Les pleurnicheuses les ont eus!

Suzette Sandoz
Suzette Sandoz
Prof. honoraire UNIL

23 juin 2019

Ainsi, les parlementaires fédéraux ont introduit les quotas dans les conseils et les directions des SA ! Effet de la prétendue grève du 14 juin, paraît-il. Quelle déchéance !

Comment peut-on souhaiter, comme femme, être choisie sur la base de quotas et comment peut-on, comme parlementaire, introduire des quotas dans des entreprises privées ? Par chance, il n’y a pas de sanction prévue si les 30 ou 20 % de femmes ne sont pas atteints ! Sursaut d’intelligence qui fait encore pleurnicher certaines.

Pour être franche, je me demande parfois si, en introduisant les quotas dans les SA, les parlementaires (mâles) n’ont pas trouvé une manière de se moquer en sourdine des manifestantes du 14 juin au poing levé, voire, à Genève, aux seins nus.

  • Ah ! Vous voulez un droit à la nomination dans des postes dirigeants ? Hé bien, en fixant les quotas que vous réclamez, on privera pour des années les femmes les plus compétentes de la possibilité de penser qu’elles ont été choisies pour leurs compétences. Il leur faudra faire la preuve par neuf de leur capacité, ce que l’on n’exige jamais des hommes parce qu’ils ne subissent pas, eux, de quotas, sinon à l’envers, en étant exclus au profit de personnes du sexe dit faible pour lesquelles on ne sait pas la raison du choix dont elles ont profité.

D’aucunes se plaignent que, dans un poste à responsabilité, on exige et attend plus d’une femme que d’un homme ; c’est typiquement l’effet de l’esprit des quotas, que ceux-ci soient appliqués ou non. Pour justifier de son poste – dont on ignore à quel titre il a été accordé ! – il s’agit que la femme en place se montre parfaite. La jalousie des médiocres (hommes et femmes) triomphe.

Entre les parlementaires opportunistes qui ont voté oui à la modification de la SA pour ne pas perdre des électeurs/trices et ceux, machos, qui y ont vu une manière de se moquer discrètement des femmes en acceptant la demande de certaines d’entre elles, ce sera difficile de choisir lors de l’élection de cet automne. Peut-être y a-t-il eu quelques « non » sauvant l’honneur.

source:

4 commentaires

  1. Posté par Anne.B. le

    Je trouve cet article malhonnête. Le choix d’une candidate ne se fait que dans un ensemble de dossiers de personnes compétentes. Si une femme est choisie, c’est parce qu’elle est au départ compétente, et qu’elle n’a pas été écartée du simple fait qu’elle est une femme, ce qui arrive souvent dans les postes de direction.

  2. Posté par Anna le

    C’est surtout qu’on demande aux femmes pauvres ou de la classe moyenne, de se réjouir artificiellement, au nom de l’égalité des sexes, de la nomination artificielle d’autres femmes déjà riches à des postes encore mieux rémunérés, sans nécessité de faire preuve de leur talent. C’est du grand n’importe quoi. Vraiment du grand n’importe quoi.

  3. Posté par Antoine le

    Ne confondons pas la COMPÉTENCE et la con-pétence !
    Dans notre société., l’activité des sociétés est primordiales !
    Ce sont ces sociétés qui gèrent de la RICHESSE !
    En plus d’être taxées, les salariés de ces sociétés sont également taxés !
    Le fisc se frottent les mains … jusqu’à quand ?
    La poule aux œufs d’or va cesser de pondre … ça sera la kata !
    Plus d’argent, TOUS les services sociaux devront fermer boutique … quel raz de marée !
    Et quelles économies pour NOS portes-monnaies !

  4. Posté par marcel le

    N’oubliez pas la promotion canapé que certains(es) confondent avec la compétence…

Et vous, qu'en pensez vous ?

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