Pour dénoncer les tweets racistes anti-blancs postés par la journaliste américaine Sarah Jeong, l'activiste politique Candace Owens a décidé d'en poster en remplaçant le mot «blanc» par «noir» ou «juif» : Twitter n'a pas tardé à réagir.
Candace Owens, commentatrice politique américaine aux plus de 600 000 abonnés sur Twitter et directrice de l'association conservatrice pour étudiants Turning Point USA, a réagi à la polémique provoquée outre-Atlantique par la mise en lumière d'anciens tweets racistes de la journaliste Sarah Jeong. Ces tweets, ciblant les Blancs, ont refait surface après l'annonce du recrutement de cette dernière par le New York Times.
Le 4 août, Candace Owens a ainsi décidé de poster sur Twitter des messages identiques à ceux de Sarah Jeong, en prenant soin de changer la catégorie des personnes visées par les propos insultants.
Ainsi, reprenant à l'identique un tweet posté en 2014 par la journaliste américaine, dans lequel celle-ci évoquait la «logique» qui voudrait que les Blancs puissent «uniquement vivre sous terre, rampant comme des gobelins» puisqu'«ils brûlent plus vite au soleil», Candace Owens a remplacé le mot «Blanc» par «Noir».
Black people are only fit to live underground like groveling goblins. They have stopped breeding and will all go extinct soon. I enjoy being cruel to old black women.
The above statements are from @nytimes editor @sarahjeong. I simply swapped out the word “white” for “black”.
— Candace Owens (@RealCandaceO) 4 août 2018
De la même façon, l'activiste conservatrice a changé le mot «Blanc» par «juif» dans un tweet regroupant différents propos rédigés par Sarah Jeong à l'encontre des Blancs. La journaliste avait notamment comparé «les putains d'idiots de Blancs qui marquent internet avec leurs opinions» à «des chiens qui pissent sur les bouches d'incendie» dans un tweet, et lancé le hashtag #cancelwhitepeople (faire disparaître les Blancs) dans un autre.
. @RealCandaceO was banned for 12 hours after replacing the word “white” with “jewish” in one of @sarahjeong’s racist tweets.
sarah jeong’s account remains unbanned. pic.twitter.com/5oAuWoo2JU
— mcm-ct.com (@mcm_ct) 5 août 2018
Après avoir posté ces tweets, Candace Owens a vu son compte Twitter suspendu temporairement, dû à des signalements.
Il semble que nous ayons fait une erreur
Douze heures plus tard, le réseau social réactivait le compte de la commentatrice politique, expliquant avoir commis une erreur : «Nous avons restauré votre compte et nous excusons pour la gêne occasionnée. Twitter prend très au sérieux les signalements de violations de ses règles. Après avoir examiné votre compte, il semble que nous ayons fait une erreur», peut-on lire sur une capture d'écran d'un mail envoyé par [email protected], publiée par Candace Owens.
BLOWN AWAY by the amount of patriots that just came to my side to make this happen.
I will be periscoping LIVE about this entire debacle, in 30 mins.
I am blessed to know you all. ?? pic.twitter.com/r91vwRoVuA— Candace Owens (@RealCandaceO) 5 août 2018
La suspension temporaire du compte de Candace Owens a, en tout état de cause, suscité l'indignation d'une frange conservatrice des internautes anglophones, qui, réagissant avec le hashtag «#freecandace», ont vivement dénoncé le «deux poids deux mesures» adopté selon eux par le réseau social en termes de modération. Ils ont fait valoir que le compte Twitter de la journaliste n'avait, selon eux, pas eu à subir de suspension. Certains des tweets de Sarah Jeong, offensants à l'encontre des Blancs, sont en outre toujours en ligne.
Dumbass fucking white people marking up the internet with their opinions like dogs pissing on fire hydrants
— sarah jeong (@sarahjeong) 29 novembre 2014
Are white people genetically predisposed to burn faster in the sun, thus logically being only fit to live underground like groveling goblins
— sarah jeong (@sarahjeong) 24 décembre 2014
Des internautes de droite accusent Twitter de partialité, malgré sa mise au point
David Knight, présentateur d'une émission sur le controversé site de droite alternative Infowars, a pour sa part évoqué un deux poids deux mesures dans l'application du premier amendement de la Constitution américaine (qui garantit, entre autres, la liberté d'expression aux citoyens américains), s'interrogeant en ces termes sur Twitter : «Allons-nous défendre la liberté d'expression même si nous n'aimons pas la personne ou le discours ? Allons nous bénéficier du premier amendement [de la Constitution américaine] ou d'un double standard ?»
#SocialMedia and society are at a pivotal point:
Will we value #FreeSpeech even if we don't like the person or speech?
Will we have #FirstAmendment or DOUBLE standard?A vocal minority of fascist children are now youthful idiots for an elitist few who want control#FreeCandace
— David Knight (@libertytarian) 5 août 2018
Entre autres exemples d'internautes outrés, celle-ci a fustigé l'hypocrisie de Twitter...
@Twitter your hypocrisy is loud and clear. #FreeCandace
— cynthia burns (@pastorcab) 5 août 2018
... tandis que, qualifiant Twitter de «gauchiste», cet autre commentateur a encouragé le camp conservateur à «trouver une [autre] plateforme libre de censure».
What’s the point of outrage over @RealCandaceO getting banned from Twitter when we know there is a double standard. We know this. We know Twitter is leftist. Why are we shocked?
Conservatives need to find a censorship free platform. #FreeCandace
— DQ ?? (@DQuesada) 5 août 2018
De retour sur Twitter après la levée de suspension de son compte, Candace Owens s'est dite épatée par le nombre de «patriotes» qui l'ont soutenue dans sa démarche.
Après cet épisode, la commentatrice politique s'est exprimée sur sa vision du racisme aux Etats-Unis, à travers une vidéo diffusée en direct sur le réseau social. Dans cette séquence, elle a tenu à exprimer son indignation concernant le recrutement de la journaliste américaine Sarah Jeong par le New York Times, et a invité le journal à prendre ses distances avec elle.
Sarah Jeong, the @nytimes, and the truth about racism in America. https://t.co/adIqd4bc2n
— Candace Owens (@RealCandaceO) 5 août 2018
Rappels :
Tollé après l’embauche par le New York Times d’une journaliste accusée de racisme anti-Blancs
États-Unis : une journaliste souhaitant « voir disparaître ces chiens de Blancs » rejoint le comité de rédaction du New York Times
Twitter a bloqué le compte suite à de nombreux signalements d’utilisateurs.
On peut donc en déduire que personne n’a signalé les messages anti-blancs…
Ca fait partie de tout ce dont le bon blanc ne s’intéresse plus… Mais c’est ça qui va lui coûter la liberté tôt ou tard.
Deux poids deux mesures, il n’y a plus que ça dans les médias traditionnels.
Pourquoi ne s’est elle pas desabonner publiquemment pour que d’autres la suivent ??????