Steve Bannon – “Cerveau” de Donald Trump

Michel Garroté
Politologue, blogueur

Stephen Bannon

   
Michel Garroté - Comme l'écrit un chroniqueur de "Euro Califat" (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page), le sort s’acharne sur les "journalopes". La caste merdiatique a cru bon de se payer Trump après ses déclarations sur la situation en Suède. Voici ce que Trump a vraiment dit : Les Suédois « ont accueilli beaucoup de réfugiés, et maintenant ils ont des problèmes comme ils ne l’auraient jamais pensé » (des immigrés ont brûlé des voitures, pillé et détruit des magasins à Stockholm). "Il raconte n’importe quoi", dirent les "journalopes" avec le ton condescendant du crétin qui se prend pour un Nobel. Pas de bol, des émeutes ethniques ont éclaté à Stockholm. Se planter avec une telle constance force l’admiration. Ils vont peut-être nous expliquer que Trump a financé les émeutiers via son pote Poutine (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Mais venons-en au sujet de la présente chronique : Steve Bannon, le "Cerveau" de Donald Trump (le titre original est : "De Breitbart au Bureau ovale : Steve Bannon, le 'cerveau droit' de Trump" ; voir lien vers source originale en bas de page).
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Concernant Steve Bannon, le chroniqueur Antoine Colonna écrit notamment, dans Valeurs Actuelles (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le plus proche conseiller du président américain est l’auteur de sa campagne victorieuse à la Maison-Blanche. La démission du général Flynn renforce encore l’influence de Bannon dans le Bureau ovale, décisive dans une bataille qui ne fait que commencer. Comme une certitude qu’il répète sans cesse : « C’est une guerre, chaque jour, nous disons l’Amérique est en guerre. L’Amérique est en guerre. Nous sommes en guerre. » Une formule répétée au micro, écrite dans la presse, une conviction intime de Stephen K. Bannon, dit Steve, qui l’a mené à rejoindre un combat politique plus large, celui de Donald Trump dont il est devenu le directeur de campagne en août dernier. Avec son ami Stephen Miller, désormais conseiller politique du président, ils ont écrit le discours d’investiture du 20 janvier.
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Aujourd’hui, Bannon est directeur stratégique du président, un poste qui lui donne un bureau dans l’aile ouest de la Maison-Blanche, à quelques mètres seulement du Bureau ovale. Plus encore, il s’est vu attribuer un siège permanent au Conseil de sécurité nationale (National Security Council ou NSC), une première depuis sa création en 1947. Une institution clé, où il apparaît encore renforcé par la démission le 13 février du général Flynn, qui la dirigeait, après les conversations “illégales” de ce dernier avec l’ambassadeur de Russie. Bannon participe donc au sous-sol de l’aile ouest à toutes les réunions de la très secrète Situation Room. Une promotion qui fait hurler de rage tous les opposants de la nouvelle administration qui font tout pour discréditer Bannon. Ils protestent contre le caractère politique de cette nomination, expliquant à qui veut bien les croire que la sécurité nationale est une affaire d’experts et n’a rien de politique.
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Dans un passé proche, David Axelrod et John Podesta pour Obama s’y rendaient peu, alors que Karl Rove, le conseiller de George W. Bush ne s’y rendait jamais. John Podesta précise que, s’agissant du NSC, « rien n’est gravé dans le marbre. Pour Bannon, il est plus qu’un conseiller politique, je comprends pourquoi le président le veut à ces réunions ». Le 28 janvier, c’est par décret que celui-ci a donné la nouvelle composition de son NSC. Le chef d’état-major des armées, le général Joseph F. Dunford Jr., le directeur national du renseignement et même celui de la CIA, Mike Pompeo, tout juste nommé, ne font pas partie des membres permanents du Principals Committee. Le décret sera revu un peu plus tard, intégrant Pompeo à ce premier cercle, et il sera précisé par ailleurs que les autres responsables auraient une place d’invité régulier.
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Il reste que cette originalité a bien été perçue comme ce qu’elle est, un acte de défiance contre l’establishment, un acte de guerre, comme aime à le dire Bannon lui-même. Le conseiller spécial a le sens du combat ancré au plus profond de sa personne. Né en 1953 dans une famille irlandaise catholique ordinaire, votant traditionnellement démocrate, non loin d’une base navale en Virginie, il rêve du large. La proximité de la base nourrira son engagement dans l’US Navy. Après l’école des officiers, il servira sur la frégate USS Paul F. Foster avant de devenir, un titre qu’il semble aimer depuis, “assistant spécial” du chef des opérations navales au Pentagone. Il quitte les drapeaux pour Harvard où il obtient un doctorat avant de se lancer dans une banque d’affaires, avant de créer en 1990 sa propre structure, Bannon & Co.
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En 1993, il va mettre un premier pas dans un monde qui le tente depuis toujours, celui des médias, une porte vers l’action politique. Participant au montage financier de la vente de Castle Rock Entertainment au groupe de Ted Turner, il demande à être payé en droits de diffusion de la série comique Seinfeld alors méconnue. Cette bonne intuition le rendra riche. À partir des années 1990, il passe derrière la caméra. Son plus grand travail sera une adaptation du Titus de Shakespeare dans lequel il dirige Anthony Hopkins. La pièce est partiellement transposée au 20éme siècle et donne des indications sur la vision sombre du monde de son producteur. Ses réalisations seront essentiellement composées de portraits, notamment celui de l’égérie du mouvement Tea Party, Sarah Palin, et de documentaires.
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L’un d’eux, Generation Zero, en 2010, est basé sur le livre The Fourth Turning des historiens William Strauss et Neil Howe. Ce livre décrit l’histoire des États-Unis de façon cyclique, marquée par des crises, précédant chacune une guerre - Indépendance, Sécession, Seconde Guerre mondiale -, séparées de quatre-vingts à cent ans. La dernière crise en date est celle de 2008 et pourrait ouvrir sur une nouvelle guerre, une possibilité que Bannon n’exclut pas et à laquelle il se prépare. Rarement vu avec une cravate, il est le seul à pouvoir entrer sans, dans le Bureau ovale. La préparation de Bannon à la guerre n’est pas dans l’apparence, elle est idéologique. Parmi ses livres de chevet on cite souvent The Fourth Turning, mais on peut ajouter l’Art de la guerre de Sun Tzu.
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Mais la bataille des idées n’est pas que grandes stratégies, elle est aussi tactique. À partir de 2008, le voilà sur le sentier de la guerre. Ce n’est pas pour rien que l’on surnomme le conseiller de Trump « l’homme le plus dangereux d’Amérique ». Bannon a investi une partie de sa fortune dans le Government Accountability Institute, GAI (clin d’oeil ironique au GAO, chargé au Congrès de scruter les dépenses fédérales), qu’il explique ainsi : « L’économie d’une salle de rédaction ne peut supporter de longues enquêtes d’investigation. Vous ne trouverez plus un Watergate, des Pentagon Papers, parce que personne ne peut se permettre financièrement de laisser un journaliste sept mois sur une enquête. Nous, nous le pouvons. Nous travaillons comme une fonction de soutien ».
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« Je ne suis pas là pour faire des choses insignifiantes. Ces gens nous haïssent mais nous avons le peuple. C’est le pays légal contre le pays réel. Et moi, je suis avec le pays réel », avertit Bannon. « Je veux tout faire tomber et détruire entièrement l’establishment qui prévaut aujourd’hui », explique encore celui qui se décrit comme le « saint patron des roturiers », ou « Darth Vader ». On comprend donc que ce n’est pas le conseiller qui calmera Trump, bien au contraire, alors que les deux hommes sont « toujours d’accord », selon le témoignage de Rudolph Giuliani, l’ancien maire de New York. La détermination de Steve Bannon est donc totale, sa conviction que les États-Unis sont en guerre, selon la théorie des cycles, aussi. Il identifie clairement la guerre de civilisation contre l’islam, celle contre la Chine comme menaces militaires, ajoute Antoine Colonna, dans Valeurs Actuelles (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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https://eurocalifat.wordpress.com/2017/02/21/trump-encore-rate-les-journalopes/
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http://www.valeursactuelles.com/monde/de-breitbart-au-bureau-ovale-steve-bannon-le-cerveau-droit-de-trump-67781
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A lire également dans Valeurs Actuelles (http://www.valeursactuelles.com/) :
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"Trump ou la preuve par l’action"
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"Le Trump bashing c'est too much !"
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