Dans le quartier de Neuhof à Strasbourg (Bas-Rhin), les sapeurs-pompiers ont été appelés le 26 mai vers 23h pour un incendie. Une fois sur place, les soldats du feu ont constaté qu'il ne s'agissait que d'un incendie de poubelles, de détritus et de palettes, a priori volontaire. Alors qu'ils s'affairaient l'éteindre, les pompiers ont alors été la cible de divers projectiles dont des cocktails Molotov à la faveur de ce qui semblait être un guet-apens.
Si aucun blessé n'est à signaler parmi les sapeurs-pompiers (leur véhicule de secours ayant toutefois été fortement endommagé), c'est grâce à l'intervention d'une patrouille de police aidée de Compagnies républicaines de sécurité (CRS) et d'effectifs de la Direction centrale de la sécurité publique (DDSP) 67, qui ont procédé à l'interpellation de 20 jeunes émeutiers, mettant fin à ce nouvel épisode de violences urbaines.
Guet-apens et cocktails Molotov
Ce n'est pas la première fois que les pompiers sont la cible de violences. C'est ainsi que le soir du Nouvel an 2020, deux soldats du feu avaient été blessés par un jet de projectile traversant la vitre de leur véhicule lors, là encore, d'un des nombreux guet-apens tendus ce soir-là.
L'un des pompiers présents cette nuit, Sullivan Mootooveeren, président du Syndicat autonome des pompiers du Bas-Rhin, a témoigné pour France 3 : «Un cocktail Molotov a atterri sur le pompier qui portait la lance. Heureusement, le cocktail s'est éteint quand il est arrivé sur le pompier. Mais mon collègue s'est retrouvé imbibé d'essence. Il a été choqué et a porté plainte.»
Les pompiers relatent en outre qu'ils sont de plus en plus ciblés par des jets de cocktails Molotov lors de ces guet-apens. «Cela fait déjà plusieurs années que pompiers et policiers travaillent de concert dans les quartiers sensibles. La police se rend systématiquement sur les lieux, en même temps que les pompiers, sur les accidents, les incendies, mais aussi dans les quartiers sensibles», explique encore Sylvain André, «sauf en cas de forte activité ou de manque de personnel».
Les interpellés sont majoritairement des mineurs de 13 à 16 ans
Tous les individus interpellés sont des hommes, principalement mineurs âgés de 13 à 16 ans, chaperonnés par des majeurs âgés de 20 à 30 ans, d'après Sylvain André, délégué départemental du syndicat Alternative police-CFDT 67, contacté par France 3.
Les 20 jeunes hommes interpellés par la police ont été placés en garde à vue au commissariat de Strasbourg, où «la police attend une réponse ferme de la part de la justice», a fait savoir le délégué syndical de la police.
Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté départementale.
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