Un nouveau livre rédigé par une éminente scientifique spécialiste du changement climatique doute des théories du réchauffement planétaire.
Avec la publication en 2023 de Climate Uncertainty and Risk : Rethinking Our Response, la géoscientifique Judith A. Curry, Ph.D., reconnaît qu’en 2007, elle a « rejoint le consensus » en soutenant le quatrième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies comme faisant « autorité ».
Puis elle a changé de point de vue.
Climatgate
Pourquoi ? C’est le Climategate, dont les médias ont tout fait pour que vous l’oubliiez : c’était la publication non autorisée, en 2009, d’emails échangés entre les climatologues de l’Unité de recherche climatique de l’Université d’East Anglia et les auteurs du GIEC, et qui se mettaient d’accord sur les résultats qu’il fallait obtenir et présenter, confirmant ses « inquiétudes et ses soupçons » selon lesquels « la politique et les agendas personnels » avaient empiété sur le processus d’évaluation du GIEC.
En 2017, Mme Curry a démissionné d’un poste prestigieux de présidente de l’École des sciences de la terre et de l’atmosphère de l’Institut de technologie de Géorgie. « À la suite de la polarisation de la science du climat, j’ai constaté que j’avais perdu mon amour de la science dans le contexte de l’écosystème universitaire », dit-elle.
Mme Curry travaille actuellement dans le secteur privé en tant que présidente de Climate Forecast Applications Network (CFAN), une entreprise qu’elle a cofondée en 2006 dans le cadre du programme VentureLab de Georgia Tech. Elle participe à la « prise de décision dans le monde réel pour gérer les risques liés au temps et au climat ». Elle a également créé le très respecté blog Climate Etc. pour lequel elle a écrit de nombreux articles.
Le changement de climat « a été la norme tout au long des 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre »
Dans son nouveau livre, Mme Curry rappelle que :
- le changement de climat « a été la norme tout au long des 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre ».
- Elle refuse d’abandonner l’idée que l’homme « modifie également la composition de l’atmosphère en augmentant les émissions de CO2 et d’autres gaz à effet de serre »,
- mais elle ajoute une mise en garde importante : Cette redéfinition du « changement climatique », qui se réfère uniquement aux modifications de la composition de l’atmosphère causées par l’homme, a éliminé le changement climatique naturel du débat public.
Il en résulte que le langage courant parle de « changement climatique », sans mentionner la variabilité naturelle du climat.
- Tout changement observé au cours du siècle dernier est désormais implicitement considéré comme étant causé par les émissions humaines dans l’atmosphère.
- Cette hypothèse conduit à relier tout événement météorologique ou climatique inhabituel au changement climatique causé par les émissions de combustibles fossiles.
- Ayant reconnu que le changement climatique est la « norme » tout au long des 4,6 milliards d’années de l’histoire de la Terre, Curry comprend que cette attribution politisée de tous les changements climatiques à l’homme qui brûle des hydrocarbures est un non-sens.
Raisonnement mathématique
Le cœur de l’argumentation de Mme Curry est mathématique, et son principal objectif est de redéfinir la manière dont les modèles climatiques pilotés par ordinateur sont conceptualisés. Curry comprend ce que le mathématicien et météorologue du MIT Edward Norton Lorenz a prouvé avec ce qui est devenu « l’effet papillon ». Lorenz a démontré que les mathématiques du climat impliquent des équations différentielles non linéaires dans lesquelles un changement dans une variable indépendante ne produit pas un résultat déterministe dans les variables dépendantes connexes.
Dans son livre The Essence of Chaos, Lorenz a également démontré que de petites différences dans les mesures initiales peuvent produire des différences spectaculaires dans les résultats des modèles climatiques. Ainsi, le battement d’ailes d’un papillon en Chine peut affecter le développement de tornades au Kansas, mais parfois, lorsqu’un papillon bat des ailes en Chine, il n’y a pas d’effet sur les tornades au Kansas. Le battement d’ailes est une petite différence dans une mesure initiale qui peut avoir un effet énorme sur les résultats climatiques. Mais si le battement d’ailes en Chine ne provoque pas toujours une tornade au Kansas, c’est parce que les équations régissant le climat ne sont pas linéaires, de sorte que parfois le papillon provoque une tornade, et parfois non.
Ni le temps n'est prévisible, ni l’ampleur d’un éventuel réchauffement climatique
En d’autres termes, le temps n’est pas prévisible et nous ne pouvons pas non plus déterminer avec précision l’ampleur du réchauffement climatique qui résultera d’une augmentation donnée du CO2 atmosphérique. C’est pourquoi Curry a abandonné l’espoir que le climat puisse être modélisé de manière déterministe par un ordinateur, et insiste plutôt sur le fait que les incertitudes inhérentes au climat signifient que, au mieux, nos prévisions météorologiques et climatiques sont incertaines, mesurables uniquement par la théorie des probabilités.
Tous les modèles climatiques sont condamnés à l’échec
Curry, comme Lorenz, a conclu que la nature non linéaire des équations climatiques et les limites inhérentes aux mesures quantitatives des variables climatiques (dans une mathématique qui implique des nombres irrationnels avec une infinité de décimales) condamnent tous les modèles climatiques à l’échec.
Elle écrit :
« De nombreux processus dans l’atmosphère et les océans sont non linéaires, ce qui signifie qu’il n’y a pas de relation simple entre la cause et l’effet. L’imprévisibilité inhérente au système climatique condamne tous les modèles météorologiques informatisés à l’échec dans un sens déterministe. Pour la météo, cette échelle de temps de prévisibilité est une question de semaines ».
Bien que Mme Curry prenne soin de ne pas contrarier les hystériques du réchauffement climatique qui dominent le monde intellectuel aujourd’hui, ce qu’elle dit, c’est que les modèles du GIEC dictant que nous devons limiter les températures mondiales à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels au cours des trente prochaines années pour éviter un réchauffement climatique catastrophique reflètent un parti pris politique, plutôt que des conclusions tirées d’une science climatique légitime.
Un changement de paradigme s’impose
Mme Curry est favorable à un changement du paradigme climatique, passant d’une pensée déterministe produisant des scénarios apocalyptiques à un modèle probabiliste reconnaissant les incertitudes des résultats inhérents au climat de la Terre. Au lieu de se débarrasser des modèles climatiques pilotés par ordinateur, elle souhaite abandonner leur utilisation en tant que « machines à prédire » au profit d’une utilisation en tant que « générateurs de scénarios ».
L’essentiel de l’inquiétude de Curry est que :
- notre compréhension du climat de la Terre est limitée.
- même les scénarios de résultats climatiques possibles générés par des modèles climatiques élaborés peuvent, au mieux, être considérés comme des possibilités et non comme des certitudes.
- Le fait que nous devions nous fier à des probabilités climatiques est un autre aveu de taille, compte tenu de la nature cataclysmique des changements survenus sur Terre au cours des temps géologiques – l’élévation des montagnes, le mouvement des continents et l’impact des astéroïdes, pour n’en citer que quelques-uns.
- La Terre a connu cinq extinctions massives de presque tous les êtres vivants avant l’apparition de l’homo sapiens.
Le fait qu’une géoscientifique de l’envergure de Judith Curry soit prête à critiquer le GIEC sur le réchauffement climatique en s’appuyant sur les mathématiques de ses modèles climatiques aurait de quoi ébranler le monde, sans la censure médiatique absolue.
Sans ses modèles climatiques, le GIEC perdrait sa crédibilité en matière de prévision des catastrophes climatiques.
Curry expose cette nouvelle facette de l’animosité néo-marxiste à l’égard des Etats-Unis et des puissances capitalistes : supprimez les sources d’énergie fiables – les hydrocarbures – vous détruisez l’énergie abondante et abordable dont le capitalisme a besoin pour maintenir l’état industriel moderne. Reste la Chine, qui est excusée par les écolo totalitaires de sa pollution.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Traduit et adapté depuis un article paru sur American Thinker
“The next Ice Age is on its way” - climate experts, 1978 pic.twitter.com/5DmvzLcWxv
— End Wokeness (@EndWokeness) July 26, 2023
C’est une climatologue très respectée Mme Judith Curry, une grande pointure !
Tous les modèles informatiques ne peuvent pas prévoir le climat dans 50 ou 100 ans.
M. Lorentz a démontré que le chaos (la bourse ou le climat est chaotique) ne peut pas être prédit.
D’autre part, l’hystérie collective empêche les gens de réfléchir par eux-mêmes !
Il y a env. 6’000 ans le Sahara était vert (genre steppe); que s’est-il passé ?
Il y a env. 12’000 ans le manteau de glace (800-1’000m) sur le Plateau suisse a commencé à fondre …
Et on vient nous dire que c’est la faute de l’Homme …
Les gouvernements pourris et corrompus ont besoin de la PEUR pour gouverner !
Certes, il vonvient de souligner que l’appréhension et l’étude du changement climatique doit prendre en considération les modifications de la composition de l’atmosphère causées par les activités des sociétés industrielles de plus de huit milliards d’habitants sur notre Planète – sans pour autant négliger le changement climatique naturel – mais pour ma part, qui suis âgé, depuis quelques années je m’étonne constamment en périodes estivales du nombre incalculable de foyers d’incendies de forêts et d’exploitations arboricoles ! Ceci au point de me demander si
ce phénomène n’est pas lié à une forme de “sport” chez quelques pyromanes un brin détraqués ? À cet égard, le lien hypertexte qui suit n’est-il pas (parmi d’autres) une illustration de ce mal exponentiel qu’est l’échec de la socialisation au sein de certains groupes de populations ? :
https://www.20min.ch/fr/video/un-imbecile-boute-le-feu-a-un-champ-mais-un-drone-le-surprend-224556424586