Neuf hommes nigérians comparaissent à partir du 24 juin pour avoir tenu les rênes d’un vaste réseau de prostituées compatriotes. Derrière eux, se cache une confrérie sanguinaire bien implantée en France, spécialisée dans la traite d’êtres humains et le trafic de stupéfiants.
Sans doute, les femmes qu’Ehis O. forçait à vendre leur corps avaient-elles saisi, en tombant sur le tatouage qu’il porte à la main droite, que ce Nigérian appartenait à l’une des plus violentes organisations criminelles du pays. Si on le découvre sur la peau d’un homme, l’acronyme «KDFB» est un signe sans ambiguïtés, pour qui sait que chaque mafia nigériane possède son langage secret, ses rites, et ses propres lois. Chez les «Maphite», ces initiales que l’on se tatoue sont une profession de foi et un nom de code. Quand ils se croisent à Paris, Rome ou Amsterdam, ses membres se le soufflent à l’oreille pour se reconnaître : «Keep de fire burning» [en Français : «Garde le feu allumé»]. (…)
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