Le Venezuela interrompt ses expéditions de pétrole vers l’Europe alors que les alternatives à l’énergie russe se tarissent

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par Jade · Publié 20 août 2022

L’Europe est au pied du mur en ce qui concerne l’hiver à venir : les choses vont mal tourner. Les importations de gaz naturel en provenance de Russie ayant été réduites de 80 % par le Nord Stream 1, de même que la majorité des livraisons de pétrole, l’UE va devoir se démener pour trouver toutes les sources de combustible possibles pour fournir de l’électricité et du chauffage pendant l’hiver prochain. L’Iran et le Venezuela sont deux sources qui ont été suggérées à l’origine comme alternatives.

L’augmentation des exportations de pétrole et de gaz iraniens vers l’Occident dépend fortement de l’accord provisoire sur le nucléaire, mais comme Goldman Sachs l’a récemment suggéré, un tel accord est peu probable dans l’immédiat, car les échéances des propositions n’ont pas été respectées et le gouvernement israélien demande aux négociateurs de « se retirer ».

Le Venezuela a repris ses expéditions vers l’Europe après deux ans de sanctions américaines, dans le cadre d’un accord qui lui permet d’échanger du pétrole contre un allègement de sa dette. Le gouvernement vénézuélien a toutefois suspendu ces expéditions, affirmant qu’il n’était plus intéressé par les accords « pétrole contre dette » et qu’il souhaitait plutôt recevoir des carburants raffinés de producteurs italiens et espagnols en échange de pétrole brut.

Cela peut sembler être un échange à l’envers, mais les propres raffineries du Venezuela ont du mal à rester en activité en raison du manque d’investissements et de réparations. Les carburants raffinés les aideraient à se remettre sur pied sur le plan énergétique et industriel. Certaines des exploitations de pétrole lourd du Venezuela ont besoin de diluants importés pour pouvoir continuer à fonctionner. L’Union européenne déclare qu’elle n’envisage pas actuellement de lever les restrictions sur l’accord « pétrole contre dette », ce qui signifie que l’Europe vient de perdre une autre source d’énergie.

Les sanctions imposées au Venezuela et la baisse des investissements ont étranglé son industrie pétrolière, la production globale ayant chuté de 38 % en juillet dernier par rapport à l’année précédente. Les premières démarches de Joe Biden pour rouvrir les pourparlers avec Maduro ont fait naître l’espoir que le pétrole vénézuélien circulerait à nouveau et compenserait l’étroitesse des marchés mondiaux et la hausse des prix. L’Europe, en particulier, sera bientôt à la recherche désespérée d’alternatives énergétiques, ce qui se traduira probablement par une ruée sur les marchés cet automne pour répondre aux besoins minimaux en matière de chauffage.

Si cela se produit et qu’aucune source d’énergie régulière ne peut être trouvée pour combler le vide laissé par les sanctions russes, les prix vont grimper en flèche dans l’UE. De plus, comme les pays européens achètent de l’énergie partout où ils peuvent en trouver, les sources disponibles se réduiront également pour toutes les autres nations, y compris les États-Unis. Préparez-vous à ce que les prix du pétrole et de l’énergie s’envolent à nouveau lorsque le froid de l’hiver reviendra.

Un commentaire

  1. Posté par antoine le

    ”Le gouvernement vénézuélien a toutefois suspendu ces expéditions, affirmant qu’il n’était plus intéressé par les accords « pétrole contre dette » et qu’il souhaitait plutôt recevoir des carburants raffinés de producteurs italiens et espagnols en échange de pétrole brut.”
    Cela démontre l’incompétence crasse du gouvernement vénézuélien !
    Ils sont INCAPABLE de faire fonctionner les raffineries de pétrole sur leur propre territoire !!
    https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220114-venezuela-d%C3%A9cadence-d-un-g%C3%A9ant-p%C3%A9trolier-emp%C3%AAtr%C3%A9-dans-la-crise

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