En Algérie, un homme a été condamné à six mois de prison ferme et à une amende de 50 000 dinars (environ 350 euros), pour avoir conduit en état d’ébriété et refusé d’obtempérer aux ordres de la police. Si cette information rapportée le 17 février par le quotidien algérien Ennahar semble relever du fait divers, elle revêt néanmoins une importance symbolique : en effet, l’intéressé ne serait autre que le fils d’Ali Belhadj, figure politique de la guerre civile de la décennie 1990.
Lors de sa comparution devant le juge au tribunal de Hussein Dey (commune située à l’Est d’Alger), le prévenu aurait nié le fait qu'il conduisait au moment de son arrestation, mais aurait affirmé qu’il consommait de l’alcool dans son véhicule en stationnement. Une version contestée par la police, selon le procès-verbal, qui mentionne que le conducteur a refusé de s’arrêter et pris la fuite, provoquant un accident de la circulation.
Des analyses sanguines auraient révélé la présence de 1,25 gramme d’alcool dans le sang d’Ali Belhadj, six fois plus que le seuil toléré.
Ali Belhadj, aujourd'hui interdit de prêche et d'activité politique, est le cofondateur du Front islamique du Salut (FIS). Cette formation politique militant pour l'avènement d'une République islamique a été dissoute par l'armée algérienne, après avoir largement remporté le premier tour des élections législatives de décembre 1991. Face à son interdiction, ses dirigeants avaient appelé les Algériens à prendre les armes, plongeant alors le pays dans un chaos sécuritaire.
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