Le gouvernement italien chancelle sous les coups de boutoir des deux Matteo
En Italie, comme en Allemagne et en France, gouvernent des partis qui n’ont plus le soutien du peuple. Les deux partis de la coalition gouvernementale ont de plus perdu de nombreux députés. Le mouvement 5 étoiles, qui s’est allié à la gauche, contre laquelle il avait été formé initialement, a vu partir plusieurs des siens et a presque disparu lors des dernières élections régionales. D’autre part, Matteo Renzi, l’ancien premier ministre et dirigeant du parti « démocrate »(alliance des anciens communistes et des anciens chrétiens-sociaux), a fondé un nouveau parti politique de gauche et milite pour que l'actuel premier ministre Conte démissionne. Dans cette constellation, toute alliance est possible, même entre les deux Matteo (Renzi et Salvini). Ils ont d’ailleurs tous deux proposé Mario Draghi pour des fonctions gouvernementales, soit comme président de la République, soit comme premier ministre. Et souhaitent de nouvelles élections.
Traduction (Claude Haenggli) : Et maintenant Renzi, le toscan nihiliste, suggère ouvertement Draghi comme premier ministre. Oui, vraiment, Draghi, celui qui avait signé la lettre promettant des larmes et du sang envoyée par la Banque européenne à l’Italie en 2011. Celui qui disait aussi que l’Italie devait céder son entière souverainité à l’Europe. Pourquoi pas ? C’est ce que disait il y a quelques mois Salvini à l’idée de Draghi premier ministre. Qui sait, un axe des deux Matteo se créera-t-il peut-être ?
Claude Haenggli, 14.2.2020
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