Naufrage de L’Hebdo : un désastre annoncé

David l’Epée
Philosophe, journaliste
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Naufrage de L’Hebdo : un désastre annoncé

 

La nouvelle est tombée lundi : L’Hebdo, titre romand existant depuis 1981, va cesser de paraître à partir du mois prochain. Comment interpréter cet événement pas aussi inattendu qu’il n’y paraît dans le contexte actuel ?

Bien sûr, on ne devrait jamais se réjouir de la mort d’un titre de presse. Il n’y a en effet pas de quoi pousser des cris de joie, on devrait au contraire espérer voir fleurir davantage de journaux et non trouver du soulagement à les voir se faner les uns après les autres. Une entreprise qui ferme et qui licencie, un spectre médiatique qui s’amoindrit, une offre qui disparaît : ce sont là, c’est vrai, de mauvaises nouvelles. Alors oui, fendons-nous ici d’un petit mea culpa : nous avons été nombreux, trop nombreux, notamment sur les réseaux sociaux, à manifester un peu trop de bonne humeur lundi matin en apprenant la nouvelle de la fin de L’Hebdo, et ces sourires-là manquaient singulièrement d’esprit fair-play. Nous nous sommes un peu comportés comme le citoyen lambda qui, le jour où il aperçoit de sa fenêtre le flic du quartier – celui qui le verbalise en permanence et lui jette des regards noirs à longueur de temps – glisser sur une plaque de verglas, réagit de manière plus spontanée que réfléchie. Avant de se dire : « Zut, ce pauvre homme a dû se faire mal… », il se dit : « Ah ah ! Ce sale flic s’est enfin cassé la gueule ! » Ce rire un peu féroce du citoyen à sa fenêtre manque peut-être un peu de classe, j’en conviens, mais il a bien des circonstances atténuantes, j’y viendrai tout à l’heure.

Par ailleurs il ne s’agit pas non plus de forcer le trait et de faire des comparaisons inappropriées : la banqueroute de L’Hebdo, ce n’est pas une revue qu’on interdit, ce ne sont pas des livres qu’on brûle en autodafé, ce ne sont pas des journalistes qu’on bâillonne. C’est une faillite, pas une censure ! Certains, parmi ceux qui pleurent cette disparition, semblent ne pas bien saisir cette différence fondamentale.

 

La diversité des médias ? Quelle diversité ?

Apprenant la nouvelle, les commentateurs sont nombreux à pousser des hauts cris et à s’alarmer quant au rétrécissement de la diversité des médias. Et c’est cela qui vous fait réagir ? C’est lorsqu’un des principaux prescripteurs de la pensée unique met la clé sous la porte que vous vous rendez compte que nos médias produisent à peu près tous le même discours ? Moi aussi je suis inquiet, très inquiet, pour la diversité du paysage médiatique romand, mais ce qui m’inquiète dans la situation que nous vivons, ce n’est pas que L’Hebdo rende son tablier, c’est que la ligne éditoriale qui était la sienne était – et, de toute évidence, continuera d’être – celle de la plupart des autres grands médias ! Les idées et les affinités politiques plébiscitées par L’Hebdo continueront d’être plébiscitées par les autres médias, les intervenants qui étaient omniprésents dans ses colonnes continueront d’occuper les colonnes des autres journaux et les plateaux radio et télé tandis que ceux qui n’avaient pas droit au chapitre dans L’Hebdo continueront, aux autres tribunes, de briller par leur absence. Qu’est-ce qui, à partir de février, va changer en Suisse romande en terme de diversité des médias ? Absolument rien !

Il existe un point commun entre la disparition d’un journal et celle d’un homme : beaucoup se sentent obligés, le jour des obsèques, d’attribuer au cher disparu des qualités et des vertus qu’il n’a jamais eues de son vivant. C’est une forme de politesse ancrée dans nos mœurs mais qui fait peu de cas de la vérité. Maintenant que L’Hebdo est mort, on nous raconte que c’était un magazine humaniste, tolérant, ouvert à un large panel d’idées, qui faisait souffler un vent de liberté dans les kiosques à journaux. Sans blague ? Vous qui composez ces éloges funéraires dithyrambiques, avez-vous seulement ouvert une fois un exemplaire de cet hebdomadaire que vous pleurez avec tant d’affectation ? Pour ma part cela fait une quinzaine d’années, et presque sans interruption, que je le lis chaque semaine, que je me fais violence, que je m’impose ce rituel avec une discipline de fer qui frôle le masochisme. Une quinzaine d’années qu’en dépit du vif déplaisir que j’y prends, je me contrains, page après page, semaine après semaine, à avaler à grandes louches ces éditoriaux, ces articles, ces chroniques qui m’expliquent et me répètent inlassablement à quel point nous – les Suisses, les gens des classes populaires, les victimes de la mondialisation, les mécontents, les opposants, les eurosceptiques, les anti-libéraux – nous sommes rances, intempestifs, inactuels, anachroniques, hors-sujet, loin du bal, bons à jeter aux ordures ménagères et aux poubelles de l’histoire ! La ligne éditoriale de L’Hebdo ? Je la connais par cœur, n’essayez pas de me faire prendre des vessies pour des lanternes !

 

Le temps de l’autopsie

L’Hebdo, c’était Jacques Pilet, qui traitait la démocratie directe de « fétiche » (8.01.2015). L’Hebdo, c’était Alain Jeannet et ses éditoriaux qui résonnaient comme autant de rappels à l’ordre. Jeannet qui voulait nous faire entrer de force dans l’Union européenne sous prétexte que « dans dix ou quinze ans il sera de toutes façons difficile d’y échapper » et que nous ferions mieux de prendre les devants (23.05.2012). Jeannet qui déplorait dans la profession « une épidémie d’autocritiques et de remise en question » à laquelle il entendait bien ne pas céder (11.11.2016). Jeannet qui prétendait que la notion de « classe médiatique » n’avait pas de sens et que « son homogénéité n’existait que dans l’esprit de ses détracteurs » (22.12.2016).

L’Hebdo, c’était Chantal Tauxe. Chantal Tauxe qui pointait dans l’inquiétude des anti-européens « la peur de s’être trompés » (6.12.2012). Chantal Tauxe qui défendait les 850 milliards d’euros des mécanismes européens de stabilité (prix à payer pour empêcher « la résurgence du fascisme en Europe » bien entendu !) et qui voyait dans le rejet de plus en plus majoritaire de l’UE par la jeunesse suisse « le prix de l’ignorance » (24.05.2012). Chantal Tauxe qui considérait le vote du 9 février 2014 comme une « soumission aux caprices de la démocratie » et laissait entendre que c’était « de la folie pure » (5.02.2015). Chantal Tauxe qui ne voyait aucun problème à laisser le droit européen s’imposer dans les lois suisses (10.07.2014), qui affirmait qu’« instaurer la primauté du droit suisse, c’est renier notre histoire » et qui appelait le Conseil fédéral à « montrer les dents » contre les initiants opposés à ces ingérences européennes, à prendre une « posture d’autorité » pour mettre fin à une indignation qui n’était selon quelle qu’une « sottise contre-productive » (28.08.2014).

L’Hebdo, c’était François Cherix, président du Nomes, le lobby européiste. Cherix qui instrumentalisait de manière éhontée les attentats parisiens de novembre 2015 pour, jouant sur la peur du terrorisme, inciter la Suisse à rejoindre l’UE (19.11.2015). Cherix qui surnommait la démocratie directe « la mythocratie » et voyait dans l’initiative populaire « le vrai danger qui fragilise l’avenir de la Suisse » (6.11.2014), lui reprochant d’« encourager l’irresponsabilité collective » (7.05.2015). Cherix qui voulait mettre les nationalistes « hors d’état de nuire », Cherix pour qui la Suisse devait « reprendre son intégration européenne » et « réguler sa démocratie directe », laquelle en l’état actuel nous menait à « des régressions politiques et mentales » (27.08.2015). Cherix qui accusait la Suisse de souffrir « d’une crise aiguë de nationalisme à tendance paranoïaque » à cause de l’initiative populaire, instrument de « n’importe quelle pulsion » et « accélérateur de populisme » (17.03.2016).

L’Hebdo, c’était l’américanolâtre Guy Sorman, champion du néolibéralisme, qui faisait l’éloge de Georges Soros, son « philanthrope préféré » (10.10.2013), qui chantait les grâces de « l’individualisme triomphant et de l’économie de marché » et ramenait toute contestation de la mondialisation à une « protestation attisée par l’anti-américanisme » et à une forme de « nihilisme » (11.09.2003). L’Hebdo, c’était les humeurs bilieuses d’Isabelle Falconnier, qui fustigeait le retour de la mode du tricot chez les femmes (12.03.2015), félicitait les multinationales Facebook et Apple de proposer à leurs employées de congeler leurs ovocytes pour travailler plus et enfanter moins (23.10.2014), partait en croisade contre la « dictature de la bidoche » et « conchiait les bouffeurs de salami » (29.10.2015). Vous en voulez encore ?

 

Les raisons du naufrage

Alors L’Hebdo, humaniste, ouvert et tolérant, vraiment ? On me répondra que ça ne change rien au drame des 37 collaborateurs licenciés, qu’il eût mieux valu que ce magazine, malgré tout ce que je lui reproche, survive afin de continuer à leur procurer un moyen de subvenir à leurs besoins. Oui, sans doute, mais c’est un peu court. Il va de soi que je comprends la douleur de ces travailleurs jetés au chômage, et le syndicat, qui demande aujourd’hui des comptes au groupe Ringier, a bien raison d’être en colère. Mais ne mélangeons pas tout et posons-nous simplement la question : la première mission d’un média consiste-t-elle vraiment à maintenir des emplois ? Non, sa mission consiste à informer, et sa bonne santé économique ne peut être qu’une heureuse conséquence de la réussite de cette mission. Or, si L’Hebdo a fini par déclarer forfait, c’est, entre autres raisons, parce qu’il avait perdu ces derniers temps beaucoup de lecteurs (15'000 en à peine six mois !). S’il ne paraitra plus à partir de février, c’est tout simplement parce que les Romands ne l’achètent plus, ne se retrouvent plus dans ce titre dont le type de communication et les options idéologiques ne répondent plus à l’air du temps. Les Romands, il faut croire, en ont un peu assez de payer pour se voir chaque semaine sermonnés, réprimandés, rappelés à l’ordre, humiliés, voire diabolisés. Peut-on vraiment le leur reprocher ?

Tous ceux qui se sont fait trainer dans la boue par Alain Jeannet et son équipe voudraient sans doute voir dans ce naufrage une forme de justice immanente mais c’est beaucoup plus simple que ça : c’est la loi de l’offre et de la demande. Malgré les aides de l’Etat, malgré la vente des espaces publicitaires, malgré l’argent des annonceurs, l’économie des médias reste en partie fondée sur les ventes et les abonnements, c’est-à-dire sur les lecteurs (quoique de moins en moins – mais c’est une autre histoire). Dès lors, prendre les gens de haut et faire preuve d’une telle morgue à leur encontre n’était évidemment pas une très bonne idée, pas plus que de se complaire dans un certain mépris de classe (L’Hebdo était clairement la voix des élites « libérales et décomplexées ») et de vouloir faire passer à tout prix un projet politique – l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne – dont nos compatriotes ne veulent pas.

Troublante ironie : dans son numéro du 3 novembre dernier, soit moins de trois mois avant l’annonce officielle de la banqueroute, Jacques Pilet, prophétique pour une fois, écrivait : « Le tableau d’ensemble [du paysage médiatique] est déprimant. […] Ce polissage soporifique fait fuir peu à peu les lecteurs et mène la presse au déclin. Ce n’est pas seulement la liberté d’expression qui est grignotée, c’est la liberté de pensée. » Avait-il conscience, en faisant ce constat amer mais terriblement réaliste, de faire le procès de son propre magazine, celui dont il avait été le fondateur il y a de cela un peu moins de trente-six ans ?...

Toutefois, que tous les lobbies et groupes d’intérêt qui constituaient le réseau de L’Hebdo et qui y tenaient des tribunes régulières – le Nomes, Foraus, Opération Libero, etc. – se rassurent : ils ne vont pas disparaître des écrans radar du jour au lendemain. Bien au contraire, ils vont continuer, comme ça a été le cas jusqu’ici, d’être invités par les autres médias et de s’y voir servir la soupe, d’être omniprésents chaque fois que nous ouvrirons un journal ou allumerons la radio ou la télévision. Car si la maison Hebdo est tombée, la règle générale reste inchangée : les idées les plus impopulaires dans l’opinion publique continueront d’être les plus représentées dans l’espace médiatique. Ainsi va l’ordre journalistique dans notre beau pays.

 

David L’Epée, 26.1.2017

25 commentaires

  1. Posté par Marie-France Oberson le

    Il y a belle lurette que je ne lis plus ce canard ..disons… depuis le vote du fameux « dimanche noir » où l’on a pu lire un déchainement de haine, de mépris sans précédent envers les citoyens de ce pays qui avaient commis un crime de lèse-majesté en osant voter à l’encontre des « conseils » donnés durant des mois par les Pilet et autres ayatollah de la pensée…
    Je me permets de suggérer à tous de se délecter de la lecture de l’dito du journal vaudois « La Nation » de ce 3 février (no 2063) le titre « La fin de l’Hebdo » une fin que je ne vais pas pleurer…

  2. Posté par Jim Jardashian le

    L’Epée dixit: « Tous ceux qui se sont fait trainer dans la boue par Alain Jeannet et son équipe voudraient sans doute voir dans ce naufrage une forme de justice immanente mais c’est beaucoup plus simple que ça : c’est la loi de l’offre et de la demande. »
    Et derrière le manque de demande, il y a quoi, si ce n’est un manque de lecteurs, de gens suffisamment intéressés par la denrée idéologique (gauchiste et mondialiste) servie par ce canard? Donc, le lectorat a voté contre cette publication et il n’y a pas lieu de déclarer sentencieusement et apriori que l' »on ne devrait jamais se réjouir de la mort d’un titre de presse. » Comme si l’on ne pouvait pas se réjouir du résultat d’un vote.

  3. Posté par mc le

    Le rôle des médias est de fournir des rapports équilibrés et impartiaux, mais pas d’attaquer le cœur et l’âme de sa propre nation qui est la volonté de son peuple avec de fausses nouvelles… »fakes news ».
    Et Trump n’a pas peur de le dire sur la plupart des médias américains avec leurs fakes news MEDIACRATIE.
    Si les editiorals des journaux suisses ne prennent pas connaissance de son avertissement, je suis sûr que beaucoup d’autres suivront le même chemin que L’Hebdo.
    A vous de juger.

  4. Posté par Maurice le

    David l’Epée, votre énumération des journalistes au service de la propagande à la fois gauchiste et européiste est grandiose ! J’espère que ces 37 propagandistes retrouveront du travail, mais j’espère surtout que ça ne sera pas dans le journalisme. Ils devraient s’engager dans la publicité, ce serait plus honnête de leur part, ils pourraient ainsi mettre leurs arguments à vendre non plus l’idéologie européiste et socialo-internationalise, mais par exemple du Coca-Cola, des McDo, des Starbuck, etc., et surtout vanter les grandes qualités humanistes de Georges Soros qui finance tant de pseudos-O.N.G. destinées à lui permettre d’étaler son pouvoir de pieuvre malfaisante. Peut-être que, a contrario, les lecteurs de la presse courante se rendraient enfin compte à quel point ce personnage est nuisible…

  5. Posté par Julie Rochat le

    Peut-être que si M. Jeannet mettait ses lunettes à l’endroit prévu plutôt que sur la tête, il aurait pu voir le grain arriver!! Je me souviens d’un Infrarouge qui opposait Eric Zemmour à Isabelle Falconnier et une copine à elle, ce fut un pur régal de voir ces 2 poules hystériques se démener face à M. Zemmour et son calme olympien, fidèle à lui-même, tel un renard qui pénètre dans le poulailler !!

  6. Posté par Gaston Siebesiech le

    Quelques arbres sauvé, merci pour eux!

  7. Posté par Torbeck le

    Les mêmes qui nous font le reproche de nous féliciter de la disparition de cet organe de presse (dont le caractère superfétatoire a été parfaitement expliqué) ne se réjouissaient-ils pas bruyamment du décès de Mme Thatcher, pourtant retirée de la politique depuis bien quelque temps ?

  8. Posté par Jacques le

    Excellent article, analyse lucide. Comme je ne suis pas maso, il y a longtemps que je n’ouvre plas les pages de l’Hebdo. A lire David L’Epèe, je ne peux que le féliciter de nous révéler le tissu de progagande auquel j’ai échappé. Une solution serait que M. Köppel lance une édition romande de la Weltwoche, mais cela ne serait pas rentable. Par conséquent je préfére continuer à lire cet excellent hebdomadaire dans sa version de Suisse-allemande. J’ai suggéré à leur rédaction d’ouvrir leurs pages à Yvan Perrin. Entre temps, j’ouvre une bouteille de champagne pour fêter la disparition de ce bourreur de crâne, L’Hebdo. Malheureusement les medias mainstream continueront à nous laver le cerveau. Il suffit de lire Ulfkotte pour le comprendre.

  9. Posté par Martin Leu le

    Si vous avez eu le courage d’écouter Médialogues ce samedi 28 janvier, vous savez maintenant que les journalistes-propagandistes de l’Hebdo ne se reconnaissent aucune responsabilité dans le naufrage de leur organe de lavage des cerveaux. Pour Chantal Tauxe, c »est évidemment la faute des gens chargés d’aller chercher de la pub et qui ne l’ont pas fait… Toujours selon elle, ce ne sont pas les lecteurs qui ont déserté.
    On comprend mieux l’aveuglement de ces soi-disant journalistes qui, même avec les chiffres sous les yeux, continent de rêver pouvoir jouer les intoxicateurs. Dans un passé pas encore si lointain, l’expression «voter avec ses pieds» s’appliquait aux citoyens qui, mécontents de leur gouvernement, quittaient leur pays pour marquer leur désapprobation. Ainsi des Cubains, nombreux à choisir l’exil aux Etats-Unis. Les lecteurs de l’Hebdo ont fait de même. Mais la gauche n’accepte jamais le désaveu ! Et plus on entend et lit les agités de l’Hebdo, dont l’individu qui leur servait de raide en chef, plus on trouve pertinente l’illustration de la première annonce de fermeture, à savoir la photo du bouchon de champagne qui saute!

  10. Posté par louis gallimard le

    Jeannet et Cherix m’ont toujours faits penser à des fous illuminés. Le premier est d’une naïveté imbécile et autosatisfaite comme je ne n’en ai rarement vu. Le deuxième est un triste pasteur de la théologie européiste la plus puritaine. Les autres cités par David L’épée, je ne les connaissais pas car contrairement à lui cela fait des années que je n’ai plus ouvert un numéro de l’hebdomadaire quand je me rendais à la bibliothèque cantonale. Merci pour cet article que je me réjouissais de lire dans votre revue de presse.

  11. Posté par Carole le

    Super article, bravo! Ce que je trouve scandaleux dans tout cela, c’est que tous ceux qui ont été nommés, et qui donnent des frissons, font, à cause de leur malhonnêteté, tomber des têtes, condamnent au chômage des gens qui travaillaient …

  12. Posté par aldo le

    Difficile vu la propagande permanent de ne pas croire que durant 10 ans de pertes, une partie des déficits était absorbée par l’U€RSS. On voit dans la presse française l’AFP qui touche du gouvernement ce qui doit bien être aujourd’hui l’équivalent de 70’000 € par journaliste. Et là ce ne sont pas les journalistes épouses ou maîtresses de politicards des gauches, qui n’ont jamais vu les locaux de l’AFP qui devraient manquer. L’Etat français est un fromage rongé par certain rats qui bien qu’ils ne représentent politiquement que des minorités sont une majorité à sucer. Et comme si cela ne leur suffisait pas et qu’ils ne voulaient pas partager, nombre de ces parasites multinationaux se sont dirigés vers la Suisse pour se faire naturaliser et prendre abusivement les commandes politiques de notre pays, tout en singeant le même bordel qui les a fait fuir leur pays d’origine.A moins qu’ils ne soient que de simple traîtres vu qu’ils se sont dépêché d’abolir la peine de mort pour trahison… A la vue du caca ambiant , leur nombre devrait être impressionnant. Il est toujours pathétique, de constater que ces journaux comme l’Heddo, qui disparaissent sont aux mains de grosses fortunes, et que leur déficits devraient être absorbés par des aides de l’Etat pour pouvoir continuer des déverser des torrents de boues sur la démocratie suisse et faire la pub des politiciens prompts à la traîtrise.

  13. Posté par rikiki le

    Votre texte est plus qu’une approche et votre analyse de la situation des médias est parfaite. J’ai beaucoup apprécié. Les journalistes sabordent leurs journaux par la pensée unique comme les directions de ces mêmes journaux étranglent leurs fournisseurs jusqu’à ce que mort s’en suive. Ils se sabordent donc doublement.

  14. Posté par Burnand le

    Faut-il que M. Jeannet ait des oeillères pour avoir refusé de voir la vérité.

  15. Posté par Gaston Siebesiech le

    Oh oui P. Cherix à la Weltwoche avec Neyrinck, Maurisse et Co! Même Vigousse ne les voudrait pas!
    Pilet peu rempiler au Messager boiteux, avec une fausse jambe en bois il distribuerat les invendus ou bulletin paroisial de la mosquée de Crissier.
    Soyons sérieux, une torchon qui fait des chiffres rouges depuis plus de 10 ans, lu par quelques fonctionnaires et fondés de pouvoir n’a pas de chance de survie.
    Voilà, voilà Ringier a fait long Temps pour comprendre. Le temps ne travaillait pour l’Hebdo, pour le Temps non plus.

  16. Posté par Gaston Siebesiech le

    Oh oui P. Cherix à la Weltwoche avec Neyrinck, Maurisse et Co! Même Vigousse ne les voudrait pas!
    Pilet peu rempiler au Messager boiteux, avec une fausse jambe en bois il distribuerat les invendus ou bulletin paroisial de la moscée de Crissier.
    Soyons sérieux, une torchon qui fait des chiffres rouges depuis plus de 10 ans, lu par quelques fonctionnaires et fondés de pouvoir n’a pas de chance de survie.
    Voilà, voilà Ringier a fait long Temps pour comprendre. Le temps ne travaillait pour l’Hebdo, pour le Temps non plus.

  17. Posté par Trebark le

    Quel bonheur! L’Hebdo était clairement un ennemi de la République.

  18. Posté par Bussy le

    Etonnant quand même tous ces internationalistes, mondialistes, multiculturalistes, qui ne jurent que par l’UE et le Monde, et qui s’accrochent à une revue régionale, qui ne devait pas être beaucoup lue par les membres des communautés d’origine étrangères et personne hors de Suisse romande !
    Apparemment, l’appel du grand large, c’est réservé aux classes populaires rances !

  19. Posté par Derek Doppler le

    Le fair-play s’applique au concurrent, au challenger, au rival, au contradicteur, éventuellement au détracteur, mais certainement pas à ce type d’adversaire. On parle au bas mot cent millions de morts? Ah bah, peccadilles, nous somme entre gens civilisés que diable; ils ont repris leur souffle? Messieurs les marxistes, tirez donc les premiers!

  20. Posté par P. le

    La Weltwoche devrait prendre la place encore chaude de l’Hebdo et se décider à produire en français. Je suis sûr qu’ils auraient de quoi recaser ces 37 nouveaux chômeurs. Avouez que ce serait assez piquant ! 🙂

  21. Posté par coocool le

    Puis ce sera le tour du Temps – feuille de chou bobo qui partage LA même rédaction et une même ligne éditoriale – de disparaître à jamais !

  22. Posté par aline le

    Voilà tout est dit, merci Monsieur d’Epée. Et maintenant oublions le plus vite ce torchon misérable.

  23. Posté par Observateur le

    « Car si la maison Hebdo est tombée, la règle générale reste inchangée : les idées les plus impopulaires dans l’opinion publique continueront d’être les plus représentées dans l’espace médiatique. Ainsi va l’ordre journalistique dans notre beau pays. »

    Constat très lucide. Mais en même temps cela promet une belle Bérézina à terme pour cette intelligentsia progressiste, bien pensante, pro européenne et anti populaire. Car vous avez raison de le dire, ces idées que les rédactions s’acharnent à vouloir imposer avec tant de rage, sont les plus impopulaires. Par conséquent cela veut dire que la presse qui subsiste va inexorablement être peu à peu décimée. Et le premier titre sur la liste sera Le Temps. Tout simplement parce qu’on peut mentir à tout le monde pendant longtemps, on peut mentir à quelques uns tout le temps, mais on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps. Ils sont tous condamnés. Ce n’est qu’une question de « Temps ». Le « Temps » va bientôt leur donner tort, une fois pour toutes.

    Il faut vous préparer messieurs Windisch, Lépée, Décaillet et tous ceux, d’opinion diverses et variées, mais qui sentent le pouls de l’opinion et la représentent dans des médias, pour le moment, alternatifs. Car votre tour viendra bientôt d’assumer la responsabilité de leaders de la scène médiatique. Vous allez gagner la bataille, sans devoir même combattre beaucoup. Vous allez gagner par défaut car vos adversaires vont s’effondrer et disparaître d’eux mêmes.

    L’affaire de L’Hebdo est leur mané thécel pharès, qui annonce en lettres de feu leur chute prochaine.

    Vous allez recueillir l’héritage. Les Observateurs sera bientôt le titre leader de la presse dans quelques années. Le vrai quotidien romand de référence, et vous pourrez même créer un journal papier, qui remplacera LeTemps. Il faut bien vous préparer, journalistique ment et financièrement pour tenir le choc. Car quand cela se produira, il vous faudra être à la hauteur. Pas comme êsur, ceux de L’Hebdo et du Temps.

  24. Posté par JeanDa le

    Merci Monsieur l’Epée pour votre intéressant regard panoramique sur « l’ordre journalistique ».
    Vous dites « Il n’y a en effet pas de quoi pousser des cris de joie, on devrait au contraire espérer voir fleurir davantage de journaux […] ».
    J’ai poussé ces cris de joie et ne les regrette pas. La disparition de l’HEBDO est pour moi un processus naturel à l’image de la chute d’un grand arbre dans une forêt, au dessous duquel rien ne poussait. Cela laisse de la place pour que d’autres essences (probablement d’une autre espèce) puissent naître et grandir à leur tour. Depuis longtemps je rêve d’un journal romand (quotidien ou hebdomadaire) de qualité, qui n’abstienne de nous « donner la pâtée » en nous expliquant ce que nous devons penser, mais qui nous donne des informations non biaisées, non parfumées. Cela n’interdirait pas de donner des opinions, mais séparés de l’information, dans des encadrés « Ce qu’en pense XYZ » sans systématique dans l’orientation politique de leurs auteurs.
    La disparition de l’HEBDO (ainsi que celles que j’espère prochaines de quelques autres), permettra peut-être l’éclosion de ce nouveau journal.

  25. Posté par bigjames le

    Beaucoup de vérités dans votre commentaire.
    Par contre , je crains que les autres médias, RTS en tête, n’aient pas bien saisis le tournant actuel.
    La jeunesse ne regarde plus Daruis à 19 h 30, n’écoute plus les Dicodeurs et autres émissions de soixanthuitards à l’humour débile.
    Cette jeunesse est fatiguée qu’on la bassine tout les jours avec les mêmes sujets, toujours dans la même direction.
    Brexit, Trump, UDC, et j’en passe.
    Cette jeunesse s’informe ailleurs maintenant….et n’est pas prête à claquer deux balles pour se faire désinformer.

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