Comment la Stasi triomphe après coup, grâce à « Die Linke »
À l’occasion de l’anniversaire des 30 ans de la chute du mur de Berlin, Hubertus Knabe, l’ancien directeur du lieu de mémoire qu’est devenue la célèbre prison de la police secrète de l’Allemagne communiste, Hohenschönhausen, a rappelé qu’aucun de ceux qui la dirigeaient n’ont été châtiés. Pire, depuis qu’il a été chassé de son poste l’an dernier par le ministre de la culture de Berlin, qui appartient au parti « Die Linke », héritier du parti communiste de la RDA, le SED, c’est un adversaire de la dénonciation des crimes des communistes qui lui a succédé. Le film qui dévoilait les méthodes utilisées par la Stasi envers les détenus politiques n’est déjà plus montré. Ce changement est appuyé par les politiciens de gauche au pouvoir en ville de Berlin, qui est gouvernée par une coalition rouge-rouge-verte. Et les anciens membres de la Stasi triomphent.
Traduction (Claude Haenggli) : Il y a des images qui restent à jamais gravée dans la mémoire. Pour moi, c’est le visage triomphant de l’ancien chef de la prison de Hohenschönhausen, Sigfried Rataizick. Le jour après que le ministre de la culture de Berlin Klaus Lederer m’eut remis ma lettre de renvoi avec des mains tremblantes, l’ex-colonel de la Stasi se trouvait devant l'ancien lieu de ses forfaits. Il voulait à tout prix assister personnellement au départ du directeur du lieu de mémoire Hohenschönhausen, si détesté dans les milieux de la Stasi. Sigfried Rataizick avait été durant 27 ans chef de l’« Abteilung XIV » et des 17 prisons de la Stasi. Dans la seule prison de Hohenschönhausen, où il avait commencé comme simple gardien, l’ancien chef de la sécurité de la RDA avait emprisonné environ 11’000 personnes, la plupart parce qu’ils s’étaient levés contre la dictature de la SED.
Claude Haenggli, 17.11.2019
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