L’UE a peur des citoyens armés. Analyses de Swissguns, suite : “La lettre de Vicky”

Frank Leutenegger
Journaliste, retraité RTS,  www.swissguns.ch
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La lettre de Vicky

 

Vicky Ford, présidente de la Commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO en anglais) a écrit hier une lettre à ses collègues, pour résumer l'état des lieux de la négociation sur la Directive armes.

 

Il en ressort les points suivants:

 

- Toutes les armes doivent être classées dans les catégories A, B et C. Les armes de la catégorie A tirent en rafales et sont interdites, sauf pour certaines personnes, sous des conditions drastiques. Les armes de la catégorie B sont semi-automatiques (armes longues et courtes) et sont soumises à autorisation (On ne sait plus très bien dans quelle catégorie vont se placer les armes à répétitions manuelles et les revolvers, B sans doute). Enfin celles de la catégorie C, fusils de chasse et armes longues à un coup se retrouvent en catégorie C, soumises à déclaration obligatoire.

- Les armes semi-automatiques de type militaire ne sont plus totalement interdites. Elles sont en catégorie B, dans la mesure où la modification (auto->semi-auto) est irréversible (?).

- Les armes capables de tirer en rafales qui ont été converties en semi-auto restent en catégorie A, interdite, mais, selon le bon vouloir des autorités, des autorisations peuvent être accordées, notamment pour des tireurs qui participent activement, à des compétitions, dans le cadre de sociétés de tir agréées.

- Les armes civiles de type militaire, en catégorie B repassent en A si on les trouve avec un magasin de plus de 10 cartouches.

- Pour les armes de poing, la limite du magasin est de 20 cartouches.

- Les personnes qui seraient trouvées en possession d'armes citées plus haut ET de magasins de grandes capacité verraient leur autorisation de détenir des armes révoquée.

- Bien sûr, des dérogations restent possibles pour les muses, les collectionneurs et les tireur actifs et en compétition), sous des conditions de contrôle drastiques.

- Pour faire plaisir à Stalinova, les soldats suisses en active et les soldats libérés devraient pouvoir conserver leur arme.

- Un contrôle médical et psychiatrique est jugé nécessaire, mais ce sera aux Etats d'en fixer la périodicité

- Toutes les informations sur les propriétaires d'armes seront à la disposition de tous les Etats membres de Schengen.

 

Voila. Même si cela met en rage Claude Junker (président de la Commission européenne), cela reste bien sûr inacceptable pour tous les propriétaires d'armes suisses. Pour d'autres, Français, Hollandais ou Allemands, les meubles sont sauvés et ils n'iront sans doute pas plus loin dans la lutte. Notre problème, ce sont les concessions faites à la Suisse. Elles peuvent être estimées suffisantes pour bon nombre de politiciens, qui ne voudraient pas risquer de casser les accords de Schengen.

 

Fin janvier, les représentants des Etats et du Parlement devraient accepter ce compromis. La directive sera ensuite adoptée par le Parlement européen et par le Conseil des ministres dans le courant de l'année et elle devra être transposée en loi suisse dans les 18 mois qui suivent, c'est-à-dire vers fin 2018.

 

C'est là que nous lanceront le référendum. Mais, si les partis du entre et du centre droit ne nous soutiennent pas, ce sera difficile. Il ne faut pas se le cacher. Dans ces conditions - et après le lamentable spectacle offert par le parlement suisse sur le sujet de l'immigration - il faut que tous les propriétaires d'armes commencent déjà à informer leurs députés qu'ils ne voteront plus pour eux aux prochaine législatives. Il faut commencer à mettre la pression et ne pas la laisser retomber tant que nos chers conseillers continueront de penser qu'ils n'ont pas de comptes à nous rendre.

 

F.A.L. 13 décembre 2016

Annexe A :

Ce que nous avons déjà perdu

 

La loi fédérale sur les armes est entrée en vigueur le 1er janvier 1999. Depuis, nos libertés ont commencé à s'effilocher, les unes après les autres:

 

- port d'arme pratiquement interdit, alors qu'il était autorisé avant dans la plupart des cantons,

- armes tirant en rafales modifiées en semi-auto désormais interdites comme automatiques,

- interdiction des silencieux et des lasers de visée

- interdiction de tirer avec des armes automatiques (même en semi-auto), sauf autorisation spéciale hors de prix,

- la possession d'armes est soumise à autorisation et non pus l'achat, comme auparavant,

- introduction de la notion de port d'objets dangereux, qui peut vous faire arrêter pour un simple stylo,

- classification des armes blanches, couteaux automatiques ou non, dagues, etc.

- interdiction des munitions expansives,

 

Et, depuis 2008:

 

- obligation du permis entre particulier,

- obligation du permis pour un héritage, tentative d'enregistrer les anciennes armes d'ordonnance,

- obligation de déclarer les armes automatiques et autres armes spéciales (lance-grenades, etc.).

 

En outre, en parallèle, on a rendu de plus en plus difficile à un soldat de conserver son arme au terme de ses obligations militaires.

F.Leutenegger, 13.12.2016

Annexe B :

Questionnaire psy

 

L'Europe veut nous obliger à consulter un psychiatre, pour vérifier si nous sommes aptes à posséder une arme. Si l'administration fédérale s'inspire de ce que font les Allemands, nous sommes mal parti.

 

Voici quelques unes des phrases à cocher (oui/non) dans le questionnaire psy présenté aux amateurs d'armes d'outre-Rhin:

 

- Je sais que des gens parlent mal de moi dans mon dos.

- Je perds vite mon calme, mais je sais aussi retrouver rapidement le contrôle de moi-même.

- Je peux me mettre en colère au point de casser de la vaisselle.

- Il m'arrive de perdre patience et d'être très en colère.

- J'ai fait beaucoup de mauvaises choses dans ma vie.

- Le concept de péché est nécessaire, et je crois que tes péchés doivent être punis.

- J ’ai déjà été si en colère contre quelqu'un que j'ai souhaité sa mort.

- Je me sens souvent d'humeur dépressive.

- Ma devise: ne fais jamais confiance à un étranger.

- J'ai maltraité des animaux.

- Je me sens parfois oppressé sans trop savoir pourquoi.

- Il m'arrive de mentir.

- Quand je suis vraiment en colère, je suis capable de casser la figure à quelqu'un.

- Après une fête, j'ai souvent envie de me disputer avec les autres.

- Je pense que je pourrais devenir un chasseur passionné.

- Quand on regarde toute ta souffrance sur Terre, on ne peut que souhaiter de ne pas être né.

- J’aime abimer les fleurs avec un bâton.

F. Leutenegger, 13.12.2016

 

Avec ça, on est sûr d'éliminer les fous furieux et les terroristes !

5 commentaires

  1. Posté par FrançoisB le

    Le questionnaire des psy allemands est à crouler de rire ! Je me vois en face d’un psy qui me demande “aimez-vous abimer les fleurs avec un bâton ?” … Du coup je lui répondrais que quand j’étais petit, une fois j’ai arraché les ailes d’une mouche, mais je n’ai jamais recommencé en plus de 60 ans ! Dites, Docteur, c’est grave ? Vous croyez que j’aurai quand même un gros pistolet ? Parce que pour les mouches, un pistolet c’est pratique, non ?
    C’est drôle: il y a 50 ans, à l’arsenal, on ne m’a posé aucune question et on m’a mis d’autorité un beau Fass 57 tout neuf dans les mains !

  2. Posté par Beny le

    Que se passera-t-il pour les armes déjà achetées ? Devront-elles être rendues ?
    Merci d’avance et salutations.

  3. Posté par un Français le

    Je croyais avoir tout vu, s’agissant de leur législation et de son évolution – toujours plus restrictive – mais quand je vois le questionnaire soumis aux Allemands, je dois me pincer pour être sûr de ne pas rêver ! On se demande vraiment qui est cinglé…

Et vous, qu'en pensez vous ?

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