Radio suisse romande, émission Vacarme, 10.02.2017 :
« Parole populiste : Face aux harangues » 5/5
https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/parole-populiste-face-aux-harangues?id=8413442
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Comme on pouvait s'y attendre, seule la pensée unique de la gauche était mise en avant durant les 5 volets de cetteémission sur le populisme.
Une partie ont déjà été commentés ici (1, 1, 4).
Dans ce dernier volet, François Cherix, l’ennemi juré et haineux de l’UDC, jette un regard de mépris sur ceux qu’il range dans le camp des populistes, regard exclusivement disqualifiant, biaisé, sans gêne, méprisant, moqueur, diabolisant, usant de tous les amalgames possibles… tout en se rangeant lui-même dans le camp du bien.
Cherix est un opposant professionnel de l’UDC, un activiste acharné, qui a œuvré pour que Christoph Blocher ne soit pas élu au Conseil fédéral, puis pour qu’il en soit évincé.
En 2007, il a écrit un livre pour détruire la réputation de Christoph Blocher, « Christoph Blocher ou le mépris des lois », et même si pas grand monde n’a lu ses salades, ce livre a été un prétexte pour que la TSR, et toute la presse romande, lui donnent abondamment la parole lorsque Darbellay a réussi à faire virer C. Blocher du CF.
Son blog sur le site de l’Hebdo en dit long sur le personnage : www.hebdo.ch/les-blogs/cherix-françois-blog-politique-européenne
Cherix est un professionnel de la diabolisation de tout ce que la gauche appelle « populiste ». Il veut que l’identité nationale s’efface au profit d’un hideux internationalisme de gauche. Il a bataillé pour la fusion de Vaud-Genève, pour les restrictions aux initiatives populaires, pour l’entrée de la Suisse dans l’UE (co-président du NOMES, militant pour l’initiative RASA), pour la libre circulation… bref pour qu’il ne reste plus rien du pays (normal pour un socialo).
Voici la logique viciée de cet individu, spécialiste autoproclamé de la communication:
- Le discours d’investiture de Trump : pour Cherix, un discours populiste. Trump se positionne comme un adversaire de l’establishment, alors qu'il en ferait partie puisqu’il a réussi professionnellement.
- Les livres de Zemmour ont du succès, donc il fait partie de l’establishment.
- Cherix se situe dans le camp du bien et ses opposants dans le camp du mal, tout en prétendant avoir des nuances au contraire de ses adversaires.
- Les mouvements identitaires (qui seraient des populistes) vivraient déconnectés de la réalité. La réalité est ce que Cherix considère comme telle, et ceux qui ne perçoivent pas la même réalité sont sans nuance et ne voient pas les complexités de la vie !
Cherix, avec l’aide de la RSR, présente deux courts extraits d’interventions de Zemmour et de M. Windisch pour illustrer ses dires, extraits malheureusement assez incompréhensibles car sortis de leur contexte. C’est bien dommage, car si Cherix avait été sommé de donner une définition précise de ce qu’il nomme « populisme », « populiste », il serait clairement apparu que ces termes sont sans objet concernant Zemmour et Windisch, deux brillants intellectuels courageux dont le seul tort est d’oser s’opposer à la doxa dominante que les médias arrivent presque constamment à étendre, comme une chape de plomb, sur toute parole libre.
La journaliste ose faire timidement une petite remarque : C’est vrai que les positions pro-Trump, pro-UDC, pro-Front National sont minoritaires dans les médias.
Réponse péremptoire de notre Cherix qui se surpasse : Les médias sont attachés aux faits et les faits sont en contradiction avec les opinions et les thèses des populistes, qui sont réductrices et haineuses, brutales, voire dangereuses !
Commentaires d’un esprit libre que Cherix qualifiera sûrement de « populiste » :
« Le terme populisme est en général utilisé dans un sens péjoratif par ses opposants c’est-à-dire les classes dirigeantes ou les politiciens au pouvoir, pour amalgamer et critiquer tous les ‘archaïsmes’ et freins au développement de leur politique qu’ils pensent détecter parmi le peuple. »
« Le contour du mot ‘populisme’ est relativement flou et varie selon qui l’utilise. »
Et de Georges Bernanos : L'intellectuel est si souvent imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel jusqu'à ce qu'il nous ait prouvé le contraire.
Cenator, 12 mars 2017
Face à ce vacarme, il ne reste qu’à se boucher les oreilles pour ne pas devoir écouter les vociférations de bas étage des tristes individus que notre radio d’Etat invite à vomir leurs injures aux frais des contribuables.