Du cri de la babouche au silence de la pantoufle.
J'avoue l'avoir cité il y a peu mais on ne se lasse pas de Max Frisch pour qui il y a pire que le bruit des bottes, à savoir le silence des pantoufles. Celle qui préside la Commission fédérale contre le racisme vient de se réveiller et s'exprime aujourd'hui dans Le Matin dominical. J'étais inquiet. Cela faisait un certain temps que Martine Brunschwig Graf s'était murée dans le silence alors qu'on attendait un petit mot de sa part, quelques lignes au sujet du racisme islamiste brillamment incarné par l'imam de Bienne Abu Ramadan appelant son idole à détruire tous ceux qui ne lui ressemblent pas. Je ne me rappelle pas avoir entendu ou lu quoi que ce soit sur le sujet. Par simple information, on pourrait s'étonner que pareils propos n'aient pas été fermement condamnés. Imaginez en sens inverse, un fondamentaliste chrétien appelle Dieu au massacre des adeptes de la religion d'amour et de paix. Manon Schick toute indignation dehors au journal du matin sur la Première, Martine Brunschwig Graf au 12:45 et protestations unanimes de la communauté musulmane de Suisse réclamant des sanctions exemplaires.
Avec Abu Ramadan, rien, l'assourdissant silence des pantoufles face à la haine des babouches. Cette indignation unilatérale démontre une fois de plus que seuls les Blancs chrétiens peuvent être racistes. Dès lors que vous n'entrez pas dans cette catégorie, vous êtes forcément victime, vous exprimez simplement le rejet dont vous faites l'objet, vos mots mortifères ne sont qu'une réponse peut-être parfois maladroite à l'arrogance, au mépris voire à la haine des petits blancs. La matrice originelle de la Commission fédérale contre le racisme en quelques mots. Les optimistes en seront pour leur frais, qui pensaient qu'il convenait de dénoncer tous les racismes quelle qu'en soit l'origine et la victime. Non, pour la CFR, le racisme ne peut être qu'unilatéral, ce qui fait de cet organisme l'idiot utile de nos ennemis. Et si, pour finir, ce que la commission considère comme du racisme n'était en fait que de la légitime défense ?
Yvan Perrin, 8.4.2018
La censure semble être passé par là!
Y-aurait-il eu des menaces de poursuite de la principale intéressée?
Cela ne change rien à ce que certains pensent. Un jour, il y aura les règlements de compte devant des tribunaux d’exception