Drieu Godefridi le 24 septembre 2023
À la faveur d’un séminaire universitaire auquel on m’avait, probablement par erreur, demandé de participer, en Espagne, je visite le centre-ville de Barcelone.
Barcelone, à la pointe du combat pour l’idéologie du genre, donc contre les femmes, propose désormais une floraison de toilettes et vestiaires ‘unisexes’, ie, à la fois pour les hommes, les femmes et tous les 342567890 autres genres dont aucun n’existait il y a 15 ans mais dont la contestation relève aujourd’hui d’une forme aggravée de nazisme.
Je suis donc dans une salle de sport, que je ne nommerai pas parce que je ne veux pas nuire à Basic fichtre ! Un vaste vestiaire m’attend, sous le fronton ‘Ici, on ne discrimine pas !’ Mon petit cerveau borné aussitôt s’active : un seul vestiaire pour tout le monde, ça veut dire qu’on se change à plusieurs, en même temps, hommes et femmes ? L’idée de passer quelques heures, voire une journée complète, dans cet intéressant vestiaire m’effleure bien naturellement l’esprit. Après tout, je ne suis qu’un homme.
Je pénètre timidement dans The vestiaire en forme de hall de gare, et tombe aussitôt nez-à-nez à un gros cochon à l’air graveleux à moitié nu qui semble démangé par une irritation sur sa gigantesque panse. Nous sommes donc deux. Charmant, mais pas très novateur.
Comme je termine de m’attifer pour le sport, déboule une jeune femme dans les 25 ans, en tailleur Goldman Sachs munie d’un considérable sac de sport. Avec un large sourire, elle entreprend aussitôt de se déshabiller, sous le regard exorbité du gros cochon et quant à moi j’ai soudainement très chaud.
Bientôt réduite à l’expression la plus naturelle de sa beauté, ma voisine passe ses affaires de sport et quitte le vestiaire, en m’adressant un bref salut de la tête.
Me remettant avec difficulté des palpitations cardiaques engendrées par cette expérience, pourtant brève, je m’avise que le gros homme a commencé à me parler. Je m’attends à des remarques graveleuses sur notre nouvelle amie, quand ma compréhension limitée de l’espagnol m’alerte sur le fait que non, pas du tout, ce charmant personnage est en train de me dire qu’il est ouvert à une expérience, mais avec moi !
Horreur ! Je suis en effet une créature médiévale, bêtement et farouchement hétérosexuelle. Je lui réponds en allemand — ça sonne toujours mieux en allemand — que non, merci mais vraiment pas, non.
Sur ces entrefaites, j’entends la porte principale du vestiaire qui s’ouvre. Je songe à fuir sans demander mon reste. Arrive une toute jeune fille, je dirais 15 ou 16 ans.
Alors là attention je ne suis pas bégueule, encore moins un professeur de vertu, ou un donneur de leçons. Mais j’ai des limites et je suis profondément navré de clôturer cette chronique sur une note sérieuse : l’idée qu’une mineure se dévêtisse devant moi, qui suis largement trentenaire (disons), eh bien elle me débecte.
In petto, je songe que l’infecte idéologie du genre est décidément l’ennemie des femmes, et je quitte aussitôt le vestiaire et la salle, ensuite Barcelone, sans demander mon reste.
Salut en de kost, comme on dit dans les vestiaires séparés entre hommes et femmes de Middelkerke !
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