Risque de fuite, état de santé compatible avec la détention.... RTL a eu accès à la décision des juges maintenant l'islamologue en prison.
Tariq Ramadan, mis en examen pour viols, reste en prison. Jeudi 22 février, la cour d'appel de Paris a en effet décidé de maintenir en détention provisoire l'intellectuel musulman, qui demandait sa remise en liberté en invoquant notamment son état de santé. Dans leur décision, qu'a pu consulter RTL, les juges évoquent noir sur blanc le risque d'un nouveau viol.
Les indices graves et concordants rassemblés par les enquêteurs rendent en effet vraisemblables les faits dénoncés par les deux plaignantes. Mais surtout, les investigations ont permis d'entendre trois autres femmes comme témoins. Toutes dénoncent le "comportement sexuel brutal" de Tariq Ramadan. Les magistrats ont donc conclu qu'il était "à craindre que l'islamologue renouvelle les faits de viol s'il était remis en liberté, même placé sous contrôle judiciaire ou muni d'un bracelet électronique".
Risque de fuite ou de pression
Dans cette décision lourde et particulièrement argumentée, les juges estiment également que la proposition du théologien suisse de résider dans le local d'une association suisse en Seine-Saint-Denis ne représente pas une "garantie suffisante face au risque de fuite".
Les juges estiment également que la détention provisoire est en l'état "l'unique moyen d'empêcher toute pression sur les témoins ou les victimes" et rappellent que "les deux partis civiles ont indiqué avoir état de menaces de la part de Tariq Ramadan", de même qu'une témoin.
Enfin, concernant la sclérose en plaques dont il souffrirait, les magistrats citent l'expertise médicale ordonnée par la justice. Selon le document, le diagnostic ne peut être considéré comme certain et le traitement suivi par Tariq Ramadan peut parfaitement être mis en place dans une maison d'arrêt.
La détention provisoire de l'islamologue ne présume cependant en rien de sa culpabilité rappelle la décision. La "valeur probantes" des indices récoltés pendant l'enquête ainsi que les éléments avancés par la défense, notamment l'emploi du temps de Tariq Ramadan le 9 octobre 2009 (jour du premier viol présumé) devront être "vérifiés" pendant l'information judiciaire.
Les soutiens de l'islamologue ont quant à eux lancé une pétition qui a rassemblé plus de 110.000 signatures. Le texte dénonce un "traitement particulièrement sévère" et réclame la libération immédiate de Tariq Ramadan, dont l'incarcération a déclenché une tempête de protestation chez ses partisans.
À noter qu'une cagnotte a été lancée par les deux plaignantes qui accusent Tariq Ramadan
@Léone,
Dans le cas présent, nous parlerons d’un forcené “intello”-violeur, tout un programme que nos journalistes auront à débattre dans leur jus habituel !
Et à quand le tour de DSK, de Cohn-Bendit, de Polanski et de quelques autres? Quel est cet étrange deux poids deux mesures?
Il faut maintenir Çatrique Ramadan en prison, si nous ne savons pas pourquoi, lui il le sait!
@Corto
Permettez-moi de citer Bernanos:
“Un intellectuel est si souvent un imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel, jusqu’à ce qu’il ait prouvé le contraire”
Mais le qualificatif que je préfère le concernant, c’est “théologien genevois” ! mdr, on dirait que les journaleux parlent d’un disciple de Calvin !
Il continuent de le qualifier “d’intellectuel”, c’est à mourir de rire !
Un “intellectuel” qui préconise un retour en arrière, on aura tout vu !!