Le concept d’universalisme européen est un mythe. Sa fonction est de structurer la représentation des valeurs morales prétendument propres à notre espace politico-culturel. Il avance parfois masqué, il gagne du terrain. Il est urgent de déseuropéaniser cette notion. Une pièce de doctrine signée Rokhaya Diallo.
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Le concept d’universalisme européen est un mythe perpétué par des cercles de pouvoir majoritairement masculins, blancs, hétérosexuels, cisgenres, valides et bourgeois. Il est le paravent d’une blanchité et d’une masculinité qui ne disent pas leur nom, un mensonge collectif habillé de bienveillance qui camoufle mal ses velléités de préservation des intérêts de classes privilégiées.
En effet, si l’Europe a des velléités universalistes, son histoire démontre qu’elles sont toujours restées dans le domaine de l’utopie.
Jamais dans son histoire notre République, ni aucune puissance européenne, ne se sont montrées irréprochables, ni n’ont agi en accord avec les principes affichés. Si l’universalisme est une valeur louable, un mythe que l’Europe se raconte à elle-même, ses vertus ne trouvent pas d’écho dans aucune réalité présente ou passée. L’histoire de notre continent est paradoxalement jonchée d’entorses aux principes universalistes. De manière répétée et ce dès son avènement, notre République par exemple, n’a eu de cesse de trahir ses idéaux.
(Merci à Marie)
Extrait de: Source et auteur
De grâce enfermez-la ou faites-en cadeau aux démocrates américains, à l’Iran ou aux Talibans mais qu’on en parle plus!