La Vérité sur l’assassin de Parkland, Floride
Publié par Guy Millière le 17 février 2018
La réponse à la question que j’ai placée en titre de cet article semble évidente. L’assassin de Parkland est un jeune homme monstrueux appelé Nikolas Cruz. Si on lit la presse de gauche américaine, et la presse du reste du monde, la réponse est différente, et l’incrimination dévie vers l’arme à feu.
Ce que la presse de gauche américaine et la presse du reste du monde ne parviennent obstinément pas à comprendre est que les armes à feu ne tirent pas toutes seules, mais doivent être actionnées par un être humain. Ce que la presse de gauche américaine et la presse du reste du monde se refusent à voir est que quelqu’un qui veut tuer par arme à feu trouve toujours le moyen de se procurer des armes. Les tueurs du Bataclan, le tueur de l’Hypercacher de Saint-Mandé et celui de l’école Ozar Hatorah à Toulouse ont agi en France, où la vente d’armes est très réglementée. Ce que la presse de gauche américaine et la presse du reste du monde se refusent à voir aussi est que quelqu’un qui veut tuer peut utiliser d’autres moyens : des explosifs artisanaux comme à Manchester, un camion comme à Nice ou à Barcelone, une voiture en maints endroits.
Ce que la presse de gauche américaine et la presse du reste du monde se refusent à voir surtout est que le problème est ailleurs.
Les Etats-Unis sont un pays où le port d’armes existe depuis le temps des pères fondateurs […]
Rares ont été les cas où un simple citoyen s’est mis à tirer sur des innocents. Ces cas se sont faits plus nombreux ces dernières années et c’est inquiétant.
La question est : pourquoi ces cas se sont-ils faits plus nombreux ?
La première réponse tient en deux mots : maladie mentale. Pendant des décennies, les malades mentaux aux Etats-Unis étaient, après que toutes les précautions requises aient été prises aux fins d’éviter tout abus, internés en asile psychiatrique. La gauche américaine a, dans les années 1960, commencé à dire que les malades mentaux ne devraient pas être internés du tout, sauf s’il était strictement prouvé qu’ils sont très dangereux, et elle s’est acharnée à montrer que les malades mentaux très dangereux étaient quasiment inexistants. Nombre de malades mentaux dangereux ont été ainsi remis ou laissés en liberté.
La deuxième réponse est la dissémination d’idées extrémistes. Pendant des décennies, les idées extrémistes ont peu pénétré les Etats-Unis. Au temps de la montée du fascisme en Europe, le fascisme a eu très peu d’adeptes aux Etats-Unis où aucun parti d’extrême droite n’est parvenu à des scores électoraux significatifs. Au temps où le communisme avait le vent en poupe ailleurs sur terre, le communisme est resté marginal aux Etats-Unis, et dans les années 1950, être communiste est même devenu une marque d’infamie. Depuis les années 1960, la gauche aux Etats-Unis a disséminé des idées gauchistes délétères et destructrices, des groupes d’extrême droite ont pris forme en réaction. S’est ajoutée ces dernières années, l’implantation de l’islamisme. Des idées d’extrême droite ont été présentes dans une tuerie. Des idées d’extrême gauche se sont retrouvées dans plusieurs tueries, des idées islamistes ont été au cœur de nombre de tueries.
La troisième réponse à la question est la dissémination du «politiquement correct», qui découle directement des idées de gauche, et le «politiquement correct» est en fait responsable de la liberté accordée aux malades mentaux, de l’impossibilité de lutter efficacement contre les idées gauchistes, du renforcement d’idées d’extrême droite en réaction, de l’implantation de l’islamisme.
Le «politiquement correct» a aussi détérioré l’idée de responsabilité. Et dénoncer des menaces de mort ou des propos délirants s’est fait de moins en moins ces dernières années.
Le «politiquement correct» a conduit à une tolérance qui est allée jusqu’à l’acceptation des appels au meurtre dès lors qu’ils venaient de gens protégés par le «politiquement correct» : gauchistes tels que les membres de Black Lives Matter, islamistes.
Le «politiquement correct» a conduit, en supplément, à nier l’évidence. Quasiment toutes les tueries ces dernières années aux Etats-Unis ont eu lieu dans des gun free zones, des zones où le port d’arme est interdit.
[…]
On doit ajouter que la détérioration de l’idée de responsabilité s’est accompagnée d’une désagrégation des liens familiaux et de l’idée que les parents doivent impérativement veiller sur le comportement de leurs enfants.
On doit ajouter enfin que tout ce que je viens d’écrire s’est accompagné d’un relativisme moral croissant qui imprègne désormais une part importante de la culture populaire : films hollywoodiens exaltant la violence gratuite et le cynisme, jeux vidéo dans lesquels on peut devenir virtuellement un assassin de masse, gangsta rap, réseaux sociaux sur lesquels on peut tenir des propos parfois criminels sous couvert d’anonymat, etc. […]
Nikolas Cruz souffrait de troubles mentaux et n’avait pas même été soumis à une obligation de soins. Il a dérivé vers des idées extrémistes, et ses liens internet montrent une relation (plus vague qu’on ne le dit) avec un groupe d’extrême droite, mais aussi des relations nombreuses avec des groupes d’extrême gauche, dont Black Lives Matter, et avec des groupes islamistes. Il a proféré des menaces de mort et tenu des propos délirants, mais rien n’a été dénoncé, […]
Le résultat est glaçant d’effroi.
Il peut y avoir d’autres tueries de ce genre. Il risque fort d’y en avoir.
Régler le problème sera difficile, car le problème est complexe et multiforme. Il faudrait tout à la fois traiter à nouveau les maladies mentales comme elles doivent l’être, […]
Il faudrait aussi que le parti démocrate redevienne un parti de centre gauche, et cesse d’être ce qu’il est devenu : un parti gauchiste pratiquant l’aveuglement vis-à-vis de l’islamisme. Il faudrait que la dissolution des valeurs éthiques venue du politiquement correct cesse.
Les autres objectifs étant plus difficiles à atteindre, la prise au sérieux des maladies mentales, l’inculcation du sens de la responsabilité aux enfants, et la fin du statut de gun free zones des établissements scolaires devraient être des priorités absolues.
[…]
PS : L’avocat commis d’office pour défendre Nikolas Cruz parle déjà d’un «enfant brisé» empli de «remords». C’est avec ce genre de discours qu’on ouvre la voie à de futurs assassins. Les enfants brisés sont ceux qu’il a assassinés. Les remords d’un vil assassin ne changent rien à ses actes et sont sans valeur. Nikolas Cruz est un déchet et doit être traité comme tel. […]
Guy Millière
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Parkland Le tueur de Floride est un amateur d'armes d'extrême droite
L'homme qui a fait feu dans un établissement scolaire mercredi a été inculpé. Il avait été renvoyé de cet établissement scolaire et connaissait donc bien les lieux.
Le président américain Donald Trump a critiqué le FBI qui, selon lui, aurait mieux fait de s'intéresser davantage au tueur de Floride plutôt qu'à l'ingérence russe. Mais il a oublié que le FBI ne s'occupe plus de cette affaire depuis le mois de février.
Groupuscule suprématiste
Le tireur était membre d'un groupuscule d'extrême droite prônant la supériorité de la race blanche et nommé «Republic of Florida», a affirmé jeudi l'Anti-Defamation League (ADL), une association de lutte contre l'antisémitisme.
Nikolas Cruz «avait juste l'air d'un jeune homme blanc en difficulté (mais normal)», a déclaré Jordan Jereb, le chef de «Republic of Florida», au site The Daily Beast. Mais après avoir parlé à plusieurs médias, il est revenu sur ses propos et a démenti toute appartenance de Cruz à son groupe.
[…]
[…] Les autorités républicaines, le président Donald Trump en tête, martelaient jeudi cette question. «Je compte me rendre à Parkland, pour rencontrer les familles et les forces de l'ordre locales et continuer à coordonner la réponse fédérale», a annoncé le président américain lors d'une allocution, qui a expliqué s'adresser à une «nation qui souffre». Le milliardaire n'a à aucun moment prononcé les mots «arme à feu».
Le locataire de la Maison Blanche a en revanche promis de s'attaquer au «difficile problème des maladies mentales». «Si vous avez besoin d'aide, tournez-vous vers un professeur, un membre de votre famille, un agent de police local ou un responsable religieux. Répondez à la haine par l'amour, répondez à la cruauté par la gentillesse», a-t-il également déclaré. «Ce n'est pas suffisant d'agir pour avoir l'impression de changer les choses, il faut vraiment les changer», a-t-il également reconnu.
[…]
Déséquilibré
«Tant de signes que le tireur de Floride était un déséquilibré mental, même viré de l'école pour son mauvais comportement erratique. […]
Enfant adopté
La mère adoptive du tireur, Lynda Cruz, est décédée d'une pneumonie en fin d'année dernière. Il a ensuite été hébergé dans la famille d'un ancien copain de classe où il avait sa propre chambre. […]
Le jeune était toujours scolarisé dans un lycée public et travaillait dans un magasin à proximité, a ajouté l'avocat. Il a précisé que le fusil d'assaut appartenait bien à l'adolescent.
Sensation d'ivresse
Dans son quartier, plusieurs personnes ont rapporté au journal avoir eu des problèmes de voisinage avec le jeune homme et avoir fait intervenir la police. […] «Il était au deuxième étage, il connaît la disposition des classes, il savait où seraient les élèves», a-t-il expliqué. «Il est habitué aux exercices anti-incendie, il est préparé.»
[…]
(afp/nxp) 15.02.2018
4 Commentaires du Matin Dimache:
-Si même le FBI était averti et n'a rien fait....les familles US ont du souci à se faire!
Fabienne Guinnard
-Comment un individu considéré comme "déséquilibré", avec des problèmes de comportement avérés peut-il obtenir des armes à feu ??? Donnez-lui des pistolets à eau et il pourra faire "joujou" sans danger!!!
Jean-François Beuchat
-je ne suis pas pour le délit de faciès mais ...la lueur d'intelligence qui brille dans ses yeux me rappelle une huître que j'ai beaucoup aimée...
Michel Fehr
-M. Trump devrait appliquer son discours à sa présidence et envoyer des fleurs à Kim Jung Un au lieu de le menacer de bombardement nucléaire .Faites ce que je dis ....
Hubert Giot
LE CACHE-CACHE DES CHIFFRES DE LA DÉLINQUANCE EN SUISSE !
Probablement l’aspect le plus intellectuellement utile d’être un sociocriminologue pour moi se trouve dans les occasions infinies de naviguer entre des disciplines. La compréhension de quelque chose comme la vengeance. Sachant que la vengeance exige le comparatif de macro-niveau pensant à travers des sociétés humaines;
Cela nécessite une compréhension des forces évolutionnaires qui ont formé les mécanismes à la base d’émotions humaines comme l’empathie, la haine et un désir de la justice; et il exige d’une compréhension comment le développement d’individus est formé par l’interaction de génétique, neurocognitive et des mécanismes environnementaux.
En même temps, une telle connaissance peut former la prévention et les politiques d’intervention qui peuvent nous aider comme des criminologues à avancer la coopération productive et réduire la violence, la négligence et l’exploitation dans toutes leurs manifestations.
Depuis des décennies et des décennies, les Conseils fédéraux se succèdent, les alternances s’exercent, mais les chiffres de la délinquance Helvétique, sont de bien des manières, corrigés, de telle sorte que nous n’avons jamais, officiellement, une idée exacte de la délinquance de notre chère patrie, la Suisse.
C’est une constance que de vouloir masquer la réalité qui frapperait d’abord des esprits et, peut-être, emporterait la révolte de l’ensemble de nos concitoyens à la faveur des idéologies des partis de l’extrême droite.
Or, cette révolte est d’abord celle du justiciable qui victime d’un fait qu’il veut dénoncer, que ce soit une violence ou un vol par exemple, se heurte – et la surprise est de taille – au refus de prise de sa plainte par les services de la police ou de la gendarmerie.
De plus en plus de personnes nous interpellent sur le fait qu’ils ont voulu porter plainte pour la violence conjugale, par exemple ou pour telle ou telle raison qui, à priori, constituait bien une infraction, mais que leur demande a été refusés !
Tous les motifs sont invoqués : que les faits ne sont pas assez graves, que les faits ne constituent pas une infraction…surtout quand cela est entre un Helvète et un immigrée ! Depuis des années, le justiciable qui veut porter plainte est renvoyé…en conciliation ou vers une maison du droit !
Bien entendu – et il faut immédiatement relativiser mes propos – les refus de plainte ne sont pas systématiques. Bien sûr que, dans l’ensemble des cas, les services de la police ou de la gendarmerie font leur travail mais, cependant, il faut dénoncer que pour un nombre de cas, un nombre qui peut être conséquent, les plaintes ne sont pas prises et les motifs de refus sont sérieusement discutables.
Les spécialistes pénaux, qu’ils soient juristes, universitaires ou avocats, parlent du chiffre noir de la délinquance. Le chiffre noir c’est le chiffre de la réalité, loin des statistiques qui se basent sur les seules déclarations enregistrées par la police ou de la gendarmerie.
En réalité, sur le terrain, les officiers de la police ou de la gendarmerie sont confrontés à des contraintes administratives, hiérarchiques qui peuvent expliquer ces refus de prise en charge. Contraintes administratives tout d’abord; les nouveaux logiciels mis en place pour toute prise de plainte sont d’une complexité à toute épreuve et encore faut-il qu’ils fonctionnent.
Les officiers sont de surcroît confrontés à un nombre croissant d’actes à réaliser qui compliquent leur tâche et leur font perdre, il faut bien le dire, un temps fou. Contrainte hiérarchique également : les représentants de l’Etat mettent la pression nécessaire pour qu’une partie de la réalité de la délinquance n’apparaisse pas, pour que les statistiques évacuent une partie de plaintes. Cette évacuation se fait ainsi dès le premier stade du dépôt de plainte. D’autres moyens sont ensuite mis en œuvre, ceux-là d’ordre judiciaire.
Le problème majeur face à cette constatation est qu’en réalité les actes d’incivilité, les violences, les vols et viols entre personnes, les conflits ne vont que croissant. Or, pour l’instant, c’est la politique de l’autruche qui tente de masquer une partie de cette réalité car, finalement, le politique – encore lui – ne sait pas comment faire face à cette montée de la violence si caché et discrète à la limite silencieux !
Au final, le justiciable, le citoyen – encore et toujours lui – se trouve démuni et forcément révolté, de se pas avoir été reçu, de ne pas avoir été au moins entendu.
À mon sens, le plus inquiétant, est cette montée de la violence, de l’intolérance, du racisme et discriminations et cette absence de réponse.
Aussi, croyez-le, les services sociaux, les avocats, la justice, les psychiatres, mais aussi les psychologues sont surchargés de travail, de prises en charges auxquelles ils tentent, au mieux, de répondre. À un moment donné, cependant, le système et politique de l’autruche Helvétique atteindra ses limites. Que se passera-t’il-ensuite ?