Aurore Bergé : le voile, oui… mais à partir de quel âge ?

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430 000 euros ! C’est la somme dépensée par la mairie socialiste de Rennes pour rénover le centre culturel et cultuel islamique At Taqwa dont elle est officiellement le propriétaire. Invité lors des portes ouvertes annuelles, le journal Ouest-Francey a consacré un long article élogieux le 23 juin dernier. Cette énième apologie du « bien vivre ensemble » aurait pu passer inaperçue si la photo illustrant ce reportage n’avait pas provoqué l’irritation du député LREM Aurore Bergé. Sur son compte Twitter, l’élue des Yvelines s’est autant indignée du voile porté par des petites filles « de 5 ans, 6 ans, 7 ans… » que du montant alloué aux réparations de ce centre qui abrite la mosquée du Blosne.

Aurore Bergé assume ses propos. « L’émancipation [de la femme, N.D.L.R.] ne passe certainement pas par le port du voile pour une enfant. Et on devrait tous et toutes être capables de le dire sans s’excuser », peut-on lire sur son Twitter en guise de réponse à une élue écologiste locale du Val-de-Marne qui l’accuse de faire le lit du Rassemblement national par cette déclaration.

On peut tout de même s’étonner que, partisane d’une « laïcité républicaine stricte », Aurore Bergé n’ait pas rejeté totalement l’idée du port du voile imposé à des fillettes ou des adolescentes : « Il devrait au moins y avoir au moins un consensus : une petite fille de 5 ans, 6 ans, 7 ans… ne devrait pas devoir être voilée ! Où est le consentement ? » Fixera-t-on le consensus républicain et le consentement de l’enfant… à 8 ans ?A quel âge le port du hijab devient-il réellement acceptable en France, que fait-on de la protection des enfants dont l’embrigadement insidieux ne semble pas ici émouvoir la mairie de Rennes, et à quel moment l’islam devient-il inacceptable au sein d’une république qui ne cesse de nous vendre la recette du fameux « bien vivre ensemble halal » ?

Dans le Coran, le hijab en tant que voile est peu abordé. Tout au plus deux sourates et une évocation de son port dans un hadith qui nous explique qu’il n’est ici que pour préserver la femme de la concupiscence masculine. Devenu aujourd’hui le marqueur d’un communautarisme islamiste, on peut dès lors se demander pourquoi il a été demandé à ces fillettes de porter le voile au sein de cette institution éducative et en présence de représentants de la République. « Ici, nous avons toujours œuvré pour le respect des valeurs et des lois de la République. Et à chaque fois, sans aucune équivoque, nous avons condamné les attentats […] », s’était pourtant défendu Brahim Radaf, président de l’édifice musulman le plus ancien de la capitale bretonne, après le tag antimusulman dont avait été victime la mosquée, en avril 2019.

Ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, Jeannette Bougrab a récemment dénoncé un phénomène en augmentation, « cette obsession maladive d’intégristes » à vouloir voiler les fillettes musulmanes. Mais les dénonciations et indignations, d’où qu’elles viennent, n’entravent en rien le développement ni, disons-le, l’enracinement de l’islam en France. •

Jean-Louis Leroy

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