Belgique : le PS bruxellois décidé à enterrer le code du bien-être animal de crainte que l’interdiction de l’abattage rituel ne soit évoquée et ne lui fasse perdre des voix

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Sauf retournement de situation, les socialistes bruxellois bloqueront l’adoption du projet du code du bien-être animal pour le reste de la législature. A deux mois des élections, les rouges craignent le retour au Parlement du dossier ultrasensible de l’abattage rituel (halal et casher) qui pourrait leur coûter des voix. En fait, la majorité des partis sont en réalité peu demandeurs de voir ce dossier, qui polarise et pourrait aussi leur coûter de précieuses voix, atterrir au Parlement.

[…] En réalité, les socialistes anticipent ce qui pourrait se passer quand le projet d’ordonnance atterrira au Parlement. L’opposition, par exemple la N-VA, risque en effet de déposer un amendement qui oblige les députés à se positionner sur le rajout de l’interdiction de l’abattage sans étourdissement préalable. Les rouges veulent absolument éviter le retour de ce débat ultrasensible au Parlement. Certes, sous la houlette de leur président de fédération Ahmed Laaouej, ceux-ci ont tranché la question. Ils sont contre l’interdiction. En juin 2022, lors d’un vote sur la possible interdiction de l’abattage sans étourdissement préalable, la consigne de vote ne laissait pas le choix aux députés. Les rouges souhaitent cependant éviter que le dossier s’impose dans les médias en pleine campagne électorale. Celui-ci reste susceptible de leur faire perdre des plumes au scrutin régional de juin prochain.

Le PS bruxellois redoute aussi que, cette fois, le parlement régional adopte l’interdiction d’abattage sans étourdissement préalable. Voici deux ans, celui-ci avait en effet rejeté de justesse une proposition d’ordonnance en ce sens. Les députés s’étaient prononcés à 42 voix pour, 38 contre et huit abstentions. Or, près de deux ans plus tard, les parlementaires pourraient voter différemment. Le principal facteur d’explication est à chercher chez Ecolo. A l’époque, la majorité de ses parlementaires avaient voté « non ». Certains pourraient aujourd’hui faire un choix différent. Le programme électoral du parti promet désormais explicitement de « mettre progressivement fin à l’abattage sans étourdissement ». En outre, cette fois, les députés devraient cette fois se prononcer sur un code bien-être animal complet, pas juste une interdiction d’abattage. De quoi leur permettre plus difficilement de refuser cette dernière.

Pour toutes ces raisons, les écologistes, qui se disent prêts à voter le code du bien-être animal, ne sont pas nécessairement mécontents du blocage socialiste. Soulignons que la majorité des partis sont en réalité peu demandeurs de voir ce dossier, qui polarise et peut coûter de précieuses voix, atterrir au Parlement.

Ces derniers jours, l’opposition francophone (MR, Les Engagés) se montre d’ailleurs globalement discrète sur le sujet. Par ailleurs, le dossier divise la plupart des formations, y compris Défi. Le passage des députés Sadik Köksal (ex-Défi) et Youssef Handichi (ex-PTB) au MR pourrait ainsi aussi rebattre les cartes. Le duo avait voté contre l’interdiction à l’époque. Désormais chez les libéraux, il n’est pas invraisemblable d’imaginer qu’ils s’abstiennent ou s’absentent en cas de nouveau vote. […]

Le Soir

 

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