L’incroyable engouement pour les Vikings à la Foire internationale de Caen

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Pour le retour d’une thématique à la foire de Caen, l’exposition sur les Vikings et le début de l’Histoire normande a fait salle comble. Une belle surprise pour le parc Ornavik, près de Caen, qui a exporté son approche, tout en reconstitution.

Ici, un chaumier professionnel expliquant aux visiteurs l’art et la manière de bâtir une toiture en chaume, là un imposant château fort en bois bâti pour l’occasion : l’exposition « Nos ancêtres les Vikings ? » a spectaculairement occupé l’espace dans le hall 1 de la Foire internationale de Caen, qui s’est terminée ce dimanche. « Lors des deux week-ends, il y a eu jusqu’à une heure et demie de queue pour venir voir l’exposition », souligne sa tête pensante Christian Sébire, presque incrédule devant un engouement rare dans ces proportions à la foire.

Christian Sébire est le président fondateur du parc Ornavik, qui a établi ses fondations en 2011 le long du canal de Caen à la mer, sur un terrain le long de l’eau. Un lieu dédié aux premières années de la Normandie, de la concession de terres du roi de France Charles Le Simple au Viking Rollon en 911 jusqu’à la bataille d’Hastings remportée par Guillaume le Conquérant en 1 066. Christian Sébire « [tannait] l’organisation de la foire depuis cinq ans pour monter une thématique sur les Vikings ». Après une édition 2021 sans thème, vivement regretté par les visiteurs, les fondateurs de la Normandie ont enfin eu leur heure cette année.

 « Il y a de bonnes mises en scène, avec de l’interaction avec les bénévoles des espaces, loue une famille de locaux. Et on apprend des choses, à l’image de la tapisserie à l’entrée de l’exposition ». Une broderie de 22 m de long, façon Tapisserie de Bayeux, consacrée à la vie de Rollon, seigneur viking fondateur de la Normandie. Un avant-goût des trois zones de l’exposition : l’espace carolingien, sur la vie avant les Vikings ; l’espace scandinave, sur l’arrivée des Vikings en Normandie ; puis l’espace ducal, sur les 150 premières années normandes. Le tout avec le credo de Christian Sébire : « Avec mes yeux d’enfants, j’ai envie de traverser l’écran pour revivre cette époque. À Ornavik, nous savons construire, faire des démonstrations, et nous avons des objets. C’est une immersion au Moyen-Âge ».

Sur les rives du canal, les bénévoles bâtissent actuellement une église carolingienne. Le tailleur de pierre était de la partie à la foire, en tenue d’époque, pour donner un aperçu de son savoir-faire. Idem pour le chaumier ou encore un tailleur de bois. Sur son atelier, des copeaux partout : les dix jours de foire lui ont laissé le temps de sculpter une pièce de drakkar, « tout à la hache, comme les Vikings ».   […]

Le Parisien

 

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