France. Le Havre: Des passants tabassés sans raison. Deux Irakiens arrêtés.

Justice. Deux Irakiens installés au Havre sont accusés de violences à la gare et à l’hôtel de ville. Ils nient en bloc.
«C’est leur droit de dire ce qu’ils veulent. C’est aussi mon droit de ne pas les croire », prévient le procureur avant de requérir deux et trois ans de prison dans ce double dossier d’agression. Les deux prévenus ont des casiers vierges en France. Mais, « ça a été un déferlement de violences très inquiétant. Et quand les faits n’ont aucune explication, ça l’est d’autant plus ».

La première scène se déroule devant la gare du Havre dans la nuit du 9 au 10 décembre dernier. Un jeune homme voit deux individus excités arrivant sur le parvis. Il craint pour un ami également présent. Mais c’est lui qui prend les coups au terme d’un échange verbal. L’un des agresseurs se sert d’une ceinture. La victime se protège et se retourne. Elle aperçoit le second individu porteur d’un couteau. Un coup en est flanqué à son bras. « J’avais trop mal », déclare le jeune homme aux policiers. « Avec l’exploitation de la téléphonie, on est remonté à ces deux messieurs », instruit le président de la correctionnelle du Havre. D’autre part, Yad et Kaka, Irakiens de 23 et 24 ans venus en France il y a environ deux ans, auraient été « formellement reconnus » par des témoins, dit le juge. La défense n’a pas la même lecture des auditions. Selon elle, un seul témoin aurait identifié l’un et l’autre des prévenus.

Pendant ce temps, le jeune homme partie civile s’agace. « Je ne les avais jamais vus avant. C’est la seconde fois aujourd’hui que je les vois. » Il peste contre leurs dénégations à l’audience.

Des regards insistants

Le blessé a évoqué le tatouage que Yad possède à une main. De son côté, Kaka nie une quelconque présence au Havre cette nuit-là. « Pourtant son portable était bien là, au Havre. Il y bornait », grimace le parquet. Dernier élément à charge : la vidéosurveillance. Mais, pour Me Maureen Yon, celle-ci « était trop lointaine pour permettre d’identifier l’un ou l’autre ». Le même élément de défense est soulevé dans la seconde scène. À l’arrêt du tramway de l’hôtel de ville du Havre, un homme croise les deux prévenus dans l’après-midi du 31 janvier. « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai été agressé », déclare-t-il à la police. Kaka se plaint de regards insistants de la part de la victime. « Quatre fois, il m’a interpellé. » En réponse, il flanque un coup de poing au visage. Le nouveau blessé mentionne avoir également été mordu à la main par Yad. Mais, dans le box, celui-ci conteste encore avoir été là. Même si sa carte de tramway a été utilisée juste avant. Yad ne se souvient qu’avoir aperçu « une fois » la victime au foyer où il réside avec Kaka. Les dénégations ne font pas le poids. Le tribunal indique au duo le chemin de la prison. Yad et Kaka sont condamnés à un et deux ans de prison. Le second prévenu devra être extrait du centre pénitentiaire trois jours plus tard, pour un jugement devant le même tribunal, pour d’autres accusations de violences dans une rue du Havre.

Source via Fdesouche.com

3 commentaires

  1. Posté par RealrecognizeReal le

    Un Havre de guerre ouai

  2. Posté par Question le

    « Deux irakiens tabassés sans raison , des passants relâchés » ça aurait de la gueule ? Non ?

  3. Posté par fred le

    Des architectes mordeurs peut être ??

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.