31 juillet 2022

Selon un article d'opinion paru dans Die Welt (traduit et commenté ici), le gouvernement hongrois est la raison pour laquelle la politique en Roumanie se développe selon des lignes ethniques.

L'auteur de l'article, Thomas Schmid, a été auparavant le rédacteur en chef du quotidien allemand, puis son éditeur. "Le Premier ministre hongrois présente son pays comme un rempart de droite contre ce qu'il considère comme la désintégration des valeurs européennes. Il s'insurge contre le "métissage" et s'assure les votes des Hongrois de Transylvanie", écrit M. Schmid.

L'auteur explique que la Hongrie est particulière dans l'UE car, malgré les règles, elle pense pouvoir gouverner dans un autre État membre. Orbán ne peut pas défaire Trianon, écrit-il, mais lui et son gouvernement font de leur mieux pour rattacher le territoire de langue hongroise à la mère patrie, et l'incorporer au grand empire hongrois, conformément à la vision historique et politique d'Orbán, fondée sur des traditions millénaires. Car, à ses yeux, la Hongrie a toujours été une ligne de défense contre les peuples non chrétiens. Bien sûr, le fait que les Sicules soient eux-mêmes des immigrés, installés depuis le 12e siècle, ne cadre pas vraiment avec cette idée. Et le fait qu'ils soient probablement d'origine turque, voire mongole, ne cadre pas du tout, écrit-il.

En conclusion, l'auteur déclare que tout cela conduit au développement d'une économie basée sur l'ethnie et à la séparation des Hongrois et des Roumains. Il ajoute que c'est également le cas en politique.

Selon Thomas Schmid, Viktor Orbán fomente délibérément la division et ce processus a commencé sous Ceauşescu. L'auteur ajoute que ce genre de nationaliste qui rejoint le train de Poutine n'a pas sa place dans l'UE.

Source: https://www.vadhajtasok.hu/2022/07/31/die-welt-orbannak-semmi-keresnivaloja-az-eu-ban

Caricatures illustrant l'hungarophobie qui règne en Occident:

Le Parlement hongrois

La Hongrie malpensante est dépeinte comme un pays mendiant, qui ne s'intéresse qu'à l'argent de l'UE, bien que Bruxelles n'ait pas contribué aux frais pour la défense de ses frontières et qu'actuellement, au mois d'août, la Hongrie soit toujours privée de l'argent de l'UE qui lui REVIENT contractuellement, sous prétexte de défaut d’État de droit.

commentaire et traduction: Albert Coroz