Éthique et démocratie. Le cas Maudet. Ce que révèlent les affaires du PLR.
2019 l’année du changement.
On ne reviendra sur le narratif de l’affaire Maudet – guère intéressant en lui-même – que pour rappeler que ce n’est pas un cas isolé. Maudet accepte des cadeaux d’un cheikh, Broulis voyage avec un riche contribuable russe, Christa Markwalder présente au parlement des motions payées par le Kazakhstan, et le reste de tout ce que l’on ignore. On pensera par exemple à l’activisme forcené d’un Schneider-Ammann à conclure des accords de plus en plus libre d’échanges avec la Chine et le Brésil, pays où précisément son entreprise familiale (Ammann) est en train d’y développer ses affaires, ce qui curieusement ne soulève aucune question sur de possibles conflits d’intérêts (voir le dossier en fin de texte). On rappellera que si le PLR est sous les projecteurs, le PDC, le PS et les Verts, ne sont pas en reste. Entre les logements communaux que ces politiciens se réservent pour eux ou leurs proches, ces subventions innombrables de toutes sortes qu’ils réservent à leurs affidés, les emplois bien rémunérés et les commandes publiques à leurs amis, qu’on se demande en matière d’avantages quelle différence il y a avec l’affaire Maudet. La distribution d’avantages entre apparatchiks de partis, quelle qu’en soit la couleur, n’est plus un secret pour personne.
Si l’affaire Maudet doit être regardée avec attention c’est parce que face à ce scandale tous les acteurs politiques concernés se prétendent aujourd’hui les défenseurs des institutions ; « la première chose, il faut protéger les institutions », répètent-ils chacun à leur tour de manière frénétique, ils ont tous ce mot à la bouche, les institutions, sauf que ceux qui l’utilisent sont membres de ces partis qui sont précisément en train de traîner nos institutions dans la boue, les violent de manière éhontée en refusant d’appliquer le vote du 9 février. La narration de l’affaire genevoise semble l’incarnation même du proverbe chinois qui explique que lorsque le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.
L’affaire Maudet est un épiphénomène marginal de la sphère politique. Occuper tout l’espace narratif avec cette affaire c’est montrer une toute petite partie en ignorant le tout, en ignorant précisément ce qu’il s’agit de voir. Ces partis politiques comme à leur habitude vont construire un récit, une narration, (un storytelling), de toute pièce et vous verrez qu’ils sortiront grandis de cette affaire en vous expliquant qu’ils l’ont bien gérée et que cela montre qu’ils sont irréprochables. Chez eux tout ce qui entre fait ventre. L’affaire Maudet sera présentée comme un accident de parcours, au pire une purge volontaire et admirable, alors que c’est un des leurs qui s’est fait prendre la main dans le sac, et que dans les faits on est loin, très loin, du compte. Les élections fédérales approchent et selon leur penchant naturel ils vont utiliser tout ce qui peut leur donner un semblant de probité. Mais nous, nous n’oublions pas le coup d’Etat de 2016, forfaiture autrement condamnable.
L’avantage comme celui reçu par Maudet est en principe reconnu comme infraction pénale dès que la somme ou l’avantage reçu est si important ou disproportionné qu’il n’a plus rien d’usuel, c’est le cas ici, le voyage vaut selon les estimations plus de 50'000.- Et on se demande bien qu’est-ce que l’auteur pourrait trouver comme argument pour le justifier. Qu’il a l’habitude de recevoir de tels cadeaux ? Qu’il n’en savait pas l’importance ? Que tous en reçoivent ? Que cela fait partie de la politique ? Qu’il ne s’en est pas rendu compte ? Qu’il l’a reçu parce qu’il a les cheveux bruns ? Désormais c’est la réponse de la justice qui va être scrutée par le peuple. Un tribunal devra dire si cet acte est ou non pénalement condamnable. Les juges pourront s’ils pensent que ce n’est pas une infraction, émettre aussi un doute moral, bien que rien ne les y oblige. Et au-delà de la culpabilité ou non de Maudet, qui à ce stade rappelons-le bénéficie toujours de la présomption d’innocence, c’est à un véritable cas d’application de la norme que nous assistons. Et dans laquelle la question qui se pose est de savoir s’il est « normal » qu’un conseiller d’Etat accepte et reçoive de tels avantages. Tout en rappelant par ailleurs que ce n’est pas ici une infirmière qui a reçu un bouquet de fleur ou une boîte de chocolat, et qu’il n’est pas difficile de trouver des avantages de tels montants reçus par d’autres acteurs de la sphère politique, le politicien ou la politicienne de gauche ou de droite qui se voit attribuer un logement privilégié à un prix au-dessous du marché se retrouve vite avec un avantage équivalent en valeur à celui reçu par Maudet. C’est donc une véritable question de sociologie des normes, appliquée à notre monde politique, qui se pose.
L’article 322sexies du code pénal qui est en jeu dans l’affaire Maudet est cependant très clair, il vise à contrer et sanctionner la corruption dite par «alimentation progressive», où il n’est pas besoin d’établir l’existence d’un échange de services déjà réalisé entre le corrupteur et le corrompu, mais dans lequel la justice doit en principe tirer de l’énormité de la somme reçue la présomption que cette somme ne pouvait viser que la mise en place d’un mécanisme de corruption, selon le principe que les cadeaux appellent les cadeaux.
L’alimentation progressive est un schéma de corruption bien connu dans lequel on fait un cadeau, puis deux, puis trois, etc. et dans lequel celui qui les reçoit accepte de devenir un futur obligé qui se verra les mains liées, lorsqu’il n’est pas tout simplement complice. C’est un schéma vieux comme le monde, qui rend la faute de celui qui succombe d’autant plus condamnable, et cela particulièrement dans un pays comme la Suisse où tous ceux qui jouissent de la moindre parcelle de pouvoir étatique, du policier au plus haut magistrat, en passant par les hauts fonctionnaires et les parlementaires, sont tous spécialement bien payés, touchent des salaires vraiment généreux comparés à ce qu’ils auraient dans le privé ou dans d’autres pays, et dont la motivation constante a toujours été de dire : payons les bien pour leur éviter toute tentation. Ici visiblement cela ne sert plus à rien. Les salaires de ministres, les rentes à vie, ce n’est même plus assez pour leur faire penser que le cadeau n’en vaut pas la chandelle.
Il a été dit qu’il ne fallait pas s’acharner sur un homme dont ce serait l’unique faute. Mais ce n’est pas de cela dont il s’agit. Nous parlons ici d’un climat général délétère dans lequel une partie privilégiée de leur coterie politique, toute couleur confondue, se croit désormais tout permis. Ce climat a pour contexte leur arrogance de décembre 2016, lorsqu’ ils ont violé sans aucun remord nos institutions et confisqué les voix de plus d’un million de Suisses.
Le cas Maudet est un épiphénomène, ce n’est qu’un bouton de la maladie, il y en a d’autres de même nature à Lausanne, à Berne, et Dieu sait où encore ? Ce qu’il faut comprendre, ce qui est en jeu, c’est que tous les actes commis et cités ici ont en commun d’être d’abord des crimes contre l’éthique, des crimes contre la démocratie, contre notre démocratie. Et à cette aune les membres de ces partis en sont tous absolument responsables.
Car la démocratie ce n’est pas seulement une manière d’organiser le rapport entre les pouvoirs, c’est aussi, et peut être avant tout une éthique, un état d’esprit. Et autant dire que tant le Conseiller d’Etat qui se fait offrir des voyages, que l’élue communale de gauche qui place sa copine au bon poste, n’ont strictement rien compris à cette éthique, elle ne leur effleure même pas l’esprit. Et on ne parle pas ici de ceux du coup d’État qui auront encore à en répondre.
La démocratie, notre démocratie, est une éthique, parce qu’elle porte en elle et défend des valeurs de respect, de parole donnée, de loyauté, en un mot de respect de l’autre et de ce qui nous rassemble. Ces gens n’en ont tout simplement même pas l’idée, le contexte général qu’ils ont créé ne contient plus ces valeurs, elles leurs sont désormais étrangères. Ce qui est en jeu désormais c’est leur défaut de conscience, leur morgue et leur absence absolue de remord, leur incapacité désormais congénitale à la retenue.
Et la disposition du code pénal qui est en jeu dit exactement la même chose. Tout article du code pénal qui est en place dans notre code l’est pour défendre une valeur, pour protéger un bien juridique qui nous est commun. L’article 322sexies est en place pour défendre et protéger la confiance que nous pouvons avoir dans nos institutions, notre confiance dans le fonctionnement de l’Etat et dans ceux en qui nous confions le pouvoir, la confiance que nous pouvons avoir en eux et entre nous. Autant dire que c’est raté. Ces gens tout autant qu’ils sont n’ont aucune conscience de ces valeurs. Ils en parlent et pérorent mais ne les portent pas en eux, comment pourraient-ils en être les protecteurs ?
Bien évidemment que l’affaire Maudet est loin d’être close, de nouvelles révélations tombent semaine après semaine, et il existe encore d’autres dispositions visant la corruption et qui sont susceptibles de s’appliquer. Que l’on puisse prouver ou non l’existence d’un « contrat de corruption », condition sans laquelle ces autres dispositions ne pourront s’appliquer, est toutefois sans aucune importance. Ce qui est remis en question c’est désormais le modèle politique délétère de ces gens, c’est leur habitus, leur manière d’être et de penser, leurs manières de faire de la politique qui détruit notre pays et que le PLR partage avec le PDC, le PS et les Verts.
Parce qu’il faut quand même rappeler qu’il y a un lien d’intérêt commun évident entre la sphère des amis étrangers de Mr Maudet qui investissent massivement dans l’immobilier et ses positions de politicien et celles de son parti PLR qui n’hésitent à violer notre constitution pour empêcher que ne s’arrête la pression démographique insensée qui nous détruit, mais fait justement gonfler tous les profits dans l’immobilier. Le lien d’intérêt est évident entre la défense à tout prix de la libre circulation des personnes et les profits juteux qui ressortent de l’explosion des prix de notre sol et de la rente immobilière. Seuls les naïfs ne l’ont pas encore compris.
Et ce lien d’intérêt commun ne concerne pas que la droite affairiste mais également le PS et la sphère gauche-verte puisqu’indirectement cette même pression démographique leur sert à rester au pouvoir et à continuer de financer pour un temps leur système clientéliste fait de subventions et d’offres généreuses à la fonction publique, qu’in fine ils font payer au bon peuple qui n’en fait pas partie et qui n’en peut. Qui leur sert aussi à eux pour augmenter la valeur des actifs immobiliers dans leurs caisses de pension réservées. Un modèle délétère dont chacun sait qu’il ne peut être pérenne mais qui leur permet pour l’instant de continuer sans avoir à se remettre en question, ni sur la manière dont ils font financer par tout le monde leur accès au pouvoir. Autre question éthique. N’est-ce pas ?
C’est ici tout un modèle corrompu nourrissant à la fois la droite affairiste et la sphère gauche-verte qui est remis en question, une entente qui nous suce jusqu’à la moelle et qui prend la Suisse pour une masse de biens et d’actifs dans laquelle chacun pourrait se servir, qui pour faire des affaires, qui pour tenter d’imposer à tous un projet politique idéologique. Et bien non, la Suisse c’est d’abord une nation et un peuple, ce sont des hommes et des femmes et des enfants, c’est une démocratie, un vœu éthique, pas leur cirque politique cupide et hypocrite qui nous détruit.
C’est leur manière d’être générale qui est aujourd’hui remise en question.
Et qu’ils cessent de venir nous dire qu’ils ne sont pas tous comme ça, qu’ils cessent la bouche en cœur de venir nous dire qu’ils se sentent eux aussi salis. Qu’ils cessent de nous dire que c’est inévitable. La vérité c’est qu’il n’y en a pas un pour racheter l’autre, nous sommes ici face à une corruption généralisée des consciences.
Ils disent qu’ils n’ont rien à voir avec le mensonge par omission de Maudet, mais ils le pratiquent tous au quotidien avec des conséquences autrement plus graves que son voyage. Depuis 2009 tous ces politiciens cachent que le peuple a été trompé lors de la votation sur l’extension de la libre-circulation. Exceptés les vrais souverainistes, ils dissimulent tous que les chiffres qui ont influencé le peuple en 2009 étaient faux, les bénéfices de la libre-circulation avancés par la PDC Doris Leuthard et repris par tous, exagérés de 5 fois !
Depuis le Conseil fédéral en a été informé, Schneider-Ammann interpellé, ils font tous semblant de n’avoir rien entendu. Alors comment appellent-ils cela ? Exceptés les souverainistes, ils sont tous concernés, de la droite affairiste jusqu’à la gauche rose-verte, ils sont tous impliqués par ce mensonge au peuple. Et ils viennent maintenant nous expliquer la bouche en cœur ceci et cela sur le mensonge par omission ???
La réalité, c’est que leurs consciences sont désormais gangrénées au point qu’ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils racontent. Et cela concerne tant ces politiques que les journalistes complices qui tout à coup nous font croire que l’affaire Maudet serait exceptionnelle alors que ce n’est qu’une manière d’être qu’ils pratiquent tous jours après jours.
Voilà pourquoi 2019 doit être l’année d’un grand changement. Voilà ce que montrent les affaires du PLR et des autres. Elles nous montrent que c’est désormais pour nous un impératif. 2019 doit être l’année ou la politique business, la politique apparatchiks, la politique corruption, le lobbying qui en est la forme convenue et policée, doivent désormais s’arrêter, définitivement s’arrêter. Un changement doit avoir lieu.
Les citoyens doivent enfin comprendre que le souverainisme, la démocratie, l’éthique, la confiance, la loyauté, sont intimement liés, que c’est une seule et même chose. Que le seul corps de ce pays qui porte encore ces valeurs morales, qui défend de manière désintéressée l’éthique et le respect de nos habitants et de nos institutions, qui agit sans espérer aucun avantage ou cadeau, ce sont les souverainistes et personne d’autre qui les portent. Les faits parlent désormais d’eux-mêmes.
Ce que nous voulons maintenant ce n’est pas que la table soit nettoyée, mais qu’elle soit changée. C’est un droit. Sur la terre comme dans l’infini du ciel c’est un droit. Notre droit.
Et les partis souverainistes seraient bien inspirés avant les élections de 2019 d’offrir à notre peuple ce changement. En commençant par lui promettre une extension drastique du contrôle des avantages que ces partis se distribuent entre eux et à leurs affidés, à gauche comme à droite. Et parce que c’est aussi un problème de corruption, de s’attaquer maintenant aux financements politiques qui viennent de l’étranger.
Il n’est pas normal qu’en 2018 une officine activiste et pro-européenne comme le NOMES (Nouveau Mouvement européen Suisse) puisse agir dans notre pays tout en recevant indirectement des fonds mis en place par la Commission européenne.
Il n’est pas normal qu’en 2018, des officines pro libre-circulationniste comme Avenirsuisse puissent être financées par des multinationales dirigées par des capitaux européens et étrangers.
Il n’est pas normal qu’en 2018, la Cour des comptes du canton de Genève dénonce le copinage de ces partis, qui allouent des appartements étatiques à leurs membres et à leurs familles, et qu’il ne se passe rien ni que cela n’engendre aucune conséquence pénale.
Car tout cela c’est aussi de la corruption, de la distribution généralisée d’avantages et de privilèges. De l’achat de voix et de l’achat de consciences. De haut en bas de notre édifice. C’est toute la pratique politique qui est ici corrompue et remise en cause.
Tous ces systèmes de copinages qui ne profitent qu’à des factions politiques et à leurs membres doivent maintenant s’arrêter.
C’est un projet tout prêt pour 2019. Le fer doit être battu pendant qu’il est chaud. Aucun répit ne doit leur être laissé. Lorsqu’on a confisqué plus d’un million de votes de citoyens, qu’on ment par habitude, qu’on vit de duplicité, que l’on ne cesse de récidiver dans le mépris de l’autre et du peuple, qu’on croit qu’on peut l’utiliser à l’envi, qu’on y ajoute l’arrogance et la prétention, alors il n’existe plus aucun droit à l’indulgence. Leurs pratiques et leurs manières d’être honteuses et condamnables sont désormais parfaitement étrangères à nos valeurs, parfaitement étrangères aux valeurs inscrites dans notre Constitution. Et ces pratiques doivent maintenant cesser.
Le discrédit moral de ces gens est acquis. Nous devons y mettre fin sous peine de nous voir confrontés à une régression sociale majeure. Il est illusoire d’attendre qu’ils changent d’eux-mêmes, ils ne comprennent déjà pas que tout est lié, la morale de l’un, la morale de l’autre, la morale de tous. Ils ne comprennent pas que l’éthique, la démocratie, le respect du peuple ne sont qu’une seule et même chose. Nous devons nous opposer pour que leur habitude politique corrompue ne puisse continuer à être la norme, parce que ça ce n’est pas la Suisse. Ce n’est pas un futur possible pour notre pays. C’en est même la destruction.
Nous devons maintenant réagir.
Michel Piccand, 18.9.2018
P.S. Pour rajouter encore un ton de vérité, dont au demeurant il n’est nul besoin, on recommande au citoyen d’écouter attentivement le député genevois dans le lien suivant. Dans lequel ce député intègre laisse clairement entendre que dans l’affaire Maudet il aurait fait l’objet de pressions, si ce n’est de menaces. Comme si la corruption ne suffisait pas. Et qui dit « Quand vous voyez les moyens de pressions de ces personnes-là et la façon dont ils se comportent, à un moment donné vous faites quand même attention… »
C’est choquant ! C’est juste intolérable !
Ici Minutes 12.26 et surtout 14.36 (Genève à chaud MERCREDI 12 SEPTEMBRE 2018).
Maintenant tout cela ça suffit !
C’est assez !
On conseille au citoyen qui pourrait se retrouver dans une situation où l’on exerce des pressions sur lui , où on le menace, que ce soit à l’école, à l’université, au travail, dans la vie publique ou privée, sur les réseaux sociaux, que la première chose à faire dans de telles situations c’est de réunir des preuves de ces pressions ou de ces menaces, en les enregistrant par exemple avec son smartphone, son téléphone, enregistrement des conversations, enregistrement des mails, photos, captures d’écran, mais aussi tous documents, tous moyens et relevés d’éventuels témoins.
Parce que maintenant ça suffit !!!
Ces gens n’ont ici de pouvoir que celui qu’on leur donne. La chose publique ne leur appartient pas !
DOSSIER
ATTRIBUTIONS PRÉFÉRENTIELLES DE LOGEMENTS AUX MEMBRES DES PARTIS POLITIQUES ET À LEURS AMIS
Rapports de la Cour des comptes du canton de Genève, 2016, rapports no 100 à 103.
http://www.cdc-ge.ch/fr/Publications/Rapports-d-audit-et-d-evaluation/2016-N-97-a-112.html
Extrait du Rapport no 102, p.31. Ville de Lancy, GE. (Un des fiefs partagé par le PDC, le PS, le PLR et les Verts).
Constat 11 :
- La fille d’un membre du Conseil municipal a obtenu un logement mi-janvier après avoir déposé sa demande mi-décembre. D’autres candidats remplissaient les mêmes critères et étaient inscrits depuis plus longtemps sur les listes ;
- Un ancien Conseiller municipal a obtenu un logement deux mois après le dépôt de sa demande alors que d’autres candidats remplissant les mêmes critères (y compris l’urgence de la situation) étaient sur la liste d’attente depuis un an ;
- Deux employés de la Ville en situation d’urgence ont obtenu des logements moins de quatre mois après le dépôt de leur demande alors que d’autres candidats dans des situations similaires étaient inscrits sur les listes depuis plus longtemps ;
- Une candidate a obtenu un logement suite à un courriel envoyé par sa famille au Conseiller administratif délégué au logement. Par ailleurs, la famille se porte garant mais aucune information financière ne leur a été demandée.
(Ndla. Donc attributions préférentielles de logements étatiques aux membres des partis politiques et à leurs proches, alors qu’ils violent la constitution fédérale pour continuer d’entretenir une pression migratoire qui force les habitants du canton à partir faute d’y trouver des logements. Cela se passe de tout commentaire. C’est de l’abus de bien public. Un mépris caractérisé du peuple. On relève par ailleurs que ce n’est là que la pointe de l’iceberg puisque la Cour des comptes n’a que les moyens de procéder par des sondages et des échantillons limités et qu’ici elle n’a visé que 4 communes).
Dans le même sens :
« Ce n’est pas la première fois que la Cour des comptes passe au crible la gestion des immeubles locatifs communaux. En 2011 et 2012, l’organe de contrôle des collectivités publiques avait examiné les pratiques à Carouge et en Ville de Genève.
Cela n’a toutefois pas empêché une polémique d’éclater en novembre 2014 dans la Cité sarde. Des voix s’étaient élevées suite à l’attribution express par la Fondation du Vieux-Carouge d’un appartement bon marché à Jeanine de Haller, alors conseillère administrative (Alliance de Gauche). Dans leur rapport, les magistrats de la Cour avaient pourtant dénoncé une gestion amateur. Mais le 30 juin 2013, date à laquelle la Commune devait avoir mis en œuvre l’ensemble de leurs recommandations, ils constataient que la fondation n’avait toujours pas fixé les critères d’octroi des logements. Des améliorations étaient cependant en cours. »
(TDG) 05.04.2016.
(Ndla. Ils se font épingler et il ne se passe rien…)
ENTREPRISE AMMANN
Extrait de l’historique de l’entreprise appartenant à la famille du Conseiller fédéral :
« Le mandat de Johann Niklaus (Ndla. Schneider-Ammann) a été marqué par un accent sur l’expansion internationale, notamment l’acquisition de Rammax à Metzingen (Allemagne) en 1995 et de Stavostroj à Nové Město (République tchèque) en 2005.
Les opportunités commerciales en Chine se sont poursuivies, notamment l'ouverture d'une usine à Shanghai. En outre, de nombreux distributeurs et distributeurs internationaux ont signé à ce moment-là. »
« En 2010, Johann Niklaus a été élu au Conseil fédéral suisse. Il a démissionné de la tête d'Ammann à cette époque. »
« Hans-Christian est devenu directeur général adjoint en janvier 2012 et PDG en janvier 2013. Son mandat a déjà été marqué par une croissance significative et une présence mondiale encore plus forte.
Trois fusions et acquisitions importantes ont eu lieu au cours de ses deux premières années en tant que PDG: Ouverture d’une usine à Gravatai, Brésil; entrée dans une joint-venture avec Apollo à Ahmedabad, en Inde; et l'acquisition d'Elba-Werk à Ettlingen, en Allemagne.
Les décisions ont déjà profité à Ammann et montrent qu’un autre chef de famille est prêt à saisir les opportunités pour assurer le succès continu de la société. »
https://www.ammann-group.com/en/about-ammann/family-history
(Ndla. On comprend difficilement qu’une personne dont le groupe familial s’expand dans les pays considérés, puisse en même temps être en charge de négocier des accords de libre-échange avec ces mêmes pays…)
NOMES ET UE
Le NOMES qui se vante de posséder un groupe parlementaire à Berne co-présidé par les conseillères nationales Doris Fiala (PLR) et Lisa Mazzone (Verts) et le conseiller national Martin Naef (PS), est en Suisse une officine et un lobbyiste pro-européen membre du MOUVEMENT EUROPÉEN INTERNATIONAL (MEI) qui lui-même reçoit des financements de la Commission européenne et bénéficie de fonds très importants pour les campagnes de promotions de l’UE.
Voir financement. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_europ%C3%A9en_international
Font notamment partie du comité du NOMES en Suisse, pour les plus connus :
- Chantal Tauxe, journaliste qui a beaucoup œuvré dans le journal « indépendant » aujourd’hui disparu, l’Hebdo.
- Claude Nicati, Conseiller d’Etat PLR, NE.
- Laura Sadis, conseillère d’Etat PLR, TI, qui envisageait la place de conseillère fédérale en concurrence avec Ignazio Cassis.
- Rolin Wavre, membre du Comité directeur du PLR suisse et genevois, vice-président du PLR genevois, Chef de campagne de Pierre Maudet pour le Conseil fédéral en 2017.
(Ndla. Par les moyens financiers astronomiques à disposition de la Commission européenne et de ses liens avec le MEI dont fait partie le NOMES, et parce que sont aujourd’hui documentés les moyens financiers utilisés par l’UE pour tenter d’influencer la politique intérieure du Royaume-Uni, les liens d’intérêts communs sont ici parfaitement inadmissibles en regard de notre indépendance politique).
AVENIRSUISSE
Avenirsuisse est un think-tank économique dont le but est d’influencer le débat démocratique en Suisse. Il défend avec véhémence la libre-circulation des personnes.
Et dans lequel on trouve par exemple comme donateur et financier le groupe AXA, groupe d’assureur français qui a racheté la Winterthur-assurance puis en a tout simplement fait disparaitre le nom pour devenir AXA suisse.
https://www.avenir-suisse.ch/fr/nos-donateurs/
(Sur leur site tout en bas de la page sous Entreprises et fondations.)
Qu’un groupe français dont la capitalisation se monte à 60 milliards d’euros puisse financer un think-tank suisse (Avenirsuisse) qui pèse et influence sur nos décision politiques n’est pas normal.
Qui peut croire une seule seconde que ceux qui financent ne demandent pas de contreparties ?
De telles influences sur la politique helvétique sont inadmissibles.
S’il y avait encore besoin de démontrer qu’en Suisse la politique est devenue un business et une histoire d’intérêts privilégiés, une confiscation de la chose publique, tant à droite qu’à gauche, et souvent sous influences étrangères, alors ces quelques éléments devraient suffire à en établir la conviction.
Il faut peut-être que la naïveté s’arrête à un certain moment.
ARTICLE 322SEXIES CODE PÉNAL SUISSE
Art. 322sexies11. Corruption d'agents publics suisses / Acceptation d'un avantage
Acceptation d'un avantage
Quiconque, en tant que membre d'une autorité judiciaire ou autre, en tant que fonctionnaire, en tant qu'expert, traducteur ou interprète commis par une autorité, ou en tant qu'arbitre, sollicite, se fait promettre ou accepte un avantage indu, en sa faveur ou en faveur d'un tiers, pour accomplir les devoirs de sa charge est puni d'une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d'une peine pécuniaire.
(Ndla. Cet article est celui qui vise en ce moment Maudet. Il ne concerne que les agents publics et les avantages qui leurs sont versés à eux. Au vu de ce qui a été dit il est clair qu’il devrait exister une disposition pénale qui poursuive désormais aussi les avantages offerts à des tiers par des agents publics, comme dans les cas des logements communaux précités.
De même il ressort qu’il devrait exister une disposition pénale qui interdit à tout organisme de s’exprimer sur la politique intérieure de la Suisse lorsqu’il perçoit de manière directe ou indirecte des financements ou bénéficie d’avantages en provenance de l’étranger, comme c’est le cas du NOMES et d’Avenirsuisse.)
Ayant récemment découvert votre journal, je suis ravie de lire un article de cette qualité écrit par M. Piccand. Nous avons tous pu constater que ce soit pour les logements ou tout autre domaine le copinage et la corruption priment sur la qualité de rapports entre les employés et habitants de tous les cantons, l’éthique étant perçue surtout comme nuisible. C’est dommage que votre journal ne soit pas aussi publié en papier, car il y a beaucoup de personnes âgées qui n’ont plus qu’accès aux journaux collabos, aux silences des télévisions et de la majorité des radios, donc ils perdent l’accès aux débats qu’ils ont connu à leur époque en ayant le choix de vrais articles tels que vous publiez. On peut bien sûr imprimer vos articles, mais ce n’est pas la même chose que de recevoir le journal pour eux. Merci d’exister!
Heradote le 19 septembre 2018 à 11h25@ il faut le lire pour y croire. LE SEUL COMPLOT RELATIF A MAUDET, C’EST LA RETENTION D’INFORMATIONS DE SES AFFAIRES FAITE COMME IL SE DOIT PAR LES PRAVDA MEDIATIQUES pour assurer son élection. Et ce qui le retient à la branche, c’est l’absence totale d’un autre pion valide et valable.
C’est un clone de Segond, soutenu par Segond, avec les loges, les vieux grenadiers, les transversales maçonniques gauche-droite favorables aux mafias, le NOMES avec Cherix, Mazzone et toutes sortes d’associations arrosées par l’Europe soviétique de Soros, voilà un très sérieux travail de comploteur. https://www.schweizer-illustrierte.ch/sites/default/files/styles/fixed-width-778/public/web-rmn_1481.jpg.jpg?itok=eOW81Mul
Si Maudet avait travaillé dans une de nos grandes banques, il se serait fait virer sur le champs. Cherchez l’erreur ?
”Le NOMES qui se vante de posséder un groupe parlementaire à Berne co-présidé par les conseillères nationales Doris Fiala (PLR) et Lisa Mazzone (Verts) et le conseiller national Martin Naef (PS)”.
N’oublions pas M. Berset (PS) et Mme Sommaruga (DFJP-PS) qui font des dons au NOMES (Nouveau Mouvement Européen Suisse), ceci en complète contradiction avec les résultat du vote du peuple souverain suisse !
Rappel:
L’initiative populaire « Oui à l’Europe ! » rejetée par le peuple (env. 77% de NON) et les cantons le 4 mars 2001.
Concernant le financement du NOMES, c’est inadmissible que l’UE finance ce groupe !
”NOMES officine du MOUVEMENT EUROPÉEN INTERNATIONAL (MEI) qui lui-même reçoit des financements de la Commission européenne et bénéficie de fonds très importants pour les campagnes de promotions de l’UE” …
Grand merci à Michel Piccand pour cette mise au point fort utile !
L’affaire Maudet
Ce qui frappe dans cette affaire, c’est le côté complot préparé bien à l’avance. Pour des faits vieux de quelques années, on prépare un dossier qui dort dans un tiroir en attendant le moment venu.
Ce moment fut l’élection au conseil administratif. Le timing était parfait, sauf que Maudet fut élu au premier tour.
La méthode est classique : on découpe le dossier en petites tranches, ce qui permet à la presse d’en faire des unes presque chaque jour. De plus, cela permet à la victime de s’enferrer dans des mensonges puérils.
Cette technique ressemble furieusement à la démolition médiatique de François Fillon, qui lui a coûté la présidence, et qui ressemble à l’attaque contre le juge Brett Kavanaugh, aux US. ( pourquoi avoir attendu 35 ans ? On rêve… )
La presse, qui se drape dans son autoproclamée intégrité n’est que l’instrument de ce qui ressemble à une mise à mort politique, avec tous les relents d’un complot. ( pourquoi avoir attendu si longtemps? )
Certes, on ne s’attaque pas ainsi à n’importe qui, les nuls, minables, incapables et autres sans envergure ne seront jamais la cible de telles manœuvres.
Ce qui frappe néanmoins, c’est le manque de prudence de la part de politiciens expérimentés, Fillon perd la présidence pour quelques costumes, Maudet a sa carrière brisée pour un voyage… )
Excellent article très complet, ça c’est du journalisme, BRAVO!
Tout ceci m’amène à une question: combien de ces politiciens magouilleurs font-ils partie de loges maçonniques??? Car il y a bien un dénominateur commun entre ces individus de différents partis…
Lisez le chapitre “développement” du lien:
https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20150483