Ni excuse ni compassion. Ce jeudi 28 juin, Salah Abdeslam comparaissait pour la 7e fois devant la justice. S’il se murait dans le silence quasi systématiquement à chaque séance, le terroriste inculpé pour sa participation dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris a cette fois-ci pris la parole, relate RTL.

« Nous ne vous attaquons pas parce que vous mangez du porc »

Après avoir confirmé au juge qu’il ne souhaite pas d’avocat, puisqu’il s’en « remet à Allah », Salah Abdeslam se lance dans une longue tirade au cours de laquelle il justifie les attentats auxquels il a pris part. Mais avant cela, il interpelle tout d’abord le chef de l’État, Emmanuel Macron, « dont la soif de puissance et de renommée appelle à faire couler le sang des musulmans ». Et d’ajouter, en avertissement : « La sécurité ne régnera pas sur notre territoire tant que cela continuera ».

Salah Abdeslam s’adresse ensuite aux victimes pour leur expliquer les véritables raisons, selon lui, pour lesquelles il n’a pas hésité à tuer des innocents. « Nous ne vous attaquons pas parce que vous mangez du porc, vous buvez du vin ou vous écoutez de la musique, mais les musulmans se défendent contre ceux qui les attaquent », lâche-t-il, avant de sommer les Français à « mettre [leur] colère de côté ». « Raisonnez quelques instants, vous ne subissez que les erreurs de vos dirigeants », conclut-il, avant de se replonger dans son mutisme. Le juge lit alors 20 pages de questions sans qu’il ne réponde à la moindre d’entre elles. L’audition aura duré un peu plus d’une heure.

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