Albert Coroz: Avec les techniques d’ingénierie social très élaborées que le deep state américain a mis en place chez lui, puis exporté en Europe, à chaque fois que nous voyons des mouvements de foules, nous devrions nous questionner pour savoir quelle est la partie spontanée des revendications, quelle est la partie qui provient de la manipulation des masses. Comme exemple, en 2019, les 500'000 personnes qui ont défilé en Suisse sous la couleur violet, pour dénoncer l'injustice faite aux femmes, était 100% l’œuvre du deep state. Ou bien toute la jeunesse qui a défilé à répétition – comme des zombies – pour le climat. Chaque mouvement de masse en Europe, que les médias progressistes apprécient sont suspects dans ce sens. À l'inverse, dès que ces médias parlent d’extrême droite, c'est-à-dire, non progressiste, c'est le peuple réel qui est concerné.
Les média hongrois, comme ceux de bien d'autres pays ont salué l'audace de Macron de se distancer des intérêts américains, en Occident, il n'a récolté que des condamnations.
*****
L'Occident a lancé une campagne d'agression contre Emmanuel Macron pour avoir mené une politique de paix en opposition à Washington. Le président français n'est pas le seul à avoir perdu les bonnes grâces des États-Unis après s'être positionné comme médiateur dans la guerre en Ukraine.
Campagne anti-Macron
Le président français Emmanuel Macron avait été le premier dirigeant européen à être invité en visite officielle par son homologue américain Joe Biden, qui considère la France comme un des plus importants alliés des États-Unis. Cependant, il semble que le lien ne soit plus si fort lorsque la ligne du président français s'éloigne de celle de la Maison Blanche.
L'image de M. Macron dans les pays occidentaux a subitement changé depuis que le président français a déclaré, lors de sa visite en Chine au début du mois d'avril, que l'Europe devrait travailler sur un troisième pôle plutôt que d'adhérer dans la panique à la politique des États-Unis. Là-dessus, les dirigeants européens se sont empressés de sermonner Macron et d'expliquer à M. Biden que la position du président français ne représentait pas celle de l'UE. Depuis, les médias anglo-saxons ne cessent de critiquer le nouveau mouton noir de l'Union européenne.
Le Wall Street Journal américain affirme qu'Emmanuel Macron "sape le soutien des États-Unis à l'Europe", tandis que le quotidien britannique de gauche The Guardian estime que le président a "lancé une grenade dans l'arène diplomatique".
Autrement dit, l'Occident considère le plaidoyer de Macron pour la paix comme une déclaration de guerre. Le président français est connu pour sa position selon laquelle la Russie et l'Ukraine doivent s'asseoir à la table des négociations le plus tôt possible afin d'éviter une deuxième guerre froide. Le dernier projet du chef de l'État est de travailler avec Pékin sur un plan visant à aider les parties à entamer des pourparlers de paix.
Les "alliés" occidentaux profitent du fait que la popularité de Macron est sérieusement entamée par la réforme des retraites en France pour mener une campagne de dénigrement contre lui. Les médias prétendent que Macron est perçu différemment à l'étranger parce qu'il a fait passer l'âge de la retraite de 62 à 64 ans dans son pays.
Mais sachant que cette question franco-française n'a pas provoqué autant de remous dans la communauté internationale que la politique pro-paix de Macron sur le conflit russo-ukrainien, il est peu probable que la réforme des retraites ait une pareille influence sur l'opinion des dirigeants étrangers à l'égard de leur homologue français.
Pour le quotidien français Le Monde, le jeune président tant admiré est devenu un leader arrogant. Le plus grand revirement est observé en Allemagne, où Macron était idolâtré en 2017. Le journal libéral allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung l'avait dépeint comme l'homme politique idéal, mais les changements qui sont allés à l'encontre de la volonté du peuple français ont radicalement changé son image extérieure, écrit Le Monde.
Dans le cadre de la campagne anti-Macron, les médias ont également relevé que celui-ci arborait une montre à 80 000 euros lors d'une interview télévisée. Toutefois, la presse française a indiqué plus tard que la montre Bell & Ross valait 2 400 euros.
Le président brésilien aussi a déçu
Macron n'est pas le seul dirigeant à avoir irrité Washington récemment. Le président brésilien, qui a pris ses fonctions en janvier, s'est retrouvé sous le feu des critiques pour avoir déclaré que l'Occident encourageait la guerre en fournissant des armes à l'Ukraine. Alors que la gauche internationale jubilait de la victoire de Luiz Inácio Lula da Silva sur le conservateur patriote Jair Bolsonaro, elle a déjà attaqué le nouveau président pour ne pas avoir suivi une ligne mondialiste.
Dès son élection, Lula a souligné sa position en faveur de la paix et il s'est proposé comme médiateur pour un règlement en Ukraine : "Les États-Unis doivent cesser d'inciter à la guerre en Ukraine", a-t-il déclaré à Pékin le week-end dernier.
Un porte-parole de la Maison-Blanche a alors accusé le président brésilien de s'inspirer de la propagande russe et chinoise sans tenir compte des faits.
Washington n'a pas non plus apprécié que Lula ait reçu personnellement lundi soir le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a remercié le Brésil pour ses efforts en vue de mettre fin au conflit en Ukraine.
Source: https://magyarnemzet.hu/kulfold/2023/04/macron-ellenes-hadjaratot-folytat-a-nyugat
Traduction libre: Albert Coroz
Analyse à laquelle on ne peut adhérer. Macron a été un va-t-en guerre résolu en Ukraine dés le début, il a été en pointe pour les sanctions anti-russes quitte à plonger les Français dans la misère (on devait ruiner l’économie russe en un coup de cuiller à pot et un an après on en est à mettre des antivols sur les steaks dans les supermarchés de France…), il a déshabillé l’armée française pour armer les Ukrainiens et il continue. Il est l’homme de l’UE donc l’homme des Américains. C’est sa déclaration à propos de Taïwan qui a déplu à Washington, laquelle n’est d’ailleurs qu’un rappel de la position traditionnelle de la France depuis De Gaulle. A mon avis cette déclaration était à usage interne, il a voulu apaiser un peu la fronde contre lui en France en faisant semblant de s’opposer aux Américains. Mais il n’a pas les moyens de sa politique et il le sait parfaitement. Enfin la chute programmée de Macron n’est due qu’à lui-même, pas besoin de complot venu d’outre-Atlantique, il fait ça très bien tout seul… Quand au Monde et la plupart des médias du système, ils roulent maintenant pour Mélanchon.