Un cadeau aux « papas-poules » au lieu d'une consolidation des futures rentes.
Nos politiciens de gauche songent à introduire un congé de paternité, alors que les caisses de l’AVS seront vides dans vingt ans au plus tard, selon les précisions officielles. La situation n’est pas meilleure pour les rentes du deuxième pilier. Néanmoins, pour financer ce cadeau conforme à « l’air du temps » et que la Weltwoche qualifie de « frivole », ils songent à demander une cotisations plus élevée de 0,5% au régime d’allocations pour perte de gain. On prend donc de nouveau de l’argent aux entreprises, ainsi qu’aux salariés et salariées (qui y participent chacun d’entre eux et chacune d’entre elles pour moitié). Pendant ce temps, une réforme générale du régime des retraites se fait attendre, tant les politiciens ont peur de perdre les voix des bénéficiaires du système.
Traduction (Claude Haenggli) : Contrairement aux écoliers qui manifestent pour le climat, les jeunes salariés ne pensent pas à cesser le travail et à descendre dans la rue pour faire part de leurs revendications. Ils auraient pourtant de bonnes raisons de le faire. Si cela continue comme maintenant, ils risquent de vivre une situation précaire lorsqu’ils seront âgés. Ce sera une maigre consolation pour eux que d'avoir eu, dans leur jeunesse, un congé de paternité.
Claude Haenggli, 6.9.2019
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