Le gouvernement du Burkina Faso a vivement condamné et mis en garde jeudi 18 août contre des appels « au meurtre » et « à l’épuration ethnique » relayés récemment sur les réseaux sociaux, visant la minorité peule du pays.
Ces appels, sous forme d’enregistrements audio postés principalement sur le réseau WhatsApp, invitaient les populations « autochtones » à s’en prendre par le meurtre et les exactions aux Peuls de leur région, en particulier dans le sud-ouest du pays frontalier de la Côte d’Ivoire.
[…]
« Le risque d’une vraie guerre civile »
Selon M. Bilgo, « il s’agit bien de discours haineux, subversifs, dangereux et inacceptables dans un pays riche et diversifié comme le Burkina Faso », qui imposent « d’agir résolument et fermement avant que l’irréparable ne se produise ». Ils appellent à « une condamnation sans réserve et sans ambiguïté ».
Des Peuls ayant rejoint des groupes djihadistes qui ensanglantent le Burkina Faso depuis sept ans, l’amalgame « Peul égal terroriste » est régulièrement établi, ce qui attise les tensions entre communautés.
[…]
La contagion djihadiste au Sahel a gagné le Burkina Faso, devenu le nouvel épicentre de la violence terroriste en Afrique de l’Ouest. Dans ce pays jadis modèle de cohésion sociale, la poussée djihadiste se fait sur l’instrumentalisation des différends communautaires. En première ligne : les Peuls.
Radio France
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?