France: De l’art-thérapie pour les migrants: « Psychologue, infirmier, enseignant, assistant social, animateur sportif… 15 pros les accompagnent chaque jour »

Élise Quillé est art-thérapeute auprès de jeunes migrants mineurs et utilise le théâtre, la peinture, le dessin comme prétexte à parler de soi autrement qu’avec des mots.

Ils viennent du Mali, du Tchad, d’Albanie, Syrie, Guinée, Bangladesh… La quinzaine de jeunes migrants mineurs présents ce lundi à 15 h 30 dans la grande salle du Pôle Activités de Jour sont impatients de participer à l’atelier hebdomadaire de théâtre d’Élise Quillé. « Pour commencer, on se met en cercle. On imagine qu’on est un bûcheron avec une hache, on coupe du bois en poussant un cri. »

« Ces jeunes migrants ont tous des histoires difficiles »

Les ados agitent les bras et crient en riant. S’ensuivent des petits jeux de déambulation où il faut marcher comme un funambule, comme une star, en étant fâché, en dansant… « Des prétextes pour parler de soi autrement qu’en mots, leur permettre d’extérioriser des émotions enfouies. Car ces jeunes ont tous des histoires difficiles, explique Élise. Remontent parfois des moments de leur parcours. Comme le naufrage en bateau. Ils le rejouent. »

Élise Quillé est art-thérapeute au PAJ depuis 2 ans et demi, date de la création de la structure du Service d’accueil des mineurs isolés étrangers (SAMIE) pour faire face à l’arrivée massive de jeunes ados migrants. Chaque jour, ils sont une cinquantaine à y être pris en charge. Scolarisés, en stage ou en attente, ils viennent faire du sport, du français, rencontrer un psychologue, un éducateur spécialisé, une assistante sociale, jouer au baby-foot. Ou faire du théâtre, peindre, dessiner avec Élise. Des moments toujours très attendus.

Au-delà du dessin

« Ça me détend et me met de bonne humeur, assure Zlatan*. En plus, ça crée un lien d’amitié fort entre nous. » Pour Keli*, Ivoirien, à Nancy depuis 1 mois, « c’est beaucoup de joie et cela me permet d’oublier des choses pas faciles… Ici, j’ai une famille. » Kaouzin*, du Mali, ajoute que le théâtre l’aide « à supporter sa tristesse. Le dessin aussi me fait du bien. »

Élise Quillé le sait. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle a choisi d’être art-thérapeute il y a 4 ans : « Je travaillais comme éducatrice spécialisée dans un foyer à Toul et un enfant a piqué une crise après avoir dessiné. Je me suis dit waouh, il s’est passé quelque chose de fort, au-delà du dessin. Mais quoi ? J’ai eu envie de me former ».

Dans son petit bureau décoré de peintures, modelages, bricolages, ils sont nombreux à venir chaque jour griffonner avec des feutres et des crayons de couleur « pour se changer les idées, couper, penser à autre chose ». Moments importants aussi pour faire connaissance dans un cadre sécurisant, retrouver la confiance en l’adulte. « Car beaucoup ont été abusés par des passeurs », affirme Élise.

Il est 16 h 30 et l’atelier théâtre se termine. Sur l’estrade, les ados miment un lion endormi, prêt à rugir si on s’approche de lui. Tous jouent le jeu. Détendus. Heureux.

*Les prénoms ont été changés.

50 jeunes chaque jour

Psychologue, infirmier, enseignant, éducateur, assistance sociale, animateur sportif, art-thérapeute... 15 pros accompagnent chaque jour une cinquantaine de jeunes, seul ou en groupe, au Pôle Activités Jour créé en juillet 2015, une des structures du Service d’accueil des mineurs isolés étrangers (service du Réseau éducatif de Meurthe-et-Moselle).

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11 commentaires

  1. Posté par Marc le

    Payez-leur une prostituée: au moins ça diminuera peut-être le nombre de viols!

  2. Posté par Fanfouet le

    je proposerais plutôt du « Lard Thérapie », pour ces parasites qui n’ont sans doute pas dû souvent manger du cochon dans leurs vies…

  3. Posté par Gabrielle le

    Ces prises en charge ont un coût : celui de nos régulières augmentations de primes de santé.

  4. Posté par Matelot le

    Ah elle est bien! On dirait qu’elle s’entraîne pour la camisole de force. Encore une belle idée de gauchiste déconnectés par la réalités et soutenue par l’argent publique.
    Et quand on voit les pays d’origine de ces envahisseurs, on ne peut que se demander ce que foutent les gouvernements de ces dits pays sans conflits, à part leurs ingérables populations.

  5. Posté par Dominique Schwander le

    Je suis pour la préférence nationale: tant que nous aurons de jeunes suisses qui n’ont pas fait un apprentissage qui apporte à la nation et aux citoyens, la priorité c’est d’utiliser tout ce financement accordé aux migrants pour former ces jeunes suisses. Soyons réalistes.

  6. Posté par Bussy le

    Mali, Tchad, Albanie, Guinée, Bangladesh… que des pays en guerre…..

  7. Posté par Sergio le

    @ Dupond. Très bonne idée dans votre lien. Il me vient immédiatement à l’esprit une bonne douzaine d’adresses à fournir directement dans les centres d’accueil. Puis filmer toutes ces chances en route pour le domicile des Ruiz, Sommaruga, Amarella, Adda Mara, Calmy-Rey etc. Je me porte volontaire pour ouvrir la voie et brandir des calicots avec « Refugees Welcome in Switzerland.

  8. Posté par Socrate@LasVegas le

    Elle a déjà la posture pour sa camisole de force, la débile en photo!
    @Dupond, il faudrait faire pareil avec nos gauchiottes….

  9. Posté par Yves le

    @Dupond : Excellent, le lien 😀

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