Initiatives sur la santé. Les politiciens cachent-ils les coûts engendrés par l’immigration ?

Chacun le sait la Suisse est confrontée à un grave problème de financement des coûts de la santé, une part grandissante de la population n’arrive plus à payer les primes.

Lors des dernières élections au parlement en 2023 les candidats se sont pressés au portillon pour nous dire qu’ils avaient des solutions, celles-ci ont été mises sur la table, il s’agit des initiatives du PS et du Centre.

Le problème que posent ces deux initiatives c’est qu’elle contiennent toutes les deux les ingrédients nécessaires pour niveler notre système par le bas.

L’initiative du Centre d’abord, parce qu’avec son mécanisme vague et général de mesures pour réduire les coûts le citoyen n’a aucune certitude que demain on ne lui réduira pas le catalogue des soins remboursés. L’initiative du PS ensuite, parce qu’elle modifie la structure du financement des primes en augmentant la part financée par l’impôt, ce qui aura pour effet d’alourdir la charge des cantons économes et d’alléger la charge des cantons dépensiers, ce qui revient donc à lisser le montant des primes entre les bons et les mauvais élèves, soit encore une fois, à déshabiller Paul pour habiller Jean.

Lors des débats les politiciens du Centre ont affirmé que leur solution (donc fédérale) permettrait de réduire jusqu’à 20 % les coûts de la santé. Et alors, en bonne logique, le citoyen est en droit de se demander si ces mesures du Centre sont vraiment nécessaires dans un pays où les coûts de la santé peuvent être jusqu’à 66 % plus élevés dans certains cantons par rapport aux plus économes.

Autrement dit, ne convenait-il pas d’abord de chercher d’où viennent ces différences cantonales et d’en expliquer les causes dont le potentiel d’économie pourrait donc être considérable. Si un canton peut avoir des coûts de la santé 66 % moins élevés qu’un autre il doit quand même y avoir des raisons.

Au cours des débats il est cependant apparu que cette question de différence de coûts entre les cantons n’était pas volontiers abordée par les politiciens, ou alors du bout des lèvres, quand elle n’était pas tout simplement noyée sous un écran de fumée par les journalistes. Tout autant d’éléments donc qui nous incitaient à chercher à en savoir plus. Et autant vous le dire d’emblée, ce qu’on y a trouvé est particulièrement alarmant.

LE CONSTAT QUE NOUS AVONS FAIT

Les cantons ont des systèmes de santé séparés et des coûts qui varient fortement de l’un à l’autre mais ils ont aussi des variables de population qui différent fortement selon l’âge et l’origine.

Que l’âge soit un facteur déterminant des coûts de la santé n’est un secret pour personne, plus une population est âgée et plus les coûts de sa santé sont élevés, restait à savoir si l’origine des habitants d’un canton – un grand tabou – pouvait aussi avoir un effet sur les coûts.

Et là, l’étude croisée de ces variables nous a fait tomber de très très haut. Nous n’avons pas les moyens ni les ressources nécessaires pour mener une étude complète et définitive sur cette question mais les résultats que nous avons trouvés méritaient absolument d’être connus du citoyen.

Alors que l’on peut poser par principe que plus un canton à une population jeune plus il devrait avoir des coûts de la santé peu élevés, ou inversement, que plus un canton a une population âgée plus ses coûts devraient être élevés, nous avons découvert des résultats totalement opposés où la seule variable d’explication à ce stade était une très forte immigration.

Et la question est alors, pourquoi ne le dit-on pas ?

Il ne s’agit ici de stigmatiser ni les uns ni les autres, ni les personnes âgées, ni les malades, ni les personnes issues de l’immigration, tout le monde a le droit d’être soigné.

Ce que l’on stigmatise ici ce sont ces parlementaires qui abusent constamment de la crédulité du peuple en dissimulant une partie des problèmes qu’engendre dans notre pays l’immigration de masse.

Mais plutôt que de faire de longues digressions sur cette hérésie politique qui consiste à cacher une partie des problèmes venons-en aux faits. Voici donc deux constats qui vous permettront de comprendre ce qui est caché au peuple.

(1) Dans aucun rapport du Conseil fédéral sur les coûts de la santé il n’existe de considérations ni même de questions posées sur les effets possibles de l’immigration de masse sur les coûts de la santé. C’est une hypothèse qui n’y existe même pas.

(2) Lorsque des publications de l’Office fédéral des statistiques (OFS) s’interrogent tout de même sur la santé des migrants c’est sur la base de simples enquêtes téléphoniques pour en conclure que :

(a) Lorsque les migrants arrivent jeunes jusqu’à l’âge de 45 ans ils sont dans un état de santé identique à celui des Suisses de souche.

(b) Lorsque les migrants vivent en Suisse au-delà de 45 ans leur santé se péjore et devient plus mauvaise que celle des Suisses de souche. [1]

Autrement dit, si l’on suit bien les raisonnements de l’OFS, les migrants arrivent en Suisse dans une santé aussi bonne que celle des Suisses mais c’est leur vie en Suisse qui les rend malades !

Qui peut donc croire une chose pareille ? Alors que nous avons l’une des législations sur la protection du travail et un des systèmes de santé les plus développés du monde.

Non content de ces constats, l’OFS rajoute, toujours sur la base de son enquête téléphonique (puisque les statistiques ethniques sont de fait interdites en Suisse) que dans tous les cas les migrants ne recourent pas plus que les Suisses aux prestations médicales. Et cet office laisse même entendre que ce serait plutôt le contraire puisque les migrants recourent moins que les Suisses à des spécialistes.

En synthèse donc, si on lit bien ces conclusions de l’OFS, l’immigration ne saurait être en Suisse un facteur déterminant propre à influencer l’augmentation des coûts de la santé. Autant dire qu’une telle conclusion nous a plongé dans un profond scepticisme.

NOS DONNEES MONTRENT EXACTEMENT LE CONTRAIRE

Afin d’en avoir le cœur net on a donc cherché à voir si au-delà de cette image statique et vague de l’OFS (un cliché approximatif pris à un moment donné) reposant sur de simples enquêtes téléphoniques, il n’existait pas d’autres données plus dynamiques donnant une image plus concrète (et surtout plus évolutive et plus récente) de la situation de la santé des migrants en Suisse.

Le résultat ? Et bien c’est que les indicateurs trouvés sont plutôt inquiétants et qu’ils montrent exactement le contraire des conclusions de l’OFS.

Que ce portait du migrant jeune et toujours en bonne santé et qui coûterait moins cher que le Suisse de souche n’est en tout cas plus valide ni recevable et que les indicateurs trouvés montrent au contraire que la tendance semble drastiquement être en train de s’inverser.

On s’est ainsi intéressé en premier lieu à l’évolution des maladies chroniques (c’est-à-dire celles qui durent plus de six mois), c’est un indicateur assez parlant sur l’état de santé d’une population.

Sans surprise le nombre total de personnes atteintes de maladies chronique progresse en Suisse, cela s’explique naturellement par l’augmentation du nombre de personnes âgées qui vivent de plus en plus longtemps, et qui est bien le facteur principal de l’augmentation des coûts de la santé dans notre pays.

Il n’empêche que lorsque l’on entre dans le détail des chiffres de l’évolution des maladies chroniques il y a des progressions qui ne manquent pas d’inquiéter, et qui à tout le moins devraient interdire de les enfouir dans un « trou noir » ou de se cacher la tête dans un sac.

Si bien évidemment les Suisses de souche âgés, en raison donc de leur grand âge, représentent de loin la plus forte proportion de personnes atteintes de maladies chroniques, l’observation dynamique, c’est-à-dire l’évolution dans le temps de la population en Suisse montre une toute autre perspective.

Les groupes qui en Suisse ont connus ces dernières années la plus forte augmentation de malades chroniques ou de maladies qui durent plus de six mois sont en réalité les jeunes de première génération issus de l’immigration

Le tableau ci-dessous en montre l’évolution en pourcent entre 2012 et 2021.

La plus forte progression de malades chroniques se trouve dans le groupe de la classe d’âge 15-24 ans issue de la migration en 1re génération (+ 36.6 % de malades chroniques entre 2012 et 2021, en jaune dans le tableau). Ce qui laisse à penser que l’immigration de masse est en train de faire entrer dans le système de santé suisse de jeunes migrants de moins en moins en bonne santé.

Et ici, en tout état de cause, et du point de vue politique, il semble évident que si l’on veut traiter des problèmes actuels et futurs des coûts de la santé ce n’était certainement pas des données qui pouvaient être écartées et enfouies dans un trou noir comme le font les rapports du Conseil fédéral et les discours politiques des partis immigrationnistes.

Le second tableau qui suit montre que si le nombre de malades chroniques a globalement augmenté de 5 % pour les Suisses de souche (c’est-à-dire la population non issue de de la migration), il est littéralement en train d’exploser parmi les migrants de première génération provenant de pays hors Europe (+ 40 %) ainsi que dans la population de seconde génération issue de l’Europe de l’Est et du Sud-Est (+ 53.7 %).

Ce tableau montre clairement que l’état de santé de la population migrante est de moins en moins bon. Et encore une fois, ce n’est pas en passant sous silence ces faits que l’on pourra résoudre les problèmes. Et il semblerait que les Suisses devraient quand même avoir le droit de le savoir.

Pour aller plus loin, nous avons cherché à explorer cette question avec d’autres indicateurs.

La particularité de notre système de santé étant qu’il est découpé de manière cantonale, on a donc cherché à savoir si l’on pouvait corréler les coûts de la santé cantonaux au taux d’immigrants par canton. Et là aussi on peut dire que c’est sans ambiguïté.

Plus un canton a de personnes issues de l’immigration et plus le montant de la prime maladie est élevé.

Bien sûr les primes par cantons ne sont pas directement comparables, la part des coûts de la santé payés par l’Etat et par les assurés varient selon les cantons, de même le point de tarification des prestations n’y est pas le même partout, il était en 2023 environ 12 % plus élevé et plus cher à Genève (point tarmed à 0.96) qu’à Uri (0.86).

Mais si l’on y rajoute le taux de dépendance, c’est-à-dire le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans par rapport au reste de la population, donc de personnes susceptibles d’avoir des maladies chroniques et nécessitant des soins de longues durées, alors il semblait évident que l’on aurait dû trouver comme résultat que plus un canton a de personnes âgées et plus ses coûts de la santé et le montant de ses primes maladies devaient y être élevés.

Ou, à l’inverse, que moins un canton a de personnes âgées (et donc plus il a de personnes jeunes) et plus ses primes maladie devaient y être basses.

Même mieux, si l’on retient encore les affirmations de l’OFS selon lesquelles les personnes de moins de 45 ans issues de l’immigration sont en aussi bonne santé que les Suisses et recourent moins aux soins, alors le résultat de ces deux variables cumulées que sont l’âge et l’origine devait montrer que lorsque un canton a peu de personnes âgées et beaucoup d’immigrants, alors ses coûts de la santé devaient y être plus bas et les primes d’assurance inférieures.

Or les résultats montrent exactement le contraire !

Le canton qui a le moins de personnes âgées en Suisse est le canton de Genève (seulement 26.5 % de sa population a plus 65 ans) mais c’est lui qui a la deuxième prime la plus élevée de Suisse 399.- (Prime moyenne 2022 selon l’OFS).

Comparée à Uri et à sa prime de 241.- le montant de la prime genevoise est de 66 % plus élevé et bien que le canton de Suisse centrale ait lui un taux de personnes âgées bien plus élevé que celui de Genève (37.5 % de plus de 65 ans à Uri).

On s’est alors demandé si une autre variable pouvait aussi expliquer cette différence de prime entre Uri et Genève ?

Et la variable que l’on a trouvé est justement celle que les partis immigrationnistes veulent cacher.

La différence essentielle entre Uri et Genève c’est qu’à Uri il n’y a que 15 % de personnes issues de l’immigration tandis qu’il y en a 64 % à Genève.

On a essayé de croiser ces données de toutes les manières possibles (nombre de personnes âgées / nombre de personnes issues de l’immigration / montant de la prime d’assurance) le résultat a été pour ainsi dire presque toujours dans le même sens. Plus un canton cumule à la fois un taux élevé de personnes âgées et un taux élevé de personnes issues de l’immigration et plus la prime d’assurance du canton est élevée.

C’est le cas du Tessin qui cumule à la fois ces deux facteurs d’un nombre élevé de personnes âgées de plus de 65 ans (40.1 %) et d’un nombre élevé de personnes issues de l’immigration (49.9 %) et qui a le troisième montant de prime le plus élevé de Suisse (363.-).

La prime moyenne la plus élevée de Suisse se trouvait en 2022 à Bâle Ville avec 410.- et donc avec la particularité d’avoir le deuxième taux de personnes issues de l’immigration le plus élevé de Suisse (54.4 %) et avec un taux de personnes âgées dans la moyenne helvétique (31.5%).

A l’inverse, les 6 cantons aux primes les plus basses de Suisse, si l’on excepte Zoug dont la fiscalité est particulière, montraient tous pour caractéristique principale un taux de personnes issues de l’immigration bien en dessous des autres cantons. C’était le cas des cantons de UR, AI, OW, LU, AR, NW. On vous laisse voir les deux tableaux mis en annexe pour explication à la fin de ce texte.

Ces observations conjuguées avec les résultats des tableaux précédents sur la progression des maladies chroniques chez les jeunes migrants et chez les migrants en général indiquent sans aucun doute possible que l’immigration de masse est donc bien elle aussi devenue un facteur de l’augmentation des coûts de la santé en Suisse.

Et qu’en réalité, il y a deux facteurs principaux dans l’augmentation des coûts de la santé, le taux de personnes âgées dans la population, mais aussi le taux de personnes issues de l’immigration.

Et que l’on nous comprenne bien, il ne s’agit pas ici de stigmatiser qui que ce soit, tout le monde doit être soigné. N’en demeure pas moins que cette question qui devient alors éminemment politique est de savoir pourquoi ce second déterminant des coûts de la santé qui est l’immigration de masse est passé sous silence et caché statistiquement dans un « trou noir » ?

Parce que c’est bien cela la question du point de vue politique.

Tout le monde est capable de comprendre qu’on ne peut résoudre un problème si l’on s’abstient d’en analyser toutes les données, même celles que l’on ne voudrait pas voir. Mais les partis immigrationnistes qui, eux, sont au pouvoir font exactement le contraire, ils dissimulent une partie des données pour continuer d’imposer leur agenda politique.

Trouvez-vous un job d’analyste dans n’importe quel système de production et expliquez à votre employeur que vous allez trouver pourquoi la machine ne fonctionne pas, mais que vous vous refusez d’emblée et par principe à examiner l’élément numéro 4 parce que celui-ci provient d’un fournisseur (l’immigration et la libre-circulation) que vous vous refusez à remettre en question. Ou pire que vous dissimulez une partie des données. Vous verrez combien de temps vous garderez votre poste.

Et pourtant, hormis l’UDC, c’est exactement ce que sont en train de faire les partis immigrationnistes.

C’est une honte, c’est une véritable honte.

D’ici à 20 ans, notre pays ne sera plus que l’ombre de lui-même en matière de conditions de fiabilité et de sécurité, ses capacités auront été laminées. On voit déjà, après 20 ans de libre-circulation avec l’Union européenne que le parlement n’arrive plus à gérer les problèmes sans baisser nos conditions de vie.

Personne dans l’existence ne peut résoudre un problème en écartant d’emblée toute une partie des données parce que les questionner n’est pas politiquement correct ou peut heurter le sentiment. Nous atteignons là un degré d’absurdité et de manque d’honnêteté intellectuelle qui est propre à détruire toute la solidité de nos institutions et la solidarité entre nous.

Vous avez dit initiatives pour résoudre les coûts de la santé ? On vous répond panem et circenses. On amuse la galerie et nourrit le peuple avec des sornettes et des dissimulations. Une fois de plus.

Sans un changement drastique des mentalités et des discours idéologiques dans ce pays, la question des coûts de la santé sera encore pire dans vingt ans. Comme celle de la sécurité générale et de l’accès au logement, de l’énergie, des transports, et ainsi de suite.

Ce n’est pas ainsi que l’on peut construire ni de la sérénité ni de la confiance.

On rappelle que la désinformation totalitaire consiste à raconter des faits qui n’existent pas mais aussi à passer sous silence des faits qui existent.

Michel Piccand

P.S.

Il faut encore mettre en garde ici sur cette solution de caisse maladie unique qui est tant vantée par certains. On ne dit pas qu’elle n’est pas une solution possible, il faut voir comment elle est conçue. Mais évidemment avec le gros, très gros bémol, de cette caisse unique proposée par la gauche qui en réalité ne vise à terme qu’à lisser le montant des primes maladies en faisant supporter une partie des surcoûts des cantons les plus chers en les reportant sur les cantons économes, au nom prétendument de la solidarité. Mais déshabiller Paul pour habiller Jean ce n’est pas de la solidarité. C’est de l’appauvrissement forcé.

En rajoutant en terme de tabous et en matière de coûts de la santé les dizaines de milliers d’hommes ukrainiens complètement abîmés physiquement ou psychologiquement par la guerre et qui une fois celle-ci terminée viendront s’établir en Suisse pour rejoindre leur famille au nom du regroupement familial et dont les coûts, sans aucun doute très conséquents, viendront encore s’ajouter à la facture santé des citoyens helvétiques.

Ignazio Cassis et le Centre PLR qui préparent déjà les juteux contrats de la reconstruction ukrainienne ont-ils déjà prévus que les coûts de la santé engendrés par les Ukrainiens en Suisse seront remboursés aux Suisses et pris sur les montants du plan de reconstruction de l’Ukraine ?

A part l’UDC qui tire la sonnette d’alarme depuis des années sur les conséquences de l’immigration massive sur le système helvétique, tous les précédents partis et leurs politiciens pseudo spécialistes ne font que vendre des mensonges. Ils promettent qu’ils vont faire baisser les primes, mais en réalité ils ne savent même pas comment.

Si vous continuez à rajouter chaque année des milliers de demandeurs de soins de moins en moins en bonne santé il n’y aura qu’une solution. C’est la réduction du catalogue des prestations qui sont couvertes et qui vous sont remboursées. Au mieux le rationnement.

Et ça ce sera entièrement de votre faute et à vous de l’assumer. Il vous faut quand même le savoir.

Cela fait plus de vingt ans qu’on vous explique qu’un des objectifs de la libre circulation des personnes dans l’UE est de niveler et de mettre au niveau du moins disant, les systèmes non seulement fiscaux et sociaux, mais maintenant médicaux des pays de l’UE.

Les Suisses sont en partie en train de payer les déficiences en matières de santé des pays les plus pauvres de l’Europe pour ne pas parler des pays extra-européens. Ils ont quand même le droit de le savoir. De savoir que le résultat à terme sera une réduction de leurs prestations pour un coût de plus en plus cher.

A moins d’une refonte complète en Suisse de la structure des dépenses étatiques à laquelle aucun des immigrationnistes n’est prêt, puisque c’est précisément cette structure des dépenses qui leur permet de rester au pouvoir en subventionnant leurs clientèles respectives, il n’y aura pas d’autres solutions que la réduction des prestations en matière de santé.

Comme pour chaque Suisse, la misère du monde m’est insupportable, comme chaque Suisse je souhaiterais que chacun dans ce monde bénéficie des meilleurs soins possibles et du meilleur niveau de vie possible (qui seulement pourrait souhaiter le contraire ?) mais pas au prix de la destruction de notre pays et de nos institutions.

Ce qui nous met dans cette situation de coûts que nous n’arrivons plus assumer c’est la politique pro-européenne imposée par les partis pro-UE en Suisse, c’est-à-dire une politique qui ne maîtrise plus les fondamentaux des coûts, qui ne maîtrise plus ni l’immigration ni les coûts de la santé.

Un exemple typique encore une fois vient de nous venir du canton de Genève qui prétend trouver la solution en cherchant à imposer une caisse unique alors que ce canton est déjà incapable de fournir ne serait-ce qu’une étude – ce qui semblerait tout de même le préalable – capable de nous expliquer et surtout de nous prouver pourquoi les primes sont 66 % plus chères à Genève qu’à Uri et alors que Genève a la population la plus jeune de Suisse.

C’est là un exemple typique de la mentalité politique actuelle prédominante (hors UDC) où l’analyse d’une partie des données des problèmes est tout simplement absente quand elle n’est pas évacuée mais où le politique prétend tout de même avec beaucoup de vanité détenir les solutions.

Tous les problèmes actuels auxquels le citoyen est confronté aujourd’hui résultent de cette même superficialité politique et de cette même mentalité de dissimulation constante. L’accès de plus en plus saturé à tous les espaces publiques et à tous les services publics, la pénurie de logement, les transports, la violence interindividuelle croissante, la baisse de la sécurité. Toutes les analyses que posent ces partis pro-UE sont biaisées et ont pour caractéristiques quelles dissimulent quand elles ne dénient pas tout simplement une partie des problèmes au nom d’une libre-circulation et d’une immigration qui ont été rendues totalement intouchables au nom d’intérêts particuliers et au mépris de la réalité et de leurs conséquences économiques souvent délétères pour un grand nombre d’habitants, ressortissants étrangers y compris.

En 2013 déjà nous avions démontré comment la thèse économique de la croissance de la productivité imposée dès la fin des années 80 par la majorité pro-UE du Conseil fédéral (i.e. composée des partis pro-UE, PLR, PDC, PS, avec les conseillers fédéraux Felber et Delamuraz à leur tête) était erronée parce que les éléments de la conduite d’un Etat ne peuvent jamais se résumer aux principes de la conduite d’une entreprise et parce que leurs structures sont très différentes.

En 2013 déjà, dans mon ouvrage « La croissance économique de la Suisse, un drame politique caché » disponible en ligne, j’avais attiré l’attention sur le fait que non seulement la croissance économique par la libre-circulation et l’immigration se faisait au détriment du peuple suisse, en reportant sur les citoyens toutes les charges supplémentaires qu’entrainait la croissance migratoire, mais aussi comment du point de vue conceptuel global il relevait de l’hérésie de croire qu’on pouvait résoudre les défauts de productivité d’un Etat (à vrai dire de « soi-disant » défauts de productivité, il reste à prouver que du point de vue de l’Etat la productivité était moins bonne à cette époque) par la croissance migratoire et par l’augmentation massive de la population helvétique.

Cette thèse qui est toujours celle de la majorité du Conseil fédéral ignore depuis la fin des années 80 la loi des rendements décroissants.

Pour faire simple et à titre exemplatif si la croissance des passagers dans une ligne de chemin de fer, mettons Lausanne-Zurich, bénéficie d’un rendement croissant du fait de l’augmentation des passagers, la théorie et l’expérience économique nous montre aussi qu’il existe un moment à partir duquel le rendement peut commencer à décroître et à s’inverser, à provoquer des pertes et des surcoûts, notamment dans l’exemple de la ligne de chemin de fer parce qu’à partir d’un certain moment par exemple l’usure et les coûts de remplacements du matériel eux aussi s’accélèrent et aussi parce que plus la complexité augmente, plus les coûts de sa gestion et des adaptations nécessaires en personnes et en matériel pour la gérer, augmentent eux aussi, et qu’il arrive un moment où ces coûts supplémentaires peuvent dépasser tout le gain de productivité que l’on avait espéré, et ça c’est un constat vieux comme le monde. Et en réalité nous sommes en plein dedans.

Nous sommes arrivés à un moment où les voies de chemin de fer qu’il faudrait rajouter on ne sait tout simplement plus où les mettre et alors que le prix global du billet a lui explosé. Nous sommes en plein phénomène de rendement décroissant, et pire encore si dans la notion de rendement on y inclut la qualité de vie dont tout le monde sait qu’elle est en chute libre dans notre pays.

Dans l’ouvrage précité ce que je remettais en cause concernant la libre-circulation et la croissance économique par la migration c’était l’abandon de la maîtrise des équilibres dans notre pays, le mépris pour la notion d’équilibre.

Un équilibre que grâce à l’UDC le peuple a pu remettre dans la Constitution par l’initiative contre l’immigration de masse mais qui n’est à ce jour toujours pas appliquée par la faute (et le crime politique) desdits partis pro-européens.

Quand il y a un problème dans la productivité étatique (et l’on ne peut qu’admettre que le coût de financement tant de l’AVS que des soins de santé en soient un) il s’agit d’un problème dans la manière dont est construite la relation entre les revenus et les dépenses du domaine concerné, il s’agit d’un problème de structure.

Et si éventuellement l’on peut admettre que la croissance de la population était dans une certaine mesure nécessaire pour financer momentanément le déséquilibre du financement AVS entre actifs et retraités, et parce ce que c’est un problème similaire à celui de la santé, chacun peut aujourd’hui constater que le résultat sur le plan global est dans notre pays catastrophique.

Aucune solution durable d’équilibre n’arrive plus à être trouvée, le même problème se retrouvera demain pour ceux qui sont actifs aujourd’hui, et dans certains secteurs si les coûts ont explosés ils continueront d’exploser avec une partie croissante de la population qui n’arrive plus à les assumer.

On ne peut pas dire que ce soit là une politique réussie ou admirable. C’est même tout le contraire qui est vrai. Nous sommes ici dans la médiocrité la plus absolue.

La faute à qui ?

Les responsables politiques de cette débâcle se désignent eux-mêmes. Ce sont ceux qui depuis des années dénient et dissimulent une partie des données des problème et empêchent qu’ils soient objectivement mis sur la table et analysés. Ce sont ceux qui s’opposent (illégalement) à ce que l’on reprenne la maîtrise et le contrôle de la migration dans notre pays et donc que nous reprenions la maitrise de nos équilibres, maitrise qui n’est pas possible sans maitrise de notre équilibre démographique.

Ceux qui s’opposent à la connaissance complète des problèmes et donc à la maitrise des conditions de leurs équilibres sont exactement les mêmes, et chacun sait qui ils sont. Ce sont ces partis pro-européens et pro-migrants de Suisse. Dont les uns agissent par idéologie et les autres pour protéger leurs rentes de situation. Et chacun le sait, ce n’est ni par idéologie ni en protégeant des rentes de situations particulières que l’on peut raisonnablement conduire un pays.

L’analyse des problèmes en Suisse, par ses dissimulations constantes, atteint du point de vue macro-politique un niveau d’absurdité incommensurable. Pire que cela, ces dissimulations sont maintenant l’indice d’un niveau de corruption politique, indice d’autant plus élevé que lorsque celui qui se permet de soulever le problème est immédiatement traité de populiste ou de fasciste, alors qu’il ne s’agit que de questions de bon sens et d’honnêteté intellectuelle. Personne ne pourra jamais résoudre un problème complexe s’il en écarte d’emblée des données parce que les questionner n’est pas politiquement correct. Nous atteignons là un degré d’absurdité incroyable.

[1] Lire spécialement « État de santé et effet dit du migrant en bonne santé» dans le PDF page 2.

https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/sante/enquetes/sgb.assetdetail.14819403.html

ANNEXE

Le premier tableau ci-dessous montre que les cantons qui ont les primes les moins élevées (en vert, deuxième colonne) ont néanmoins des taux de personnes âgées plus élevés que la moyenne helvétique (moyenne soulignée en jaune, dernière colonne) MAIS qu’ils ont aussi des taux de personnes issues de l’immigration bien moins élevés que la moyenne (troisième colonne).

Le second tableau montre à l’inverse que les cantons qui ont les taux agrégés les plus élevés (en brun, première colonne) sont aussi ceux qui ont les primes parmi les plus élevées de Suisse. On entend ici par taux agrégé l’addition du taux de personne âgée au taux de personnes issues de l’immigration.

Il semble d’autre part évident que le montant élevé des primes en tout cas dans les cantons de BS, GE et VD qui ont pourtant des taux de populations de personnes âgées en dessous de la moyenne helvétique provient du fait qu’ils ont des taux plus élevés de personnes issues de l’immigration.

L’interprétation croisée de ces deux tableaux montre assez clairement qu’un taux élevé de personnes issue de l’immigration est donc aussi un facteur d’accroissement des coûts de la santé.

 

6 commentaires

  1. Posté par Maximilian le

    @ Gilles Hieron
    Quand tu trouves un problème dans ta linéaire tu dis que c’est les données qui sont fausses ??! Waoow.
    Si t’es si malin comment t’explique que les primes basses sont en suisse centrale et les hautes là où c’est rempli d’immigrés ?

  2. Posté par antoine le

    @ Gilles Hieron
    Merci pour le correctif concernant le total des dépenses !!
    Est-ce les migrants ou les ainées qui coûtent cher ?
     »Ce qui laisse à penser que l’immigration de masse est en train de faire entrer dans le système de santé suisse de jeunes migrants de moins en moins en bonne santé. »
    Il n’y a pas plus raciste que les chiffres des statistiques !!

  3. Posté par Gilles Hieron le

    Pour Antoine:

    N’importe qui sachant compter qui voit les chiffres que vous présentez (66’000 ukrainiens, 360 francs de prime par mois) comprend de suite sans même avoir besoin de faire le produit que la prétention de 2.5 milliards est complètement à l’ouest d’un facteur x10 environ.

    Donc, 66’000 x 360 x12 (pour les 12 moins de l’année) ça fait 285’120’000 soit 285 millions environ, pas 2.5 milliards.

    C’est impressionnant comment même une simple multiplication c’est hors de portée des gens.

  4. Posté par Gilles Hieron le

    Bonjour,

    Juste dire que j’ai pris les valeurs des trois colonnes « primes en CHF », « %issu de l’immigration » et « % personnes âgées » par cantons issu de vos deux tableaux.

    Au lieu de faire ce que vous faites en amateurs qui n’a aucune valeur, j’ai fait sous R une analyse de régression linéaire avec comme variable prédite la prime et comme prédicteurs les deux autres.

    En termes de statistiques inférentielles, aucun des b des prédicteurs n’a une p-valeur associée qui atteint le seuil de significativité de p < .05. Il n'y pas a assez de données pour arriver à atteindre un seuil de significativité même avec des corrélations élevées.

    Dès lors aucune conclusion ne peut être tirée d'une éventuelle relation entre les primes par canton et les pourcentages de personnes issues de l'immigration ou de personnes âgées qui sortirait des données que vous présentez là. Donc non les deux tableaux ne montrent pas clairement qu'un taux élevé de personnes issue de l’immigration est donc aussi un facteur d’accroissement des coûts de la santé. Vos deux tableaux ne montrent strictement rien.

    C'est sur que pour faire cela bien il faudrait introduire divers contrôles de plus, qu'il faudrait les nombres bruts de gens plutôt que des pourcentages, etc. Mais là l'objectif pour moi n'était pas de vérifier s'il y a un lien ou pas en le faisant a minima comme il faut et donc de vérifier la prétention en tant que telle (c'est tout à fait possible qu'il y en ait un et que sur le fond vous ayez raison), mais de déjà juste voir si ce que vous dites à partir de vos tableaux fait sens, donc de vérifier l'affirmation relative au lien à partir de la donnée que vous présentez. Et ce n'est pas le cas. On ne peut pas déduire de vos tableaux ce que vous dites.

    Par ailleurs, la corrélation entre les colonnes relatives au pourcentage de personnes âgées et de personnes issues de l'immigration est tellement élevée qu'on a carrément un problème majeur de colinéarité entre les variables qui suggère qu'il y a probablement un problème dans la donnée elle-même. La corrélation est en effet tellement élevée que cela suggère qu'on a en fait deux fois la même chose, ce qui est impossible. Même si la donnée est correcte, cela veut dire qu'on va de toute façon avoir des problèmes d'interprétation parce que la part de variance spécifique propre à chacun des prédicteurs qui va expliquer la variable prédite est à peu près nulle. Dès lors, même si une des p-valeur avait été significative cela aurait été compliqué d'avoir une vision claire et simple d'un lien entre un des prédicteurs et la variable prédite.

    Vous devriez éviter de faire des statistiques à deux balles pour tirer des conclusions quand vous n'avez aucune idée de comment on fait des statistiques inférentielles pour tirer ce genre de conclusions à partir de données.

    Ceci étant dit, je pense que ça peut valoir la peine de faire ça un peu plus proprement et comme il faut, parce qu'il est possible que vous ayez raison.

    Gilles Hieron

  5. Posté par le révolté le

    La réponse est clairement oui ! Qui paye pour les milliers de requérants ,plus particulièrement les Ukrainiens ,pour 2023 merci de demander les montants payés pour l`asile !
    Les montants pour l`armée !Et cette femme qui ne respecte pas les résultats de la votation pour la rente AVS ,qui distribue l`argent du peuple aux différents pays ,et qui préfère donner aux autres ,pour nous les Suisses rien à part la fermer et payer ,exemple l`alimentation ,la benzine les primes des caisses maladies ,les diverses assurances ,la TVA,l`électricitée .les loisirs ,les habits ,et la liste est longue :il faut se poser les bonnes questions pouvons nous continuer à payer pour toute cette immigration de masse ,sans rien dire avec le risque de se retrouver dans la merde ,dans un pays qui se prétend une démocratie ??? Les primes des caisses maladies un vrai scandale ,il faut le mentionner c`est du vol point barre et que fait l`état : mais vous allez me dire il y a les subsides ,mais pour avoir quelque chose c`est le parcourt du combattant là aussi tout est fait pour vous emmerder ,vous enlever l`envie de demander quelque chose ,ce pays devient cinglé .A bon entendeur salut j`ai honte de devoir dire que je ne pourrai plus payer mes primes si cela continue ainsi.

  6. Posté par antoine le

    Ha, les chiffres des statistiques sont racistes !!
     »Les groupes qui en Suisse ont connus ces dernières années la plus forte augmentation de malades chroniques ou de maladies qui durent plus de six mois sont en réalité les jeunes de première génération issus de l’immigration. »
    D’autre part, env. 66’000 Ukrainiens se trouvent en Suisse avec une assurance de base de 360 Frs/personne cela fait env. 2,5 milliards !
    https://www.swissinfo.ch/fre/economie/trois-ukrainiennes-racontent-leur-tentative-d-int%c3%a9gration-en-suisse/48993984
    https://hellosafe.ch/assurance-maladie/prix
    Puis il faut ajouter les frais médicaux, les médicaments, les interventions chirurgicales, etc …
    Donc ce nombre peut facilement être DOUBLÉ !!
    Et après on prétend qu’il n’y a pas d’argent pour la 13ème rente AVS … !!
    Il faudrait arrêter de nous prendre pour des naïfs !!
    De qui se moque-t-on ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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