Les nouveaux marchands du Temple
Les négociations en vue de nouveaux accords avec l’Union européenne viennent de débuter sur des bases assez branlantes en termes de juges étrangers et de protection salariale. Cela n’arrange pas le PLR dont on sait qu’il souhaite sacrifier notre indépendance pour 30 deniers. Les bonnes affaires de quelques-uns l’emportent largement sur la liberté de tous pour la déclinaison politique d’Economiesuisse.
Aujourd’hui, dans LeTemps, il n’y a pas de hasard, Pascal Broulis propose une prose prophylactique en vue de la future votation sur nos relations avec Bruxelles. L’homme prend quelques libertés avec la vérité, rappelant que « les syndicats ont obtenu plusieurs concessions majeures notamment dans le cadre de mesures contre le dumping salarial et que la Suisse pourra continuer d’élaborer ses propres lois ». On ne fera pas injure à l’auteur de penser qu’il est à ce point à côté de la plaque pour croire ce qu’il écrit. Les syndicats n’ont rien obtenu du tout puisque les négociations ne font que commencer.
Ce que Pascal Broulis évoque, c’est juste ce que le Conseil fédéral souhaite obtenir dans le cadre des discussions avec la Commission européenne. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est mal parti au vu des craintes émises par les syndicats. Pour ce qui est de nos propres lois, là encore, mensonge. Une Cour européenne aura le dernier mot sur les décisions politiques prises par les citoyens suisses qui cesseront d’être souverains.
La prise de position de Pascal Broulis montre si besoin était que le PLR ne travaille pas pour la Suisse mais pour l’Union européenne à laquelle il souhaite assujettir notre pays. LeTemps se chargera de faire passer le message à longueur de colonnes. Ne nous laissons pas aveugler par les belles paroles de ceux qui préfèrent l’argent à la souveraineté. Préparons-nous à les affronter sur le terrain de la franchise, un terrain qu’ils ne connaissent que très moyennement.
Yvan Perrin, 20.03.2024
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