De notre correspondant permanent à Varsovie – Comme les autres pays du Groupe de Visegrád, la Pologne cherche dans un premier temps à arrêter l’épidémie de coronavirus avant qu’elle ne se développe, chose que les autorités françaises ont préféré juger illusoire d’emblée. Le premier cas a été détecté le 4 mars à Wrocław, dans le sud-ouest de la Pologne. Il s’agissait d’un Polonais rentrant d’Allemagne.
Le vendredi 13 mars, avec déjà 68 cas déclarés et deux morts du coronavirus, la Pologne :
– avait fermé depuis deux jours les crèches, écoles et universités,
– avait fermé les théâtres, cinémas, musées, etc.,
– avait annulé tous les événements sportifs et culturels,
– a annoncé la fermeture des grands centres commerciaux à partir du samedi 14 mars,
– a annoncé l’interdiction de consommer sur place dans les bars et les restaurants,
– a interdit tous les rassemblements de plus de 50 personnes,
– avait introduit des contrôles sanitaires aux frontières et a annoncé l’interdiction d’entrée sur le territoire polonais à tous les étrangers. Il a en effet été annoncé vendredi qu’à partir de samedi soir à minuit seuls les Polonais et les personnes avec un titre de séjour pourront entrer sur le territoire polonais, mais uniquement en passant par une quarantaine obligatoire de 14 jours où par un séjour hospitalier immédiat en cas de . Le transport de marchandises n’est toutefois pas affecté.
Avec 68 cas de coronavirus de diagnostiqués, le ministre de la santé polonais a déclaré vendredi: « c’est le dernier moment pour une action décidée ».
La Pologne, comme la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie, fait donc ce que prônait Marine Le Pen et le Rassemblement national en France, ce qui leur a valu d’être attaqués de toute part dans les médias français et par les membres du gouvernement, qui les accusaient de politiser l’épidémie.
Si cette stratégie fonctionne en Europe centrale (et elle semble avoir bien fonctionné dans des pays comme Singapour et Taïwan), alors cela voudra dire que le Rassemblement national avait raison. Il fallait prendre des mesures fortes, y compris fermer les frontières, pendant qu’il en était encore temps, faute d’avoir interdit au niveau européen tous les voyages vers/depuis la Chine dès le début du mois de janvier, ce qui aurait été la solution la plus simple, la plus rapide et la moins coûteuse.
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http://www.nzz.ch/schweiz/schweiz-vor-corona-sind-nicht-alle-gleich-ld.1634823