La Roumanie s'apprête à prendre, le 1er janvier 2019, la présidence tournante du conseil de l'UE, succédant ainsi à l'Autriche. Mais quelques jours avant de prendre les rênes de l'organe institutionnel qui décide, entre autres, des actes législatifs et budgétaires à l'échelle européenne, Bucarest a fait l'objet d'une pique de l'actuel président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Celui-ci, dans un entretien paru ce 29 décembre dans le quotidien allemand Die Welt, a en effet affirmé que «le gouvernement de Bucarest n'a[vait] pas encore pleinement compris ce que signifi[ait] présider les pays de l'UE». Et l'ancien Premier ministre luxembourgeois d'émettre «quelques doutes» sur la volonté de la Roumanie de «mettre ses propres préoccupations au second plan» ou encore sur son aptitude à apparaître comme une «unité compacte» en Europe, au vu du contexte politique national roumain.
Depuis son adhésion à l'Union en 2007, la Roumanie est sous la loupe de la Commission européenne dans le cadre d'un «Mécanisme de coopération et de vérification» inédit destiné à évaluer les progrès de cet ancien pays communiste en matière judiciaire.
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Le 13 novembre 2018, la Commission européenne déplorait un «retour en arrière» de ce pays en matière judiciaire, l'appelant à lutter plus efficacement contre la corruption et à garantir l'indépendance de la justice. De fait, le gouvernement roumain souhaite engager une vaste refonte du système judiciaire pour corriger les abus, selon lui, des magistrats.
Depuis janvier 2018, l'exécutif roumain connaît une cohabitation entre un président de la République issu du Parti national libéral, Klaus Iohannis, pro-européen convaincu, et le gouvernement de Viorica Dăncilă, Premier ministre membre du Parti social-démocrate, qui se montre plus critique vis-à-vis de l'UE.
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C’est qui ce Junk … er ?
Il n’a pas l’air frais sur la photo.