Sebastian Kurz trahit les électeurs autrichiens, qui ont voté à droite
Andreas Unterberger, ancien rédacteur en chef de Die Presse et du Wiener Zeitung, critique le chancelier Kurz, du parti démocrate-chrétien ÖVP, qui est en train de former une coalition de gouvernement avec les Verts (nous en avons parlé ici), alors que les électeurs, lors du scrutin national du 29 septembre dernier, ont donné une majorité aux partis de droite. Il estime que ce que les Verts, le parti le plus à gauche sur l’échiquier politique, n’ont pas pu obtenir lors des négociations avec Kurz, ils n’arrêteront pas de le réclamer au jour le jour, avec l’appui des médias qui leur sont favorables. Et ils l’obtiendront, faisant ainsi basculer l’Autriche à l’extrême-gauche.
https://www.andreas-unterberger.at/2019/12/das-unheil-ist-nicht-mehr-aufzuhalten/
Traduction (Claude Haenggli) : L’Autriche aura bientôt l'un des gouvernements les plus à gauche qu’elle ait jamais eu. Tout espoir a été vain que la classe politique tienne compte du fait que les électeurs ont en réalité voté pour une majorité à droite du milieu. Elle a quand même, en utilisant des arguments ineptes et par la faute des partis ÖVP et FPÖ, choisi la voie de la gauche. La seule question qui reste ouverte est maintenant : Comment Sebastian Kurz, qui avait proclamé une politique raisonnable de centre-droit comme son principal but électoral, pourra-t-il de nouveau se présenter à ses électeurs, qui l’ont élu pour une telle politique et non pas pour ses beaux yeux.
Claude Haenggli, 31.12.2019
Les Hongrois ont surnommé Sebastian Kurz « Labanc Kurz ». Kurz se prononce presque comme Kuruc (https://fr.wikipedia.org/wiki/Kuruc), le nom des combattants hongrois qui se sont rebellés contre l’empire des Habsbourg, tandis que Labanc était le surnom des collabos.
Kurz ne travaille pas pour son peuple mais pour plaire, pour Bruxelles, pour l’establishment. Il est prêt à tous les compromis pour rester au pouvoir.
Ce sont les grandes incohérences du vote en Europe
Comme je l’ai déjà écrit, nous, en France, ça fait dix ans au moins qu’on veut être gouverné à droite et extrême-droite; dans l’ordre, au lieu, on a eu: Hollande, l’explosion de la droite classique, Macron
Je suppose que c’est un peu ce qui se passe en Autriche; idem en Italie
Il doit y avoir comme des discours qui ne sont plus compatibles entre les politicards divers et les peuples. Si on veut être gouverné à droite et extrême-droite, on doit être gouverné à droite et extrême-droite, point
et voilà comme un jeune chancelier autrichien qui était prometeur est en train de creuser sa tombe