28 septembre 2022
Les États-Unis se rapprochent de plus en plus de devenir une partie au conflit en Ukraine, ce qui est extrêmement dangereux, a déclaré mercredi aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Il a souligné que la Russie avait réagi négativement à la déclaration du secrétaire d'État américain Antony Blinken selon laquelle Washington n'est pas opposé à ce que l'Ukraine utilise des armes fournies par les États-Unis contre les territoires où s'est tenu un référendum sur l'adhésion à la Russie.
"La partie américaine s'immisce de facto de plus en plus dans ce conflit, la partie américaine se rapproche de plus en plus de devenir une partie à ce conflit, ce qui est extrêmement dangereux."
- a souligné M. Peskov.
Commentant la déclaration du président ukrainien Volodymyr Zelensky selon laquelle il n'aurait "plus rien à dire" à son homologue russe Vladimir Poutine si Moscou reconnaissait les résultats du référendum dans les républiques populaires séparatistes de Donetsk et de Louhansk et dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, occupées partiellement ou totalement par la Russie, M. Peskov a déclaré que le refus du dirigeant ukrainien d'engager le dialogue n'était pas un fait nouveau. Répondant à une question, le porte-parole de la présidence russe a déclaré que le budget russe pouvait faire face au poids des obligations sociales résultant de l'annexion de nouveaux territoires et de l'augmentation de la population.
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À propos du sabotage
M. Peskov a déclaré que, dans la mesure où l'on ne savait pas encore ce qui était arrivé aux gazoducs, il n'était pas possible de prévoir combien de temps les réparations pourraient prendre.
"Je veux juste demander à tout le monde de réfléchir avant de faire des déclarations, nous devons encore attendre qu'une enquête soit menée sur les dégâts pour déterminer s'il s'agit d'une explosion ou non", a-t-il dit.
M. Peskov a qualifié d'"idiotie" l’hypothèse que la Russie était impliquée, soulignant que Moscou ne pouvait avoir aucun intérêt dans l'incident car elle y a perdu ses voies de livraison de gaz vers l'Europe. Il a souligné que cette affaire soulevait "énormément de questions". Il a fait remarquer que les fournisseurs américains de gaz naturel liquéfié ont tout intérêt à continuer à réaliser des bénéfices élevés. Il a rappelé que début février, le président américain Joe Biden avait évoqué la possibilité de démanteler Nord Stream 2.
"Nous ne savons pas ce que le président des États-Unis voulait dire par là", a-t-il déclaré.
"Nous voyons la réaction hystérique-euphorique des Polonais qui frise la folie, nous voyons d'autres remercier les États-Unis pour cet [incident], nous ne savons même pas ce que ces remerciements signifient", a dit le porte-parole.
M. Peskov se référait au fait que l'ancien ministre polonais des affaires étrangères et député européen Radek Sikorski avait publié un message sur Twitter avec le texte "Merci, USA" accompagné d'une image de la fuite de gaz en mer.
"Est-ce une revendication officielle d'un attentat terroriste ?"
a demandé sur Telegram la porte-parole des Affaires étrangères russes, Maria Zakharova, au sujet de ce remerciement.
"Biden sera obligé de répondre à la question de savoir si les États-Unis mettaient leur menace à exécution les 25 et 26 septembre 2022, lorsqu'un incident critique s'est produit sur trois conduites de Nord Stream-1 et Nord Stream-2, qui a été provisoirement classé comme une rupture de gazoduc", a écrit Zakharova.
Source : Vadhajtások
Traduction : Albert Coroz
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