La théorie du genre, en provenance des campus américains de sciences sociales (les « gender studies ») battrait-elle enfin de l’aile ? Outil de la propagation du militantisme LGBT, le « gender » aussi enseigné dans les universités françaises, comme de manière discrète dans le secondaire, veut séparer les différences entre les hommes et les femmes selon deux modes d’explication : le type, ayant directement trait à la biologie et donc à la naissance, et le genre, concept qui prétend expliquer la différenciation sexuée hommes/femmes comme étant une conséquence des différences sociales et culturelles, et non purement biologique. Il y a bien biologie (quand même…) mais cela viendrait loin après la culture, si bien qu’être homme ou femme ne serait pas une donnée naturelle mais un fait social. « On ne naît pas femme, on le devient », disait Simone de Beauvoir. La théorie du genre exacerbe cette position, postulant de façon offensive, agressive, militante et pratiquant l’entrisme partout, comme un parti avec drapeau arc-en-ciel, que l’on devient homme, femme ou autre chose si on le souhaite, qu’il s’agirait d’un choix qui pourrait être fait par chaque individu.
Où tu as vu des femmes et des hommes, toi ?
Le sexe n’existerait simplement pas, d’où la possibilité d’en changer. Cette vision de la réalité qui ne peut qu’apparaître insensée à quiconque se penche sur le problème sans être un militant gay est précisément ce que vient contester aujourd’hui Christopher Dummitt, l’un de ses promoteurs dans le monde universitaire anglo-saxon, une sommité du genre si l’on ose écrire, « expert en gender studies », en avouant dans le magazine en ligne australien Quillette avoir « falsifié les conclusions de ses recherches au service de sa propre idéologie politique ». Exactement ce qu’affirment de longue date les critiques de la théorie du genre, à commencer par Présent : il s’agit d’une construction idéologique et politique visant à transformer la société. Dummitt est le premier repenti de la théorie du genre à oser parler : « Aujourd’hui, j’aimerais faire mon mea culpa […] mais je ne me contenterai pas d’être désolé pour le rôle que j’ai pu jouer dans ce mouvement. Je veux détailler les raisons qui me faisaient faire fausse route à l’époque, et celles qui expliquent les errements des socio-constructionnistes radicaux contemporains. J’ai avancé les mêmes arguments qu’eux et je sais qu’ils sont faux. » Ce qui est faux ? Que le sexe n’existerait pas, que les identités ne seraient qu’une construction sociale et une question de pouvoir, qu’il n’y aurait pas fondamentalement deux sexes (position jugée homophobe), que le genre serait variable selon les époques, que l’oppression seule générerait la distinction sexuée, qu’il n’y aurait pas d’identité… Le genre est une idéologie, « un ensemble de croyances préconçues et intégrées a priori », dit-il. Conclusion de Dummitt : « J’ai globalement tout inventé de A à Z. Je n’étais pas le seul » mais ce « raisonnement bancal » est « repris par des gouvernements pour imposer un nouveau code de conduite morale ». •
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