RTS - Forum du 28 décembre 2023 - Émeutes en France, suite du 49,3
Débat entre Ouarda Sadoudi, présidente de l'association Home, qui lutte contre les violences faites aux femmes et promeut l'égalité,
Olivier Klein, ancien maire de Clichy-sous-Bois, ministre délégué chargé du logement jusqu'en juillet 2023 ainsi que délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la haine anti-LGBT,
et Jean Viard, sociologue, ancien conseiller municipal de Marseille, qui va sortir un livre en février 2024 intitulé L'émeute, langage de ceux qui ne sont pas entendus.
Reportage RTS: Une vidéo montre que le 27 juin, à Nanterre, la violence de l'intervention policière ne fait aucun doute. Un conducteur refuse d’obtempérer et accélère. Le policier tire, le jeune homme décède d'une balle à hauteur de la poitrine.
Coraline Pauchard, journaliste (CP): La vidéo qui montre la mort du Franco-Algérien Nahel Mezrouk, 17 ans, contredit la version officielle. Elle se répand comme une traînée de poudre et la France s'embrase.
La vidéo agit comme un étincelle à Nanterre, Toulouse, Lyon, Marseille, puis les commerçants constatent heurts, pillages. Annemasse n'est pas épargnée par les violences. Ailleurs, une mairie est attaquée par une voiture bélier, ce qui choque profondément la population.
CP: Une colère urbaine qui ouvre encore une fois le débat sur les violences policières, l'abandon des quartiers populaires, et qui interroge la crédibilité des institutions françaises; la vidéo amateur a démenti le témoignage des policiers.
CP -> Ouarda Sadoudi: Filmer les policiers est devenu nécessaire pour rétablir les faits?
Ouarda Sadoudi: Essentiel pour rétablir la vérité, car on a vu régulièrement l'usage disproportionné de la force et la parole des jeunes des quartiers n'est jamais entendue, certains policiers ne disent pas la réalité, pour se protéger.
CP -> Oliver Klein: En comparaison avec les émeutes de 2005 à Clichy-sous-Bois, la vidéo fait-elle la différence ?
Oliver Klein: En 2005, Sarkozy a essayé de jeter l’opprobre sur les deux enfants, tandis que cette année les mots de Macron, le Président de la République, étaient de compassion: "inacceptable", "inexcusable". L'embrasement est différent en 2023 grâce à la manière dont les pouvoirs publics ont répondu immédiatement par des mots. Il faut toujours mettre des mots sur des drames aussi importants. Mais le choc des images était tellement insupportable, le phénomène d'identification des jeunes des quartiers populaires dans le drame de la famille de Nahel, la colère était forte et n'a pas pu se contenir malgré les mots du Président de la République.
Carla Montet: Ici Oliver Klein désinforme les auditeurs de la RTS, sinon ment. Philippe de Villiers vient de faire le bilan de ces événements: La France face aux émeutes, dès [21:30]:
En réalité, en trois fois moins de temps, les émeutes ont fait trois fois plus de dégâts en 2023 qu'en 2005. Ce qui signifie: 2500 bâtiments dégradés, plus de 800 gendarmes, policiers, sapeurs-pompiers blessés. Les émeutes n'ont pas été de la même nature: en 2023, toute la France s'est embrasée, y compris la France rurale, et cette fois, la gauche soutient les émeutes, contrairement à 2005.
Et on a menti au peuple français: le rapport de police a anéanti le mensonge servi tout l'été pour calmer la population.
L'été 2023, c'est une guerre d'insurrection.
Autre mensonge, celui qui a été diffusé au sujet de mineurs abandonnés par leurs parents. L'enquête a démontré que les émeutiers n'étaient pas mineurs, ni même de jeunes bandes rivales, mais que la majorité avaient entre 18 et 24 ans, et que la plupart avaient un travail.
Autre mensonge encore, celui de Darmanin sur les émeutiers nommés "Matteo et Kevin": 75-80% étaient des Français originaires d'Afrique du Nord. Ce qu'ils ont en commun, c'est la haine de la France et de notre civilisation, c'est pourquoi ils ont visé des bâtiments comme les mairies, les écoles. C'est le choc des civilisations, le face à face: à la fois une sécession et une insurrection, qui pourrait s'étendre ailleurs.
Philippe de Villiers rappelle que l'Algérie a demandé que l'on protège ses ressortissants – ce qui signifie que de l'extérieur, les émeutiers sont considérés comme des étrangers sur sol français. Mais eux nous voient comme des étrangers: nous n'avons pas à résider sur leur territoire, à nous mêler de ce qui s'y passe. Ces territoires qui nous échappent et sont soumis à la charia.
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RTS: CP -> Jean Viard: Malgré les mots, les images véhiculent aussi une émotion, la colère, la sidération. Une forme de mimétisme aussi?
Jean Viard: Il faut dire aussi qu'il y a eu 16 victimes en 18 mois. Il y a un sentiment dans la jeunesse d'être mal traités, mis à l'écart. Un jeune de couleur en France est contrôlé six fois plus qu'un Blanc. Ce ne sont pas des anges: Nahel conduisait sans permis, il était délinquant, oui, mais là n'est pas la question. La question, c'est la violence de la police!
Depuis 30, 40, 50 ans en France, tous les 10-15 ans, chaque génération se construit par ce genre de mouvement, parce qu'elle a besoin de s'exprimer. Vous pouvez prendre les dates, 2005... depuis 1962. Ça a commencé en 73, 10 ans après l'indépendance de l'Algérie. Il y a un problème, et pas seulement en France, avec l'intégration des enfants et descendants des colonisés. 3 millions de descendants des Pieds-noirs, qui se sont métissés avec la société, et 10-12 millions de descendants des colonisés, au sens très large, Afrique, Maghreb, etc. Il ne faut pas être trop caricatural: une partie d'entre eux se diffusent très bien dans la société.
CP insiste avec sa question de génie: -Est-ce que les émeutes de 2023 ont été différentes par la propagation de l'image?
Jean Viard: Il y avait déjà des images avec les gilets jaunes. Les réseaux complotistes, les réseaux numériques deviennent des armes de combat. Et il y a aussi les réseaux de drogue, ne soyons pas naïfs! Il y a des endroits où il y a eu des attaques "politiques": des postes, des mairies, etc. Mais ils ont surtout pillé 400 boutiques. Il y a les deux activités. Et ce sont des moments très courts, la bataille politique dure 2-3 jours. 500-600 mairies, beaucoup d'endroits, beaucoup de petites villes de province, beaucoup d'endroits de France qui se sentent abandonnés.
Olivier Klein: En 2005, l'embrasement a été plus long.
CP -> Ouarda Sadoudi: Vous vous attendiez à ce que cet événement enflamme la France?
Ouarda Sadoudi: Beaucoup de tension dans les quartiers, des incidents en amont, tension avec la police, la négation des revendications des jeunes des quartiers populaires. On parle beaucoup de l'immigration, mais la famille de Nahel, ça fait presque cinq générations qu'ils sont en France. Le traitement médiatique n'est pas le même: certains politiques ont un discours très grave. Chirac avait rappelé que c'étaient tous des enfants de la République et que le sujet des discriminations était central. Macron a dit des mots de compassion mais après, il n'y a pas eu de compassion: les discours étaient très graves. C'est aussi un problème social, de discrimination, qui met en exergue les incohérences de la République en termes de traitement des discriminations et de traitement des inégalités.
CP -> Oliver Klein: La discrimination, c'est ça le problème, en réalité?
Oliver Klein: Il y a une somme de problèmes: discrimination, logement, insécurité, aussi la difficulté à les reconnaître comme enfants de la République, mais tous peuvent apporter une chance à notre pays. Sarkozy et Éric Raoult jetaient le discrédit sur Clichy-sous-Bois et sur les populations. J'étais ministre l'été dernier durant les émeutes, et mes mots et ceux du gouvernement étaient de la compassion. J'ai eu plusieurs fois la famille de Nahel au téléphone pour leur rappeler notre solidarité et je l'ai fait en permanence, conjointement avec Macron et la première ministre, ces mots de solidarité pour la famille et les jeunes du quartier.
CP: Parlons des émeutes en tant que telles, six jours d'intense violence, D'un côté les émeutiers, de l'autre les 45'000 policiers au pic des émeutes; souvent de la même génération. Jean Viard, ces deux France sont irréconciliables?
Jean Viard: Il ne faut pas exagérer: une partie des policiers ont la même couleur de peau que les émeutiers, ils viennent de différents milieux. 61% des gens arrêtés vivent seuls avec leur mère. Il y a donc une déstructuration des cadres familiaux et économiques. C'est un ensemble de processus. 45'000 jeunes d'un côté, 50'000 policiers de l'autre; c'était catastrophique en terme d'image, il ne faut pas se le cacher. Depuis, il y a eu une montée des discours de sécurité, et je n'ai rien contre cela, mais il n'y a pas eu d'autres propositions, sauf la loi immigration. Quand vous êtes un jeune immigré depuis cinq générations et que vous vous appelez Mohamed, la loi immigration vous la prenez en pleine figure!
CP -> Jean Viard: C'est une nouvelle étincelle pour des émeutes?
Jean Viard: C'est un élément dans un contexte politique très difficile, mais pas mal géré pour l'instant: la France aurait pu beaucoup plus exploser. Bien sûr, il faut toujours se dire: chaque événement prépare l’événement suivant. Il y a des jeunes de 5-6-10 ans qui ont vu ça. Comment on leur donne un chemin? Par l'école, par le respect de leur culture, par une réflexion sur la place de l'islam dans la société. Ils ne sont pas tous musulmans, ce sont des bandes de jeunes: des Italiens, des Matteo, etc. Avant, c’était le parti communiste qui structurait ces quartiers, aujourd'hui, c'est l'islam. Le problème qu'on a, c'est que la place de cette minorité dans la République est très importante - 10% des Français vont toutes les semaines à la mosquée, 9%. La question se pose: C'est quoi le collectif de la nation?
CP -> Ouarda Sadoudi: Ces jeunes qui sont livrés à eux-mêmes, le problème de l'éducation...
Ouarda Sadoudi: Tous les territoires, y compris ruraux, sont touchés par un sentiment de déclassement de la jeunesse. Il y a eu des investissements, mais insuffisants. Il y a des endroits très bien équipés, comme Clichy-sous-Bois, mais les jeunes ont de la difficulté à trouver des stages, des programmes de réinsertion, ou d'insertion, ce qui est lié aux discriminations. Il y a aussi l’éducation inéquitablement répartie sur le territoire, l’éducation prioritaire, l’éducation populaire. Mon association s'occupe des femmes victimes de violence, donc principalement des femmes monoparentales, précaires et c'est difficile pour elles d'en sortir. Il faudrait plus de police de proximité pour participer à la cohésion des quartiers, plus de salaire pour les éducateurs...
Klein abonde dans le sens d'une police de proximité, mais croit aussi aux caméras piétons, la police nationale doit en être équipée.
Concernant les discriminations, la loi Ferracci sur l'immigration, pour lutter contre les discriminations, va donner à la LICRA le pouvoir de lancer à grande échelle des testings sur la réalité de ces discriminations dans l'entreprise. Si on veut avoir sa juste place dans la société, à diplôme égal, il y a un chantier énorme à mener pour l'embauche, donner les même chances pour tous, logement, salaire, emprunts bancaires... Lorsque les jeunes voient que leur sœur/frère ne trouve pas de travail malgré les diplômes, ils voient qu'il y a une discrimination dans la société...
CP: Mais les discriminations de la police pendant ces émeutes-là? Jean Viard, est-ce que la police a également un travail à faire vis-à-vis de ce racisme dont parfois elle est affublée?
Jean Viard: C'est la société française qui a un problème, tout comme la police, les syndicats, les patrons. Tout comme l'acceptation des gens de couleur, y compris la montée de l'islamisme, de ces violences qui font peur, les attentats, le terrorisme. Ce ne sont pas des enfants de chœur.
Mais, oui, les flics ont un problème parce que souvent c'est la culture transmise. Avec les gendarmes, il n'y a quasiment pas de problème, parce qu'ils sont formés plus longtemps que les policiers. La culture se transmet depuis la guerre d'Algérie.
Il y a 100'000 échecs solaires, des gamins qui quittent l'école, par an; beaucoup dans les quartiers. Puis la drogue, les bandes organisées dans les quartiers, 45 morts à Marseille, ça me rend malade, c'est nos jeunes.
J.V: Un grand élu m’a répondu un jour: Tant qu'ils se tuent entre eux...
CP lui coupe rapidement la parole: On retient qu'il y a énormément de choses sur lesquelles il faut travailler...
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Carla Montet: Les trois intervenants accablent la société française, qui n'en aurait pas fait assez pour calmer la douleur des "jeunes", qui souffrent d'inégalité, de racisme et de discrimination ou encore d'un passé colonialiste. Nahel, la petite frappe, était presque la cinquième génération vivant en France. La conclusion de nos spécialistes est que nous ne les avons pas traités convenablement sur toutes ces générations puisqu'ils posent encore des problèmes. Toute autre conclusion est simplement impensable à la RTS; la seule lecture possible est basée sur les inégalités, provenant de notre culpabilité. Nous serions donc responsables de la colonisation de nos aïeux, mais eux, les descendants des colonisés, ils n'auraient aucune responsabilité à verser dans la criminalité et le communautarisme après cinq générations.
Le discours qu'un événement injuste, tragique, puisse déclencher "la réaction des quartiers" est également mensonger. Que ce soient les championnats de foot, ou le célébration du Nouvel-An ou que sais-je, tout est prétexte à ces richesses pour mettre la France à feu et à sang, par simple haine et mépris envers elle.
Contrairement aux affirmation de ces spécialistes, la révolte des "quartiers" n'est pas dirigée seulement contre les policiers, mais les pompiers, les ambulances sont également sauvagement attaqués, simplement parce que la racaille considère que nous n'avons plus le droit d'aller sur les territoires qu'ils ont conquis.
Et piller, détruire les commerces par "conscience de classe", c'est un peu dur à avaler pour les pékins qui payent la facture de ces vendettas. Quotidiennement, de nouvelles vidéos arrivent sur les réseaux sociaux, où un Blanc se fait battre jusqu'au coma par la diversité, parce qu'il est Blanc, mais malheureusement nous n'avons pas le droit de les relayer à cause de la censure.
RTS: Jean Viard: Il est normal que la société explose de temps en temps, c'est un processus social, chaque génération se construit par ce genre de mouvement (!).
Carla Montet: La mise à feu des quartiers, écoles, biens publics, les pillages, lynchages, tout cela est un "mouvement", un processus social, selon le sociologue Viard.
Notons qu'il n'y a pas eu de mots de solidarité du gouvernement lors d'autres drames tout aussi importants, comme la mort de Thomas, toute une série de jeunes massacrés par la diversité, ni après que la jeune Mégane a été empalée par Oumar.
Le gouvernement refuse de voir la cause de ces déchaînements de barbarie contre les autochtones, il désinforme, il ment s'il le faut, mais par contre il instaure une sévère répression contre "l'extrême droite" qui cherche à exprimer pacifiquement sa solidarité envers les victimes de la racaille.
Aucune civilisation ne peut survivre à la folie qui prône "les autres avant les nôtres". Et il faut être une épave morale pour en faire son fonds de commerce, alors qu'il est minuit moins deux!
Thibault mis en garde à vue (48h), perquisitionné, jugé et condamné... pour avoir collé des affiches en hommage à #Thomas .#Patriote #patriotes #france #justice #injustice #affiches #thomasperotto #VincentLapierre pic.twitter.com/z3HWDvxS35
— Gauthier Eric ✞ (@ParToutatis77) December 26, 2023
l'interview complète [48:35]: Il colle des affiches pour Thomas et se retrouve traité comme un gangster
Pourquoi est-ce que vous n’interdisez pas cette manifestation sur les Champs-Élysées? https://t.co/fWUSZFO6AM pic.twitter.com/v2QveS7e6g
— 🇫🇷 💐 Calimero 💐 🇫🇷 (@linaetguy1) December 29, 2023
L’absence d’Emmanuel #Macron à #Crépol s’explique par la peur. Nous avons un Président affaibli dans son propre pays, paniquant à l’idée qu’un "Nahel à l’endroit" (les émeutes des banlieues) soit suivi d’un "Nahel à l’envers", avec une réplique des Gaulois réfractaires !
🔴Voir… pic.twitter.com/DUlRKLt9UJ
— Philippe de Villiers (@PhdeVilliers) November 25, 2023
Pas de soutien gouvernemental non plus pour ces victimes Blanches – de même que les 42 otages français tués à Gaza ne comptent pas, puisqu'il ne s'agit pas de la minorité à apaiser, qui fait tant peur aux élites.
Les 42 français tués lors du pogrome du 7 octobre ou en captivité,
sont les seules victimes françaises d’attentats, à qui la nation n’a pas rendu hommage. pic.twitter.com/2TYIN2aNN0— Baudouin4 (@MulataSolitude) December 29, 2023
Pas une minute de silence à l’assemblée nationale ?
De mémoire Nahel avait eu droit à un hommage……#HamasTerrorists pic.twitter.com/sBet4ovAmp— La France d’abord 🇫🇷 (@LaFrancedabord6) November 6, 2023
” … mais la famille de Nahel, ça fait presque cinq générations qu’ils sont en France !”
Comment se fait-il qu’après 5 (cinq) générations, le RESPECT des lois n’est toujours pas à l’ordre du jour … !!
– Conduire sans permis
– Violer les lois de la circulation
– Ne pas respecter les injonctions policières
– etc …
Et après on nous parle d’intégration et de ”chances” !!
Mais il faut VOULOIR s’intégrer et surtout cela demande un effort de respecter les lois en vigueur …
Qui sème le vent récolte la tempête ! ou le plomb dans la peau !
Celui qui n’a pas de cerveau pour réfléchir, fini immanquablement au cimetière.