Le mariage pour tous, l’imposture

Oskar Freysinger
Conseiller national UDC, enseignant
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Le mariage pour tous, l'imposture

 

Le but du "mariage pour tous" n'est pas l'égalité, mais l'accès à l'enfant, dont les droits sont bafoués.

 

Le message du Conseil fédéral de 2003 (BB 1192, page 1320) spécifie :

Il n'y a pas de droit à l'adoption. Cela a également été confirmé par la Cour européenne des droits de l'homme. Les conditions dans lesquelles les personnes ont accès à l'adoption sont déterminées uniquement par l'intérêt supérieur de l'enfant. Juste en dessous, il explique : "Il est prédéterminé par la nature que chaque enfant ait un père et une mère qui ont un rôle spécifique dans le développement de l'enfant".

 

L'article 7, Al. 1 de la Convention relative aux droits de l'enfant stipule que :

L'enfant (...) a (...) dans la mesure du possible le droit de connaître ses parents et d'être pris en charge par eux.

 

Il y a quelques années, les promoteurs du partenariat enregistré juraient leurs grands dieux que l'adoption et le mariage ne seraient jamais envisagés :

Jean-Paul Guisan, secrétaire général de Pink Cross (L'illustré, 9. 5. 2001) : Imposer deux parents du même sexe à un enfant qui n'a pas le choix me choque.

Yves de Matteis, secrétaire romand de Pink Cross (" 24 heures, 16. 6. 1999) : Il n'y a pas de droit à l'adoption. Le bien-être de l'enfant passe avant tout.

 

Le résultat de toutes ces déclarations et promesses vides donne à réfléchir : le père va désormais être rayé du droit civil, la filiation génétique effacée. Le donneur de sperme renonce à ses droits en cas de PMA. L'épouse de la mère (parent 1, sic !) devient le parent 2 et l'enfant n'a aucun droit de voir reconnaître son géniteur (CC art. 23 al. 1).

 

Quelle application habile et perfide de la théorie du genre ! Le binôme homme-femme est réduit à une construction purement sociale et bascule dans l'indifférenciation. Le fait que les milieux qui exigent le « mariage pour tous » sont précisément ceux qui voulaient abaisser l'âge du consentement à 10 ans, supprimer la barrière de l'inceste et s’opposaient au fait que les pédophiles condamnés ne puissent plus travailler avec des enfants, laisse songeur.

 

D’autre part, sous prétexte d’égalité, le « mariage pour tous » crée de nouvelles inégalités : la loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA, art. 5) impose aux couples hétérosexuels des conditions strictes pour la procréation artificielle (preuve d'une infertilité à laquelle il ne peut être remédié par d'autres moyens, prévention d'une maladie grave). Les couples lesbiens, eux, pourront accéder à la PMA sans réserve. Autre injustice : les lesbiennes (si elles ont plus de 45 ans et sont mariées depuis plus de 5 ans) bénéficient d'une pension de veuve, mais pas les couples homosexuels masculins.

 

Gageons que pour éliminer la "discrimination" fondamentale dont sont victimes les homosexuels dans le domaine de la parentalité, la gestation pour autrui sera bientôt légalisée en Suisse.

 

Déjà, des sites gays font de la publicité pour la gestation pour autrui à l’étranger. Le canton de Genève accorde même un congé de maternité de 20 semaines aux couples gays en cas de paternité via une mère porteuse à l'étranger. C'est ainsi que de riches hommes blancs louent les utérus de femmes du tiers-monde vivant dans la misère. Quel navrant retour du colonialisme !

 

Conclusion : le simulacre qu’est le "mariage pour tous" doit être rejeté, car l'enfant n'est pas une marchandise.

Oskar Freysinger,

3 commentaires

  1. Posté par dissident le

    Sauf que le dit mariage pour touzes a été voté (massivement …) par le « souverain ». La démocratie ne protège donc pas contre le « n’importe quoi » …

  2. Posté par Dominique le

    Oskar Freysinger a tout à fait raison.
    De plus toutes ces gestapettes qui cherchent à nous soumettre à leur idéologie sont de plus en plus agaçantes.

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