Le Tsunami noir

L’Europe risque de sombrer dans le chaos mais restera un Eldorado pour les Africains

(Traduction d’un article de ‘El Pais’ analysant les données du rapport du Pew Research Center.)

Naiara Galarraga Gortázar,  Madrid 22 MAR 2018

La migration de l'Afrique subsaharienne vers l'Europe et les États-Unis a augmenté de 30 % au cours de la dernière décennie. C'est la région du monde où le phénomène s'est le plus développé, seulement derrière le Moyen-Orient (39%), la guerre en Syrie étant le principal sujet de l'abandon forcé des personnes de leurs foyers. Depuis 2010, au moins un million de Subsahariens se sont installés légalement dans l'Union européenne et 400 000 autres aux États-Unis, selon une étude du Pew Research Center publiée jeudi. Le rapport révèle également que 40% de ceux qui vivent dans cette région, où l'extrême pauvreté est la plus élevée du monde, veulent émigrer vers un autre pays.

Le désir généralisé de s'établir à l'étranger indique que les arrivées subsahariennes vers les pays voisins et les endroits plus éloignés comme l'Europe ou même les endroits très éloignés comme les États-Unis ne vont pas diminuer. Le Nigeria est particulièrement frappant parce que 74% des personnes interrogées dans le pays le plus peuplé d'Afrique ont déclaré qu'elles allaient "déménager dans un autre pays" (181 millions d'habitants et bien que le taux de fécondité soit en baisse, c’est encore 5,6 enfants par femme, selon la Banque mondiale). Trente-huit pour cent des Nigérians ont répondu qu'ils " prévoient de migrer au cours des cinq prochaines années ". Parmi les migrants arrivés en Méditerranée depuis 2017, cette nationalité est le deuxième groupe le plus important après les Syriens. L'économie du pays est en difficulté après des années de forte croissance alors que l'organisation Jihadiste Boko Haram est frappée dans le nord-est.

L'enquête, menée en 2017 dans les dix pays subsahariens ayant le plus grand nombre de migrants, révèle des pourcentages très élevés de citoyens ayant l'intention de chercher une vie à l'étranger dans les cinq prochaines années :

-au Sénégal (44%, 15 millions de personnes),

-au Ghana (42%, 28 millions),

-en Afrique du Sud (22%, 56 millions) et

-au Kenya (19%, 48 millions).

Les Sénégalais sont les seuls à préférer l'Europe aux Etats-Unis comme destination. Dans le cas du Ghana, 6 % de sa population s'est inscrite à la « US Diversity Lottery » en 2015 (un système qui attire 50 000 places par an pour migrer légalement et que Trump vise à supprimer).

Quels que soient les souhaits et les projets, en pratique, 75% des Subsahariens qui ont quitté leur foyer en 2017 sont restés sur le continent, selon un récent rapport des Nations Unies, en collaboration avec le Centre de recherche agricole pour le développement (Cirad). Ceci contraste avec les 90% de Nord-Africains qui ont choisi l'Europe.

Les raisons du désir d'émigrer sont claires : la concurrence croissante pour les emplois dans des économies précaires où les taux de natalité restent élevés, et l'instabilité politique qui, depuis le début de la décennie, a entraîné un doublement du nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays et une augmentation du nombre de réfugiés qui ont dû fuir au-delà de leurs frontières, pour atteindre 2,3 millions, comme le rappelle le Pew.

Les chiffres d'un million de personnes ayant émigré en Europe et de 400 000 aux États-Unis n'incluent pas les immigrants sans papiers, de sorte que, surtout dans le cas de l'Europe (où il est plus facile d'accéder de façon irrégulière que vers la première puissance mondiale), il s'agit d'une approximation minimale. « Les flux de Subsahariens décrits dans le rapport sont des demandeurs d'asile, dont la plupart ont demandé l'asile dans les pays du sud de l'Europe après avoir atteint leurs côtes.

« Mais malheureusement, nous ne disposons pas d'une source pour les flux complets vers l'UE, la Norvège et la Suisse », déclare Philip Connor, chercheur de Pew. L'étude inclut ceux qui ont demandé une protection internationale (qui obtiennent un permis de séjour légal pendant le traitement de leur demande et qu’ils perdent en cas de refus), ainsi que les Subsahariens qui ont migré pour rejoindre légalement des parents qui se trouvaient déjà dans les pays de destination, puis ceux qui ont été réinstallés* (réfugiés qui sont arrivés d'un pays tiers par les bon soins de l'ONU).

Source

*Madame Sommaruga a œuvré volontairement en ce sens.

*****

 

Louis Jämes : En fait la situation est beaucoup plus catastrophique, pour l’Europe Occidentale, que ne le laissent entendre les données exposées par Naiara Galarraga Gortázar. Les chiffres, les statistiques fournis masquent plus la réalité qu’ils ne la dévoilent.

Comme l’a relevé Viktor Orban (3.07.2015) : « […] contrairement à l'Afrique, l’Europe garantit gratuitement  la survie des personnes. Par conséquent, si les Africains apprennent que nous allons nous occuper d’eux s’ils viennent chez nous, … et que nous les laissions venir en Europe, ils partiront de chez eux,  et pas cent mille – ce qui est largement prévisible - mais un chiffre précis inimaginable, ils seront plusieurs centaines de millions, puisque plusieurs centaines de millions vivent en Afrique. […] ».

Un raz de marée d’hommes venus de tout le continent africain (et pas seulement de ce continent-là) menace l’Europe ; toute affirmation, chiffrée ou non, qui omet, intentionnellement ou non, de rappeler cette donnée essentielle tend plus à masquer la réalité qu’à l’éclairer.

Tous les pays de l’Europe occidentale sont, aux yeux d’une majorité d’Africains subsahariens, un Eldorado hautement convoité.

Cette banale constatation suffit à montrer qu’un problème dramatique, un problème de survie ou de disparition, se pose à chaque pays de l’Europe occidentale.

Le taux de fécondité des pays de l’Europe occidentale, que ce soit pays par pays, ou un taux moyen, comparé au taux correspondant pour les pays d’Afrique subsahariennes est sans appel, un Tsunami noir guette l’Europe occidentale et la submergera si rien n’est entrepris. En effet, le taux de fécondité d’un pays est une variable relativement stable lorsque ce taux est examiné sur une période courte (quelques décennies). Cette stabilité ‘naturelle’ des taux de fécondité d’un pays ne peut varier fortement, sur une courte période, qu’en raison de situations dramatiques (guerres, massacres, famines, épidémies, ‘crises existentielles’, etc.).

La submersion démographique est une chose, mais avant que cela arrive, les caisses de la manne publique qui les entretiennent seront à sec – car aucune économie ne peut résister au Tsunami qui s’approche. Un effondrement économique inéluctable pointe son nez avec l’arrivée de nouvelles vagues, et quand ces vagues se seront ajoutées aux « armées » déjà installées sur place, jusqu’alors paisibles, ce sera comme après le passage des sauterelles dans l’Exode : plus rien ne survivra.

Finalement, la situation de l’Europe occidentale est relativement simple.

Ou bien le Tsunami noir qui guette l’Europe occidentale est stoppé, ou bien l’Europe occidentale sera submergée et détruite à jamais.

La situation géopolitique de l’Europe occidentale face au Tsunami noir est également simple: aucun pays ne peut individuellement stopper le Tsunami noir, et il ne faut pas compter, bien au contraire, sur l’Union Européenne pour s’opposer efficacement au Tsunami noir.

Dans ces conditions, chaque pays de l’Europe occidentale est condamné à ne compter que sur ses propres forces (armée, police, milices populaires, gardes frontières) ET sur des alliances conclues, en dehors de toute instance internationale existante, avec des « alliés », des « pays amis » pour se barricader contre le Tsunami noir. Cette démarche est celle entreprise par les pays de Visegrad, … dans un avenir prévisible, il n’y en pas d’autre possible.

L’Amérique de Trump sera certainement d’accord de prêter main-forte à un solide groupe de pays ayant créé un groupe de «Visegrad-bis» doté d’armées nationales fortes. Cette Amérique-là n’aidera probablement pas des pays n’ayant pas fait l’effort de « s’aider eux-mêmes ».

Contrairement à certaines illusions qui ont vraiment la vie dure, il n’est pas possible de contenir le Tsunami noir en versant des aides à l’Afrique, aux Africains pour que ces derniers restent chez eux et développent leurs pays. Le mantra dont les Blancs se gargarisent : « il faut les aider chez eux » est dénué de sens. Cette approche a échoué malgré des milliards de dollars US donnés ; les pays asiatiques ont pu se sortir de la misère et se développer sans ces milliards d’aide.

Le temps est venu pour que les Africains s’en sortent par eux-mêmes, et chez eux, sans compter sur les aides, certes bien intentionnées, qui ont probablement généré plus d’effets négatifs que positifs.

Par ailleurs, une fois le Tsunami noir vaincu, les pays de l’Europe occidentale ne pourront pas se reposer sur leurs lauriers, … il s’agira encore de vaincre les troupes avancées du Tsunami noir qui sont déjà sur place ainsi que leurs très nombreux complices.

La situation est identique en médecine : première étape, sauver les organes vitaux ; deuxième étape, stopper la progression du cancer ; troisième étape, neutraliser le cancer.

6 commentaires

  1. Posté par conrad.hausmann le

    La photo c’est presque aussi dense que dans les rues de Genève!

  2. Posté par miranda le

    L’AFRIQUE SOUS TUTELLE INTERNATIONALE POUR LEUR APPRENDRE (les armes à la main s’il le faut) LA BONNE GOUVERNANCE.

    Pour cela, faire comme en Nouvelle Calédonie: préparer ces gens à gérer leur pays. Cela fait plusieurs années que l’Etat Français conduit cette expérience.

    Quand il y aura bonne gouvernance, il y aura aussi et sûrement une volonté de réguler aussi les populations.
    LES AFRICAINS ONT ETE TELLEMENT MAL GOUVERNES qu’ils accepteront volontiers une tutelle de QUELQUES DIX ANNEES pour apprendre à leurs élites ce qu’est la direction d’une nation.
    Maintenant SUICIDER nos nations en acceptant que l’AFRIQUE s’installe à bord de notre bateau non. ON PEUT L’AIDER AUTREMENT.

    Mais une ELITE MONDIALE elle, est intéressée par la disparition des nations européennes et contribue largement à notre envahissement par l’Afrique. Viendra le temps peut-être où cette élite mondiale sera jugée par un second NUREMBERG.

  3. Posté par fabiola le

    Merci pour l’article, et pour la photo qui résume tout. Où peut-on trouver notre Eldorado à nous qui ne sommes pas du tout d’accord avec ce cirque ?

  4. Posté par Vautrin le

    Une fois complètement ruinée par l’envahisseur, l’Europe ne pourra plus être un “Eldorado”, puisqu’il n’y aura plus aucune source pour financer “le social” qui attire les gens du tiers-monde comme le sucre affole les mouches. Les terres seront en friche, nul ne produira plus au-delà de ses besoins immédiats, l’islam barrera à tout jamais tout progrès. “Beam me up ! There’s no life on that planet !” dira le candidat à l’invasion.

  5. Posté par Bussy le

    Première étape : allocations aux étrangers en fonction des années travaillées dans le pays, strictement rien avant d’avoir travaillé et cotisé pendant 10 ou 15 ans, et 10 ou 15 ans donnant droit à un minimum vital.
    Deuxième étape : expulsion de ceux qui sont “au social” sans avoir travaillé et cotisé pendant au moins 10 ou 15 ans.
    Enfin, le plus important, faire une liste précise des Européens, élites et politiciens, qui soutiennent ce tsunami noir, leur demander leur motivation, et déterminer s’ils sont des traîtres aux peuples européens et les juger et condamner en conséquence, y compris à une expulsion en Afrique pour aller aider sur place leurs petits protégés.
    Vous verrez qu’avec ça le tsunami faiblira drastiquement….

  6. Posté par UnOurs le

    Le paradoxe, c’est que les Noirs viennent en Europe ….. parce qu’il n’y a pas de Noirs.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.