Albert Coroz: La FINMA dispose de 550 collaborateurs. Nous aimerions savoir ce que gagnent son directeur et ses cadres.
Les négociations entamées mercredi auraient dû rester top secrètes jusqu'au dimanche, mais une première grande fuite d'informations se produit le vendredi soir:  24heures des 25-26 mars 2023, p. 2:

Le "Financial Times" britannique et l'agence économique américaine Bloomberg, en particulier, révèlent sans cesse de nouveaux détails sur la lutte des géants à la Paradeplatz.

 

"Ils ont mené une guerre via les journaux anglo-saxons. C'était une question de prix", dit une personne bien informée au sein de l'Administration fédérale."

 

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Et voici le narratif de Bloomberg:

Selon les calculs de Bloomberg, la décision de la Suisse de sauver la banque d'investissement en faillite Credit Suisse pourrait imposer un lourd fardeau aux contribuables du pays.

Le gouvernement suisse a promis de prendre en charge la perte de 9 milliards de francs suisses et la Banque nationale suisse (BNS) fournira 100 milliards de francs de couverture de liquidité de l'État. Cela signifie que chacun des 8,7 millions d'habitants de la Suisse paiera 12 500 francs pour sauver la banque, a noté Bloomberg.

L'accord mentionne également la garantie spéciale de 100 milliards de francs de la Banque nationale suisse, qui n'est pas soutenue par le gouvernement. En ajoutant le prêt de 50 milliards de francs de la BNS, que la banque a accordé la semaine dernière, le renflouement total dépassera 259 milliards de francs, ce qui représentera environ un tiers de la production économique totale de la Suisse en 2022.

Ce montant fait de cet accord le plus grand plan de sauvetage d'une entreprise en Suisse à ce jour, dépassant de loin le plan de sauvetage de 60 milliards de francs d'UBS en 2008.

"Le gouvernement doit dire aux électeurs pourquoi il risque l'argent des citoyens, l'argent des contribuables, pour renflouer une banque qui s'adressait principalement aux ultra-riches, a fait des choses assez extraordinaires avec sa banque d'investissement et a payé des sommes folles par rapport à ce que gagne l'homme de la rue", a déclaré à Reuters un ancien dirigeant d'une banque mondiale sous couvert d'anonymat.

L'accord de fusion a déjà provoqué la colère de la population suisse: lundi, environ 200 personnes ont manifesté devant le siège du Credit Suisse à Zurich. Certains scandaient "mangez les riches" et jetaient des œufs sur le bâtiment.

Les analystes estiment que le coût final du renflouement pourrait ne pas être aussi élevé que le prévoit l'accord, mais l'inaction du gouvernement a peut-être coûté à la Suisse sa réputation généralisée de place financière mondiale. Selon Manuel Ammann, directeur de l'Institut suisse des banques et des finances de l'Université de Saint-Gall, la garantie de la BNS serait partiellement couverte par des sûretés et des privilèges de faillite, ce qui signifie qu'elle n'aura peut-être finalement pas besoin de recourir à des fonds publics. En effet, la responsabilité de la garantie de la BNS fournie par l'État "ne se poserait qu'en cas de faillite de l'entité fusionnée", a-t-il noté, arguant que cette issue est peu probable.

source: https://oroszhirek.hu/bloomberg-milliardokba-kerulhet-a-svajci-adofizetoknek-a-bankmentes/

traduction: Albert Coroz

UBS et Crédit Suisse fusionnés feront-ils le poids face aux banques américaines, sachant que les Américains ne tolèrent pas qu'on leur fasse concurrence ?