Covid-19 : le fondateur de Telegram critique la censure des contenus sur les réseaux sociaux

post_thumb_default

 

Le fondateur de Telegram Pavel Dourov a critiqué sur la messagerie cryptée le 29 juillet la politique de censure des informations jugées erronées sur le Covid-19 de la part des principaux réseaux sociaux, jugeant la méthode inefficace pour lutter contre la désinformation.

Pavel Dourov a souligné le fait qu'au moment de l'émergence d’une nouvelle idée, il est souvent difficile de valider ou non sa pertinence scientifique dans l'immédiat. Le fondateur de Telegram a pris pour exemple le blocage par Twitter et Facebook d'articles sur l'hypothèse d'une origine artificielle du Covid-19 : «Il y a tout juste un an, l'idée que le virus proviendrait d'un laboratoire de Wuhan avait été qualifié de théorie du complot. Facebook, Twitter et d'autres plateformes [...] ont bloqué les publications [soutenant] la théorie des fuites de laboratoire. Aujourd'hui, cependant, cette théorie est en passe de devenir le point de vue scientifique dominant sur l'origine du virus», a-t-il argumenté.

La théorie selon laquelle le Covid-19 aurait pu s'échapper d'un laboratoire de Wuhan, la ville chinoise où le coronavirus a été détecté pour la première fois fin 2019, est revenue en force ces derniers mois après avoir longtemps été balayée d'un revers de la main par la plupart des experts, notamment dans un rapport controversé de l'OMS concluant à une origine animale du virus comme hypothèse la plus probable.

Jusqu'à fin mai 2021, la théorie d'une fuite de laboratoire était encore censurée par Facebook, par exemple, qui a depuis fait volte-face : «Nous ne retirerons désormais plus de nos plateformes les allégations sur le fait que le Covid-19 a été créé par l'homme ou a été fabriqué», avait expliqué le groupe californien le 26 mai.

J'ai remarqué que les théories du complot ne faisaient que se renforcer chaque fois que ce type de contenu était supprimé

Selon Dourov, ces blocages d'informations de la part des réseaux sociaux remettent en cause la confiance dans la neutralité de ces plates-formes et compromettent en conséquence la lutte contre la désinformation : «Depuis 20 ans que je gère des plates-formes de discussion, j'ai remarqué que les théories du complot ne faisaient que se renforcer chaque fois que ce type de contenu était supprimé par les modérateurs. Au lieu de mettre fin aux affirmations erronées, leur censure rend la lutte encore plus difficile. C'est pourquoi faire circuler la vérité sera toujours une stratégie plus efficace que la pratique de la censure.»

Pavel Dourov en a profité pour faire la promotion de sa messagerie : «Telegram n'a jamais bloqué les publications discutant de la théorie d'une fuite de laboratoire, car nous ne pensons pas que notre rôle soit de décider pour nos utilisateurs ce qu'ils doivent croire.»

Facebook et Twitter ne sont pas les seuls réseaux à avoir pratiqué le filtrage d'informations à propos du coronavirus. La chaîne de télévision d'information en continu Sky News Australia a par exemple confirmé le 1er août avoir été temporairement suspendue par YouTube (propriété de Google), qui l'accuse d'avoir diffusé des vidéos niant l’existence même du Covid-19 et d'avoir véhiculé de fausses informations sur la pandémie.

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.