Quand Berne renvoie les juges étrangers à leurs études

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

Quand Berne renvoie les juges étrangers à leurs études

On se souvient qu’il y a peu, la Suisse a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour inaction climatique. Une gauche en liesse a accueilli cette décision, ayant obtenu par un processus judiciaire lointain ce que le citoyen suisse refuse. Cela a sans doute consolé les écolos de leur lourde défaite lors des élections fédérales de l’an dernier.

Fort heureusement, la commission des affaires juridiques du Conseil des Etats propose à la nette majorité de dix voix contre trois d’ignorer la sentence. Les sénateurs dénoncent « l’activisme judiciaire inadmissible et inapproprié » que manifestent les juges européens comme nous l’apprend 20Minutes.ch. Il est vrai que la Cour a eu une lecture très extensive de ses prérogatives en condamnant la Suisse, empiétant sans vergogne sur les décisions politiques d’un Etat souverain.

Sans surprise, les trois élus asservis aux juges étrangers se trouvent à gauche, deux socialistes et une Verte. Ainsi, le conseiller aux Etats genevois Carlo Sommaruga, à qui la défense des terroristes du Hamas laisse tout de même un peu de temps, a-t-il dénoncé une « ingérence inadmissible de la politique dans la justice » et « une violation de la séparation des pouvoirs ».

Toujours la bonne vieille inversion des valeurs chère aux camarades, faire du fautif une victime et du lésé le responsable. Dans cette affaire, c’est bien la Cour qui s’est éloignée de son rôle pour s’ériger en arbitre des élégances, s’estimant capable de juger ce qu’un pays fait ou ne fait pas en faveur de l’environnement. Donnez à un homme une once de pouvoir et déjà point en lui la tentation d’en abuser, des mots que le comportement de ces juges étrangers confirme.

La décision de la commission constitue un signe heureux quant à nos rapports avec le judiciaire lointain. Il se trouve désormais qu’à Berne, on ne se plie plus systématiquement aux décisions ahurissantes prises ailleurs. Certains élus ont dit non à ces juges qui prétendent contrarier notre démocratie directe. Le citoyen suisse a gagné dans cette affaire, qui a décidé de rejeter l’écologie punitive l’automne dernier. Pour peser sur la politique suisse, il faut convaincre une majorité de citoyens et pas simplement un aréopage de magistrats avides de pouvoir. D’où l’outrance de Carlo Sommaruga.

2 commentaires

  1. Posté par Joël le

    On pourrait inviter Macron et Idalgo a venir ce baigner dans l’Arve c’est sûrement moins dangereux que dans la Seine

  2. Posté par antoine le

    Excellente réaction !
    ”Conseil des États propose à la nette majorité de dix voix contre trois d’ignorer la sentence”.
    Sont-ils autant des vendus que cela ?
    ”Sans surprise, les trois élus asservis aux juges étrangers se trouvent à gauche, deux socialistes et une Verte dont le conseiller aux États genevois Carlo Sommaruga”.
    L’idéologie de la gôche les rendent aveugles et sourds ….

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