On se croirait au Caire, à Falloujah ou à Istanbul - mais on est en Allemagne, en Rhénanie du Nord-Westphalie. Une vidéo circule actuellement sur le net, montrant une rentrée scolaire dans une école polyvalente de Dortmund. Lors de la cérémonie dans l'aula, un imam chante une prière islamique. Il s'agirait d'un "premier service interreligieux de rentrée scolaire".
Einschulungsfeier Gesamtschule Kairo. Nee Spaß, bei Dortmund.pic.twitter.com/Zvl5xcklbt
— TheRealTom™ 🌞 (@tomdabassman) August 10, 2023
vidéo ici: "Rentrée scolaire au Caire. Non, je rigole: à Dortmund"
Apollo News a pu rechercher la source de la vidéo et l'heure d’enregistrement. Le clip montre effectivement une cérémonie de rentrée scolaire à Dortmund le 7 août. L'authenticité en a été confirmée. "La vidéo ne reflète pas l'entier de la cérémonie", explique un porte-parole du gouvernement régional interrogé à ce sujet. L'école avait invité des représentants des deux grandes confessions chrétiennes et un imam. "60 pour cent des élèves" sont musulmans, précise-t-il. La prière a également été traduite en allemand pour toutes les personnes présentes, ce qui n'est toutefois pas visible sur la vidéo.
Sur son site web, l'école se décrit comme un lieu où "des enfants et des jeunes d'appartenance culturelle, d'aptitudes et de capacités différentes apprennent avec succès, ensemble et les uns des autres, à organiser leur vie de manière autonome dans une société démocratique". L'école s'engage "depuis des décennies dans les domaines de la formation aux droits de l'homme et de l'éducation à la démocratie, de l'apprentissage interculturel, de l'éducation à l'environnement et de l'apprentissage global". Dans les reportages régionaux, l'école est associée à des termes tels que "diversité colorée".
Cependant on ne voit pas de rabbin dans la cérémonie "interculturelle". En revanche, un imam… à l'arrière-plan douteux.
L'imam de la vidéo dirige une mosquée appartenant à la fédération de mosquées turque Ditib dans la petite ville d'Altena en Rhénanie du Nord-Westphalie. Dans la presse locale, il est présenté comme un citoyen allemand, parlant allemand. Natif de Krefeld, il a étudié la théologie islamique à Ankara. Ditib est critiquée depuis des années pour ses frontières toujours floues avec l'islam radical. Par le passé, des imams de Ditib ont notamment prié pour la victoire des troupes turques et des milices islamistes lors de leur invasion de la Syrie. Des mosquées de l'association ont même servi à espionner les opposants au régime d'Erdogan.
Source: Dortmund: Imam singt bei Einschulungs-Feier – Apollo News
Traduction libre: AC
Merci à Medforth
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Les imams à l’école allemande
Alors que les prêches radicaux sur Internet connaissent un succès grandissant, une université ouvre une filière de formation pour les religieux musulmans. Une première.
par Thomas Schnee, Envoyé spécial à Osnabrück (Allemagne)
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LeTemps.ch: Berlin Publié le 03 octobre 2011
L’essor d’un islam «made in Germany»
Depuis une année, l’Université d’Osnabrück dispense des cours de théologie islamique à l’intention des imams pratiquant dans le pays. L’objectif est de voir se développer en Allemagne un islam modéré, facteur d’intégration
Vingt-six hommes et quatre femmes ont reçu le 23 septembre leur certificat de fin d’études desmains de Martina Blasberg-Kuhnke, la directrice adjointe de l’université, et d’Aygül Özkan, la ministre des Affaires sociales et de l’Intégration du Land de Basse-Saxe, la première ministre d’un Land allemand issue de l’immigration. «Je sais ce que c’est que d’être pionnier, plaisante la jeune ministre. Les attentes qui pèsent sur vos épaules sont considérables…»
De fait, bien des yeux sont tournés vers le petit château baroque d’Osnabrück, qui abrite le premier institut universitaire d’études islamiques d’Allemagne (ZIIS, pour Zentrum für interkulturelle Islamstudien, Centre universitaire d’études interculturelles sur l’islam). C’est ici, avec ce projet pilote appelé à se répandre à travers le pays, que l’Allemagne espère jeter les bases d’un islam made in Germany. «Nous espérons être copiés», encourage Martina Blasberg-Kuhnke, face aux 28 étudiants de la seconde promotion, qui se frotteront aux durs bancs en bois de l’amphithéâtre d’Osnabrück dès octobre.
Cours de théologie, de sociologie, de droit… Le programme est ambitieux. En une année, au rythme d’un séminaire de deux jours par mois, les élèves approfondissent leurs connaissances de l’islam et de la «société dominante»: les préceptes du catholicisme, du protestantisme, de la religion juive ou de la Loi fondamentale allemande de 1949, les droits des femmes figurent au programme, à côté de cours consacrés à la théologie islamique ou à la pédagogie. Au programme de la première promotion d’Osnabrück figurait la visite d’un camp de concentration et du Bundestag. «Notre mission, explique Bülent Ucar, directeur du ZIIS, est de travailler à l’élaboration d’un islam allemand, c’est-à-dire un islam qui reconnaisse la constitution et s’intègre dans une société chrétienne sécularisée.»
Les étudiants viennent de Turquie, de Syrie, de Bosnie ou d’Allemagne. Tout comme les professeurs et intervenants. Réservé dans un premier temps à la seule formation continue, le cursus s’adresse aux imams exerçant en Allemagne, titulaires d’un diplôme équivalent à la Matura et parlant allemand. La demande est élevée: 100 candidats se sont présentés, pour 30 places seulement.
«Deux mille imams travaillent en Allemagne, explique le sociologue d’origine kurde Rauf Ceylan, spécialiste de l’islam au ZIIS. Nonante pour cent d’entre eux viennent de l’étranger, à 70% de Turquie, en général pour une période de trois ou quatre ans. Bien souvent, ils ne parlent pas allemand, puisque, de toute façon, ils doivent retourner dans leur pays d’origine.
»Le problème est que le titre d’imam n’est pas protégé. Du coup, il y a d’énormes différences de qualification. Certains ont fait des études de théologie islamique à l’étranger, d’autres ont simplement fréquenté un lycée religieux. Et il y a quantité d’autodidactes, dépourvus de toute formation. Certains imams sont des fonctionnaires turcs, envoyés par la Turquie. D’autres ne possèdent qu’un permis de séjour de touriste, et repartent au bout de quatre mois.
»Les imams forment une population extrêmement hétérogène. Quand on parle d’intégration, on commet souvent l’erreur de les oublier. Or ils jouent là un rôle capital… Ils doivent apprendre à prêcher le respect des autres religions, faire savoir que juifs et chrétiens sont aussi des croyants. Nous devons arriver à donner naissance à des interlocuteurs musulmans compétents. Bien sûr, avec notre programme, nous n’atteignons que les imams qui sont déjà d’orientation libérale…»
Selon les estimations du ZIIS, l’essentiel des imams allemands seraient non extrémistes mais conservateurs, centrés sur la culture de leur pays d’origine, et peu réceptifs à l’idée d’intégration. C’est notamment le cas des 800 imams envoyés et payés par la Turquie. Sélectionnés par la Mission culturelle générale à Ankara, ils sont envoyés pour trois ou quatre ans en Allemagne et ignorent le plus souvent tout de la société qui les entoure.
Abdul-Jalil Zeitun, le père de Dua, est imam à Osnabrück depuis 1995. Né en Syrie, il vit en Allemagne depuis 1971 et vient lui aussi d’achever – il est doyen de sa promotion à 63 ans – le cursus de l’Université d’Osnabrück. «Pour faire mes études, j’ai dû retourner à Damas, se souvient le vieil homme. Aujourd’hui, je suis l’imam de la mosquée Ibrahim al-Khalil, la plus ancienne des sept que compte Osnabrück. Les fidèles sont originaires de 80 pays différents et, à part la lecture des sourates que nous sommes obligés de faire en arabe, tout, y compris les prêches, se fait chez nous en allemand. Chaque vendredi, j’ai 200 fidèles, dont beaucoup de jeunes.»
Comme quantité d’imams travaillant en Allemagne, Abdul-Jalil Zeitun est bénévole, à la fois imam et directeur de conscience. «Les gens viennent me voir pour me faire part de leurs problèmes personnels, de choses dont ils ne parleraient avec personne d’autre: des problèmes avec leur femme, leurs enfants… Il est très important que l’imam puisse donner des conseils sur le fonctionnement de la société dominante, notamment des services sociaux. Je me suis inscrit à l’université pas tellement pour moi mais plutôt pour donner l’exemple aux jeunes imams. Il est essentiel qu’ils connaissent bien l’Allemagne.»
Sa fille Dua, chargée des relations avec les jeunes au sein de la mosquée, ajoute: «Je suis née ici, je parle allemand, je sais comment fonctionne la société allemande… Ça m’aide beaucoup dans mon travail avec les jeunes, qui se sentent exclus lorsqu’ils ne parlent pas allemand.»
Jusqu’à la fin des années 1990, la classe politique allemande a considéré en général que les Gastarbeiter, ces ouvriers «invités» par la République fédérale à participer au Miracle économique allemand à partir de 1961, allaient un jour rentrer chez eux. Pendant des décennies, rien n’a donc été fait pour «intégrer» les sept millions d’étrangers installés durablement en Allemagne, et les huit millions d’Allemands nés de parents étrangers.
Trois millions et demi de musulmans, essentiellement originaires de Turquie, vivent aujourd’hui en République fédérale, faisant de l’islam la troisième Eglise du pays. «L’islam appartient dès lors à l’Allemagne», assurait l’an passé le président de la République, Christian Wulff (CDU), provoquant un tollé de protestations dans le pays. L’intégration est devenue l’un des principaux thèmes du débat politique allemand.
En 2006, Wolfgang Schäuble (CDU), alors ministre de l’Intérieur, convoquait la première Conférence allemande sur l’islam, une instance de réflexion germano-musulmane. Officiellement, depuis, Berlin recherche le contact avec les organisations musulmanes. Le programme de travail de cette conférence prévoit notamment la mise en place de cours de religion musulmane dans les écoles publiques, à l’image de ce qui existe déjà pour les catholiques et les protestants. Ces cours doivent être dispensés en allemand par des professeurs agréés. Des imams, par exemple, qui auraient reçu leur formation théologique en Allemagne.
L’objectif du ZIIS n’est pas d’en rester à la formation continue. L’idée est de pouvoir former un jour les jeunes désireux de devenir imam dès leur sortie du gymnase. Mais l’Allemagne se heurte là à un problème de casting, car elle manque encore de professeurs de théologie islamique, parlant allemand et titulaires d’un diplôme reconnu par l’Etat. «Nous sommes en train de former des docteurs en théologie islamique et espérons pouvoir proposer au printemps prochain un master qui sera la première marche vers la formation d’imams ayant reçu la totalité de leur formation en Allemagne», précise Bülent Ucar.
Deux autres universités allemandes – Erlangen-Nürnberg et Tübingen – s’apprêtent également à proposer un bachelor et un master de théologie islamique. Les besoins sont en effet considérables. Selon Berlin, l’Allemagne aura besoin dans les années à venir de 2000 à 2500 enseignants formés à la théologie islamique, rien que pour couvrir le développement prévu de l’enseignement religieux à l’école publique. Plusieurs Länder, dont la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la Basse-Saxe, proposent déjà des cours de religion islamique dans les écoles publiques à forte minorité musulmane, dans un pays où il n’y a pas de véritable séparation entre Eglises et Etat. Jusqu’alors, les petits musulmans devaient suivre des cours d’éthique, pendant que leurs camarades suivaient des cours de religion catholique ou protestante.
https://www.letemps.ch/monde/lessor-dun-islam-made-in-germany
Comment la DEVORANTE MONDIALISTE désintègre les cultures et les croyances. Elle n’a guère d’affection pour le catholicisme et le christianisme. Alors, après avoir écrasé de nombreux pays musulmans, il faut bien qu’elle leur offre quelque compensation, notamment celle d’autoriser l’Islam à coloniser spirituellement l’Europe. Mais bien sûr cela n’aura qu’un temps. Ensuite il y aura un autre programme, celui d’unir les humains en une seule croyance. Mais quelle sera-t-elle?
oui mais en même temps des Musulmans se révoltent a cause du Wokisme j’ai des vidéos ou des parents Musulmans se sont vu retirer la garde de leurs enfants parce qu’ils se sont opposés au Wokisme et ça vous ne voulez pas en parler vous voyez le paradoxe dans lequel nous sommes il faut aussi le montrer ça