Raffaella Willig, militante du collectif féministe de la Grève, avocate stagiaire d’extrême gauche

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Raffaella Willig est avocate stagiaire à Genève, elle a conduit le cortège la manifestation féministe du 14 juin et donné un interview à la RTS.

Albert Coroz: Il est sidérant d'entendre les projections fantasmées d'une future avocate sur les "femmes de droite".
Comment est-il possible qu'une Raffaella Willig ait pu devenir une avocate stagiaire avec un tel déficite intellectuel?
Raffaella Willig a une totale ignorance de ce que pensent les femmes de droite chez nous, non seulement parce que cette expression ne veut rien dire, mais aussi parce que la vraie droite souverainiste est exclue des débats publics en Suisse romande.

Le journalisme subventionné déverse une pléthore d'émissions et d'articles où des professeurs "spécialistes de l'extrême droite" imposent leurs clichés diabolisants, sans pour autant donner le droit à la parole aux personnes mises au pilori.
Cet absence totale  de confrontation des idées, où seuls les bienpensants ont voix au chapitre (on ne peut quand même pas laisser dire n'importe quoi publiquement aux nauséabonds ) amène un abrutissement général de la population, et pousse les électeurs à rejeter ceux que les médias traitent comme les parias au moment de voter.

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RTS: Pourquoi on refait la grève?

Raffaella Willig (1:02): Parce que les femmes en Suisse nous n’avons pas de liberté sur nos corps, sur nos choix – je parle par exemple du droit à l'avortement, qui est remis en cause, pas seulement aux États-Unis mais aussi ici en Suisse. Il y a aussi les inégalités salariales et la question de la valorisation des métiers dit féminins. Ce sont majoritairement des femmes qui s'occupent des personnes âgées, en crèche, parascolaire, soins, santé… Et encore plein d’autres revendications évidemment.

RTS: Que répondez vous aux critiques des femmes, de droite notamment, qui ne se reconnaissent plus dans la mobilisation, qui disent qu’elle est trop de gauche, ou qu’on parle trop des minorités de genre?

Raffaella Willig: Alors par rapport aux femmes de droite qui se sentent exclues: Quand on défend un système d'exploitation de corps, de vies, d’exploitation en fait de personnes qui sont là, qui travaillent corps et âme à toucher des rentes de misère, des salaires de misère, qui ne peuvent pas vivre correctement, ben les femmes de droite participent à ce système d'exploitation-là, et nous, on est là pour toutes les femmes.

En fait, c’est pas nous qui sommes excluantes, nous on est là pour toutes les femmes, également les travailleuses précaires, les mères, les personnes qui n’ont pas la possibilité d’avoir ce pouvoir qu’ont les femmes de droite: si elles se sentent exclues, c’est parce qu’elles, elles excluent en fait toutes les femmes qui ne rentrent pas dans leur case à elles, et en plus les femmes de droite veulent une égalité, mais après, sur qui repose la charge de s’occuper des enfants, du ménage, etc.?
Sur des femmes issues de l’immigration, avec un statut précaire, des salaires précaires et des conditions de vie précaires. Nous on est pour toutes ces femmes : les femmes de droite ne veulent pas, et si elles ne veulent pas venir elles ne viennent pas.

RTS: Est-ce que votre mobilisation risque de perdre des plumes, avec ces femmes qui ne se reconnaissent plus dans la grève?

Raffaella Willig: Ben… si c’est pour m’allier avec des femmes de droite et ne pas défendre les travailleuses précaires, ben oui, je préfère les exclure, oui.

RTS : 2023, c’est aussi une année d’élections fédérales, est-ce que vous avez une attente vis-à-vis du nouveau Parlement?

Raffaella Willig: Le mouvement féministe est fait en dehors de tout système institutionnel, on n’appelle pas à voter. On est pour des aspects de changements radicaux, ça ne se passe pas dans les parlements. Les changements, la prise de conscience, ça ne se fait pas par le Parlement, et c’est pour ça qu’on est là. La puissance de notre mouvement est là-dedans.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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