Conférence du président Macron à l’Université de Lausanne
Le président français Emmanuel Macron, en conférence à l’Université de Lausanne, avec Alain Berset, autant dire que c’était là un tiercé dans une course dont la cote ne valait strictement rien, tant le résultat en était prévisible. Il est vrai qu’il fallait être considérablement naïf pour croire qu’en réunissant de fidèles serviteurs de l’Union européenne on pouvait obtenir autre chose qu’une conférence destinée à en faire l’apologie comme seule Camp du Bien. Tout simplement effrayant, à en donner la chair de poule. On peut dans ce monde se revêtir de l’apparat universitaire, dire des sornettes, et personne ne bronche.
Toujours le même schéma binaire, ceux qui vénèrent l’UE sont la démocratie et le Camp du Bien, tandis que tous les autres sont des vilains, des ploucs ou d’affreux nationalistes qui n’ont rien compris, surtout au progrès. Dans le discours de l’Union européenne donc rien ne change. Ils peuvent faire passer des vessies pour des lanternes, le faire au grand jour, au sein même de l’Alma Mater, et personne ne dit rien. Il est vrai qu’ayant pris l’habitude de confisquer si facilement les opinions au sein même des universités, de confisquer les rênes du pouvoir en matière de souveraineté, ils n’ont aucune raison de s’en faire ni de se remettre en question.
Ainsi dans cette conférence intitulée Parlons Europe, la question politique fondamentale que la construction européenne pose à la Suisse a été comme à son habitude totalement évincée et absente du débat. Le président français de même qu’Alain Berset ont exposé que l’avenir de l’Europe, et de la Suisse, ne peut se faire sans une coopération entre les nations. Bravo, quelle belle invention ! Mais qui n'a jamais dit le contraire ? Où a-t-on vu que la Suisse, ou aucun pays de l’Europe, ait un jour affirmé qu’ils ne voulaient pas coopérer ?
Cette conférence, comme toute les conférences de militants pro-européens, s’est ainsi construite comme d’habitude sur le mensonge rhétorique usuel qui consiste à faire croire qu’ils parlent de coopération alors que dans leurs têtes ils pensent intégration, intégration de la Suisse dans cet état supranational que l’UE essaie de nous imposer, qui plus est par des rapports de force, des contrats léonins et des obligations de reprendre les lois de l’empire sinon gare aux mesures de rétorsions, c’est-à-dire, sur tout, sauf de la coopération.
Coopérer ce n’est pas intégrer. Combien de fois faudra-t-il le dire ? Ce sont là deux choses totalement différentes. Si nous sommes d’accord de coopérer avec l’UE nous ne sommes pas d’accord de l’intégrer, c’est-à-dire selon ce qu’en explique la langue française «d’entrer dans son ensemble en tant que partie intégrante ».
A croire que ces gens-là pensent que nous ne parlons pas le français. A moins, autre hypothèse, que ces gens-là, précisément, à savoir un président français, un recteur de l’université de Lausanne qui est belge, et une vice-rectrice elle aussi française, un journaliste animateur lui aussi français, (les Suisses se rendent-ils vraiment compte de cela ?) n’aient pas compris et ne souhaitent pas comprendre qui nous sommes et qu’est-ce que pour nous la démocratie.
Ces universités-là ne sont déjà plus des universités helvétiques, elles sont désormais pour partie occupées par des ressortissants de l’UE. Et désolé de le dire, mais ces gens ne pensent pas comme nous, ils ne comprennent ni qui nous sommes, ni notre histoire, ni notre rapport à notre terre et à nos institutions.
Ils parlent de vivre ensemble et de paix toutes les trois phrases mais ils sont incapables de comprendre et d’imaginer pourquoi notre position fondamentale est par essence différente de la leur, et qu’elle est autrement plus légitime que la leur. Et au lieu de reconnaître cette différence que font-ils ? Ils ne cessent de nous rabaisser, de nous attaquer dans nos valeurs individuelles humaines en cherchant à nous faire passer pour les responsables des horreurs du passé, à nous faire passer pour des êtres régressifs et peu cultivés. Ce que Macron a précisément encore fait dans sa conférence en cherchant à nous amalgamer une fois de plus aux atrocités passées de leurs tristes nations européennes. Cela devient insupportable. Mais les horreurs de votre nation monsieur Macron sont les horreurs de votre nation, ce ne sont pas les nôtres. Et c’est justement pour cela que nous ne voulons pas vous ressembler. Parce que nous ne croyons pas une seule seconde que vos désirs ambitieux vous aient le moins du monde quittés.
Tous ces gens qui ne sont pas issus de notre nation et qui viennent à tout bout de champ nous expliquer qu’est-ce que devrait être pour nous la démocratie, quel est le meilleur régime politique pour nous les Suisses, alors que soit dit en passant ils proviennent tous de pays qui n’ont aucune leçon à nous donner en matière de démocratie, et au contraire beaucoup à révéler dans leur Histoire en matière d’exactions, d’horreurs, de dictature et de non-respect des individus et des citoyens ; tout cela devient tout simplement insupportable. Ces gens n’ont aucun respect ni moral ni intellectuel pour ce que nous sommes.
Faut-il en rajouter ? Cette distinction entre coopération et intégration est le B.A.ba de toute discussion sur la question européenne en Suisse. Et tant que cette distinction n’est pas clairement énoncée telle une mise en garde au début de toute conversation et de toute discussion sur ces questions, alors tout cela ne reste que du vent, mais un vent mauvais et dangereux, cette habituelle tromperie qui doit alors être clairement remise à la place qui est la sienne, c’est-à-dire à celle des propagandes impérialistes des Etats-européens qui se sont alliés pour former l’Union européenne.
Tout cela, on le comprend, est éminemment insupportable. Non seulement par le manque de respect pour le citoyen dont on utilise ici les deniers publics pour lui faire financer à son insu cette propagande pro-UE dans son propre pays, mais par l’arrogance incroyable de personnes qui ayant acquis momentanément une parcelle de pouvoir se croient, une fois de plus, tout permis. Et ça ce n’est pas de la démocratie. Et cette conférence du président Macron à Lausanne en est un exemple de plus, comme s’il en fallait, que dans notre pays de plus en plus de gens s’y expriment alors que dans le fond ils ne comprennent pas vraiment qu’est-ce que notre démocratie, c’est-à-dire avant tout un principe de respect absolu et intangible de ce que nous sommes en tant que citoyens et détenteurs de ce pays.
Une fois de plus ces gens viennent de nous montrer qu’ils ne comprennent pas le B.A.ba de notre fondement et de notre existence politique. Et visiblement que ce n’est pas demain que ça va changer. Le fossé est là et il est bien réel.
Michel Piccand, novembre 2023
La conférence peut être vue ici :
Parlons Europe: Rencontre des Présidents Alain Berset & Emmanuel Macron avec la communauté UNIL-EPFL.
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Dernièrement, j*ai eu l*occasion en Asie de pouvoir discuter avec un journaliste Français, mais, d*exception dans son métier. Macron, se voit dans une démocratie; Sur Mars, pas en Europe. Selon ses dires.
Ce type n’arrive pas a diriger une épicerie, et voudrait être a la tête d’un hyper discount. Laisser moi rire.
« Le Conseil fédéral aurait ainsi dit oui sans condition à la reprise automatique du droit européen, à la soumission à la Cour de justice de l’UE, à l’application de sanctions à l’encontre de la Suisse en cas de non-respect des prescriptions de l’UE et au paiement de « taxes d’accès au marché » annuelles se chiffrant en milliards. »
https://www.udc.ch/actualites/publications/communiques-de-presse/la-souverainete-de-la-suisse-nest-pas-negociable-2