États-Unis : quand une professeure d’université voit un islamophobe derrière chaque buisson…

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par Andrew E. Harrod

Dalia Fahmy, professeur à l'université de Long Island, affirme que les musulmans d'Amérique sont "charitables" et "civiques", alors que leurs voisins non musulmans sont rongés par le "sectarisme".

Dalia Fahmy, professeure agrégée de sciences politiques à l'université de Long Island, a pour objectif de "briser l'industrie de l'islamophobie". C'est ce qu'elle a déclaré lors du séminaire en ligne du 24 avril intitulé "L'islamophobie et la communauté musulmane américaine". Son ressassage d'informations déformées sous le terme inventé d'"islamophobie" a constitué le gros de cet événement organisé par l'Institution musulmanaméricaine (AMI) à l'occasion du ramadan.

Le directeur exécutif de l'AMI, Shahid Rahman, a introduit le débat en affirmant que pendant le ramadan "nous avons vu notre communauté musulmane américaine se montrer à la hauteur de sa réputation de peuple le plus charitable."

Pourtant, une étude de 2019 de la Philanthropy Roundtable a montré que "les Mormons sont les Américains les plus généreux… Les chrétiens évangéliques viennent ensuite. Viennent ensuite les protestants traditionnels. Les catholiques sont à la traîne." Des universitaires musulmans ont même constaté dans une étude de 2018 que "les dons des musulmans américains aux causes et institutions religieuses sont loin derrière ceux des autres groupes religieux américains." Entre autres raisons, ils relevaient que les musulmans américains sont moins riches. De plus, la charité soulève des conflits doctrinaux au sein de l'islam pour savoir si les musulmans doivent aider ou non les non-musulmans.

De son côté, Fahmy s'est efforcée de présenter les musulmans américains comme des citoyens modèles, citant notamment une statistique selon laquelle les femmes musulmanes constituent le deuxième groupe minoritaire religieux le plus éduqué d'Amérique. Ainsi, "les Américains musulmans sont des individus productifs, éduqués et dotés d'un esprit civique". Elle s'est bien gardée de rappeler que les musulmans sont surreprésentés dans les prisons américaines.

"Plus vous comprenez le Coran, plus vous êtes pro-justice", a-t-elle poursuivi, citant son ancien directeur de thèse à l'université de Princeton, ce qui ne manquera pas d'étonner les victimes de l'oppression de la charia islamique à travers l'histoire. Ignorant la division islamique du monde en Dar al-Harb (maison de la guerre, les pays non musulmans) et Dar al-Islam (maison de l'islam, les terres déjà conquises), elle a affirmé que l'oumma musulmane "est un seul corps, et quand une partie du corps souffre, c'est toute l'humanité qui souffre" (ndt: citation d'un poète médiéval persan, et non de Saint Paul, qu'alliez-vous penser?). C'est pourquoi "il faut considérer les questions musulmanes comme des questions humaines".

Pour les militants musulmans de la justice sociale selon Fahmy, "les questions musulmanes sont les soins de santé, la garantie que les pauvres sont pris en charge, que les affamés sont nourris, qu'il y a un accès égal à l'éducation." Apparemment, les musulmans de gauche devraient "aller dans les centres-villes, briser les frontières du privilège et dire que nous ne pouvons pas nous battre pour les droits des musulmans tant que nous ne nous battons pas pour les droits de tous". Elle a vantéune "corrélation positive entre l'engagement des musulmans dans leur mosquée locale et leur engagement civique en tant qu'Américains". Pourtant, sa défense de la représentante musulmane extrémistes et antisémite Ilhan Omar (qui, dit-elle, "a subi une campagne de haine et de diffamation"), montre plutôt son désir de "blanchir" ce type d'activisme musulman.

Pour Fahmy, "l'islamophobie est une peur infondée ou irrationnelle à l'égard de l'islam et des musulmans". Cependant, ses accusations de sectarisme anti-musulman sont elles-mêmes largement infondées. Elle a cité plusieurs incidents survenus en 2015, dont "l'arrestation de jeunes gens, comme ce garçon qui avait simplement une horloge." Ce "garçon à l'horloge", un lycéen musulman de quatorze ans d'Irving, au Texas, a déclenché une alerte à la sécurité dans son école en apportant en classe de science qui ressemblait beaucoup à une bombe. Sa famille a riposté par une série d’actions en justice, dont la dernière a été rejetée "avec préjudice" par le tribunal en 2018, tout en refusant "toute réparation par le plaignant."

Fahmy a aussi dénoncé le "meurtre semblable à une exécution de trois jeunes gens à [Chapel Hill] en Caroline du Nord", mais un homme dérangé, antireligieux et gauchiste a assassiné ces trois musulmans à cause d'une dispute de stationnement, et non par "islamophobie". Elle a cité l'"incendie criminel" d'une école islamique de Houston, mais le sans-abri alcoolique ayant un casier judiciaire qui a été condamné a déclaré que la destruction de l'école était un accident causé par un feu qu'il avait allumé pour se réchauffer par une nuit froide. […]

Étant donné que les activistes comme Fahmy n'ont pas une définition cohérente de l'"islamophobie", il n'est pas surprenant que ses concitoyens américains ne partagent pas son indignation biaisée. […]

Fahmy a également dénoncé le "langage politique selon lequel les États-Unis sont une nation judéo-chrétienne, sous-entendant que l'islam n'est pas présent ici ou que l'on ne peut pas faire confiance aux musulmans". Cela reviendrait, selon elle, à "exclure les musulmans de la définition de ce que signifie être américain." Pourtant, des juifs, des chrétiens et d'autres personnes de diverses confessions, voire des athées, ont reconnu que la moralité de l'Amérique en tant que société respectant les droits de tous découle de son héritage biblique.

La professeure déplore déjà l'"islamophobie" du roman de 1919 Le Cheik, dont on a tiré en 1921 un film muet à succès avec Rudolph Valentino. Elle critique la biographie de Mahomet publiée par Washington Irving en 1849, alors que des musulmans eux-mêmes ont fait l'éloge de cette œuvre. Elle condamne le récit de voyage de 1869 de Mark Twain, Le Voyage des innocents (Innocents Abroad), mais ne dit pas ce qu'il y aurait d'inexact dans sa description très dure de l'Empire ottoman dans des endroits comme la Palestine. Elle n'a fourni aucune preuve de ce que "l'industrie de l'islamophobie" soit "bien financée" et "non réglementée", comme elle l'affirme, oubliant que le Premier amendement (la liberté d'opinion et de parole) s'applique aussi à ceux qui parlent de l'islam.

Fahmy a déploré les résultats d'enquêtes montrant l'impression négative des Américains à l'égard de l'islam et des musulmans, mais ses sophismes biaisés et superficiels ne feront que renforcer les raisons de ces impressions. Les universitaires spécialisés dans les études du Moyen-Orient comme elle rendent un mauvais service aux musulmans préoccupés par le sectarisme quand ils refusent de critiquer honnêtement les questions difficiles au sein même de l'islam. Ces questions vont de ce que le regretté Samuel P. Huntington, de Harvard, a appelé "les frontières sanglantes de l'islam", à la mauvaise volonté de beaucoup d'immigrants musulmans en Occident à s'assimiler à leur culture d'accueil. Une amitié et une compréhension véritables ne peuvent se développer qu'au moyen de discussions franches et sincères sur ces problèmes et sur d'autres encore - des vertus qui font cruellement défaut dans la présentation biaisée qu'en a faite la professeure Fahmy.

Source: Prof’s Ramadan Rant: An ‘Islamophobe’ Behind Every Bush

Traduction libre Albert Coroz pour LesObservateurs.ch

Traduction automatique de l’article entier (avec liens) ici.

Un commentaire

  1. Posté par poulbot le

    A t elle été faire un tour au Pakistan pour voir ce qui arrive aux peux de chrétiens , de juifs ou d’autres religions que l’Islam qui y sont ?
    Ils vivent pratiquement caché pour éviter de passer de vie a trépas .
    C’est cela SONT islam !

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