Nous devons repenser nos idées sur l'asile, et les États-Unis doivent se retirer de la Convention des Nations unies sur les réfugiés et revoir les sections pertinentes de la Convention de Genève,
a déclaré Mark Krikorian, directeur exécutif du Center for Immigration Studies, un institut de recherche politique basé à Washington, répondant à notre reporter à l'issue d'une table ronde organisée par le Mathias Corvinus Collegium de Budapest.
L'expert a expliqué que la coopération entre les ONG et certains "intérêts économiques" est à l'origine des migrations, et que cela constitue un sérieux défi pour les États-Unis. Il a également noté que l'Amérique est encore dans une position relativement chanceuse, étant géographiquement éloignée des régions à fort potentiel migratoire - Afrique, Moyen-Orient - mais que depuis que Biden a pris le pouvoir, les États-Unis ont eux aussi été frappés par la migration, le nouveau président ayant inversé la politique d'immigration de Trump, exposant le pays à une véritable invasion.
On ne peut pas rajeunir les sociétés vieillissantes par le biais de l'immigration de masse, surtout si les pays sont incapables de nourrir la conscience nationale de leurs propres enfants.
a déclaré Mark Krikorian lors de la table ronde. À titre d'exemple, il a relevé que bien que George Washington soit le père fondateur des États-Unis, on peut prendre n'importe quelle école publique de Los Angeles, elle ne l'enseigne pas. Voilà pourquoi, dit-il, les étrangers ne peuvent pas compenser la baisse de natalité.
Pour cela, il faudrait d'abord mettre de l'ordre chez nous et commencer l'américanisation de nos propres enfants,
a-t-il souligné. S'adressant à Pesti TV après la table ronde consacrée à la question de l'immigration massive comme contrepoids à la baisse de la natalité, il a déclaré que la réalité est à l'opposé de ce que prétendent les représentants de cette politique. Selon lui, le remplacement de population n'est pas une solution aux problèmes souvent évoqués du marché du travail, parce qu'en réalité, il n'y a pas d'emplois qui ne peuvent être occupés que par des immigrants, et d'autre part, il existe un énorme réservoir de main-d'œuvre nationale - inutilisé jusqu'à présent - que le gouvernement ne motive pas à être compétitive dans le secteur concurrentiel. Il a ajouté qu'il en allait de même pour les narratifs sociaux, car augmenter le taux de natalité national en "important" des étrangers est culturellement et socialement insoutenable à long terme.
C'est comme si l'on disait que l'accouchement est un travail que les Américaines ne veulent plus faire,
a-t-il souligné. Quant à savoir à qui profite de l'immigration de masse, il a dit que, même s'il ne croyait pas que George Soros, caché dans une grotte, s'employait personnellement à trouver le moyen de remplir l'Amérique et l'Europe d'immigrants, il reste que certains acteurs économiques et certaines ONG ont un intérêt dans l'immigration de masse.
La gauche et les ONG pensent qu'en important des migrants, elles disposeront d'un futur électorat pour nuire aux intérêts des entreprises adverses, qu'elles détestent. De leur côté, les milieux économiquesespèrent que la migration leur fournira une main-d'œuvre bon marché,
a-t-il argumenté. Krikorian a également rappelé à Pesti TV qu'initialement après la Seconde Guerre mondiale, l'asile était une exception mineure aux règles sur l'immigration, créée pour ceux qui fuyaient les représailles et les purges après la guerre, mais qu'il est maintenant devenu un principe de base à invoquer. Certaines ONG se sont mêmes spécialisées dans la "création de souvenirs de persécution" pour les migrants qui n'ont pas obtenu l'asile aux États-Unis parce que l'on a considéré qu'ils n’étaient pas persécutés. Cette pratique croissante du lobby de la migration conduit Krikorian à affirmer que le monde et les États-Unis doivent repenser leurs idées sur l'asile, et que les États-Unis doivent se retirer de la Convention des Nations unies sur les réfugiés et revoir les passages pertinents de la Convention de Genève. Pour lui, les règles actuelles empêchent les pays de décider de manière indépendante qui ils veulent expulser.
Une fois que cela sera réalisé, nous pourrons alors mettre les règles d'asile sur une nouvelle base, mieux adaptée aux défis de l'ère moderne",
a-t-il conclu.
Photo : AP Photo / Jacquelyn Marti
traduction: Cenator
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