Ni peste islamiste ni choléra républicain : communautarisme gaulois !

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 Retrouvez tous les samedis les réflexions inspirées par l’actualité à Julien Langella, co-fondateur de Génération identitaire et membre d’Academia Christiana.

La polémique autour du « séparatisme islamiste » évoqué par Manu-les-gros-bras se renforce avec l’hystérie de certaines réactions, comme celle de Danièle Obono (LFI) aux propos de Jean-Michel Blanquer : « C’est une réalité depuis un certain nombre d’années. C’est un phénomène qui s’est accentué […]. Il m’arrive d’aller dans certaines villes où ça se voit. » Les grandes envolées lyriques sur le « retour » dans la République des brebis islamistes sont une impasse totale. L’« ordre républicain » fait bien rire dans les cités, où l’on a vu une femme voilée de pied en cap, en dépit de l’interdiction légale de 2010, se balader au milieu de l’entourage du président avant de prendre un selfie avec lui. Un peu comme si entre deux exhortations de Charles Martel dans la plaine poitevine, des Maures enturbannés s’étaient glissés au milieu des guerriers francs, tête baissée et face rouge, pour faire des pichenettes au futur sauveur de la chrétienté. Bien sûr, dans le cas d’un ex-banquier sans enfants qui vit avec sa mère, la scène est plus crédible.

Obono a lancé la fatwa : « Racisme d’Etat ! » Et pourquoi s’en priverait-elle ? Si la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres, en vertu de l’article 4 de la sainte Déclaration des doigts de l’homme – pierre d’angle de notre système politique –, pourquoi faire la chasse à des accoutrements qui, en soi, n’empêchent pas un Juif de porter sa kippa, un chrétien de se rendre à l’église et les touristes allemands d’exhiber leurs sandales-chaussettes sur une place de Nice un 15 août à midi ?

Obono est une républicaine cohérente, elle connaît bien son catéchisme. Les gouvernants successifs provoquent une inflation législative délirante proportionnelle à l’incapacité de la police et des juges à faire respecter les nouvelles lois. Celles-ci ont leurs limites sur des communautés dominatrices et sûres d’elles-mêmes qui ont transformé mécaniquement les anciennes cités ouvrières en mini-Kosovos. On aura beau déployer tout le panel du volontarisme laïcard, à grand renfort de coups de menton médiatiques, ces vœux pieux glisseront sur le roc musulman comme l’eau sur la cuirasse d’un Turc devant les murs de Constantinople en 1453.

Le problème, ce n’est pas le voile, arbre qui cache la forêt, mais le Grand Remplacement. Personne aujourd’hui dans la classe politique n’a le courage et l’autorité naturelle suffisants pour faire accepter aux musulmans de France, qui se singularisent – contrairement aux autres immigrés – par le choix délibéré de prénoms étrangers pour leurs enfants, la laïcisation de leur mode de vie. Autant vouloir raisonner un Aztèque du XVIe siècle sur l’horreur des sacrifices humains. Si un gouvernement veut agir, qu’il se donne les moyens, militaires s’il le faut (comme dans certains pays d’Amérique du Sud où des unités de police ont été contraintes de se calquer sur les méthodes de l’armée), pour agir vite et fort. Il s’ensuivra une guerre civile : c’est ça ou la disparition définitive des descendants de saint Louis. Il est trop tard pour imaginer autre chose. En attendant, il n’y a rien à attendre du choléra républicain : assumons notre propre communautarisme. •

Julien Langella

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