Accords de libre-échange avec l'Indonésie
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Accord de libre-échange avec l’Indonésie - une opportunité pour la Suisse - Quels sont les enjeux ?
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Une diplomatie commerciale d’une surprenante richesse
Christophe Reymond défend l’approche suisse en matière de libre-échange.
Le 15 novembre passé, quinze pays asiatiques signaient un accord jetant les bases de la plus grande zone de libre-échange la planète. Des États de toutes sortes, aux fondements idéologiques et aux régimes politiques les plus divers: Chine, Japon, Corée du Sud, Vietnam, Indonésie, Malaisie, Australie, Nouvelle-Zélande. Cet accord commercial couvrira 30% de la production mondiale annuelle de richesses et abritera un consommateur sur trois. Il ne se contentera pas de démanteler une grande partie des droits de douane entre les pays signataires, il créera aussi un cadre commun pour la propriété intellectuelle, les règles d’origine géographique, la régulation des services financiers et du commerce électronique.
Tandis que l’Asie continue sa marche en avant, l’Occident tergiverse. Ces dernières années, la vague populiste et la crainte de la concurrence chinoise ont poussé l’Union européenne et les États-Unis à tirer le frein à main du côté du libre-échange. La Confédération, de son côté, continue de pratiquer une diplomatie commerciale plutôt volontariste. C’est assez naturel dès lors que notre pays gagne 1 franc sur 2 à l’étranger, qu’il abrite 100’000 entreprises exportatrices et que 45% de nos exportations sont réalisées par des PME.
«Les accords de libre-échange combinent désormais les mesures facilitant le commerce et celles érigeant des standards minimaux de production durable.»
Cela ne fait pourtant pas de la Suisse une enragée du libre-échange. Elle veille aussi à préserver ce qui fait sa substance et les aspects agricoles, par exemple, sont toujours abordés avec une ferme volonté de protection. En outre, la Suisse inclut désormais dans les accords qu’elle signe des dispositions contraignantes sur la protection des travailleurs et de l’environnement. Ces traités dits de deuxième génération comportent des engagements qui vont au-delà du simple commerce des marchandises.
Dans l’accord signé avec l’Indonésie sur lequel nous votons bientôt, on note des exigences relatives au niveau de protection en matière de gestion des plantations, des forêts ou de la pêche. Un accent particulier est mis sur l’offre éducative ainsi que le bien-être et les moyens de subsistance des personnes vulnérables, spécifiquement les femmes et les enfants. Cette tendance devient aujourd’hui la norme.
Dispositions contraignantes
L’accord signé avec les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay) comporte également des dispositions contraignantes en matière de développement durable, y compris sur les droits des peuples indigènes. Cela n’empêchera certainement pas qu’il soit l’objet d’un référendum lui aussi: les altermondialistes et autres illuminés d’une autarcie qui n’a jamais existé ne sont pas des espèces en voie de disparition.
On peut leur préférer l’approche à la fois libérale et exigeante la Confédération. Celle-ci vise une meilleure maîtrise de la mondialisation plutôt que d’en souhaiter naïvement la fin.
source: https://www.24heures.ch/une-diplomatie-commerciale-dune-surprenante-richesse-980945633449
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Le débat - Indonésie: un test pour le libre-échange?
Débat Forum, RTS du 9.02.2020: https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/le-debat-indonesie-un-test-pour-le-libre-echange?id=11942958
Pour: Laurent Wehrli, conseiller national (PLR/VD), membre de la commission de politique extérieure,
Fabio Regazzi, conseiller national (PDC/TI), président de l'USAM,
contre: Lisa Mazzone, conseillère aux Etats (Verts/GE),
Willy Cretegny, viticulteur bio à Satigny, président des vignerons encaveurs de Suisse.
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rappels:
Lisa Mazzone s’opposent sur l’initiative visant à interdire de se dissimuler le visage
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