OPEP : Après des mois de prix modérés des carburants à la pompe, ceux-ci pourraient repartir à la hausse, conséquence de la décision surprise des pays membres de l’OPEP, l’organisation des pays exportateurs de pétrole, consistant à faire baisser leur production prochainement… Mais dans les faits, l’OPEP n’est plus ce qu’elle était.
Journal du Jeudi 29 septembre 2016 international / OPEP : un accord historique sur le pétrole
Le baril de pétrole brut à moins de 50 dollars, et ce, depuis maintenant bientôt deux ans, pèse terriblement sur les recettes des pays producteurs… Certains, comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar, dépendent à 85 ou 90 % des pétro-dollars pour faire vivre leur économie. Le Venezuela est au bord de la faillite. Quand le pétrole se vend à moins de 50 dollars le baril, contre 100, et même près de 150 dollars voici quelques années, cela divise par 2 ou par 3 leurs rentrées de pétro-dollars, et il leur faut se serrer la ceinture.
Mais comme les prix du pétrole sont fixés, comme la plupart des matières premières, par le jeu de l’offre et de la demande, et qu’il y a toujours des pays vendeurs de pétrole, même à prix cassés ou bradés, impossible pour ceux qui en souffrent le plus de forcer une remontée des prix, en réduisant leur production unilatéralement. Conséquence, l’OPEP n’a plus le même pouvoir de nuisance que lors des deux grands chocs pétroliers des années 70… Les membres de l’OPEP ne représentent plus que 40 % de la production mondiale de pétrole.
En annonçant vouloir réduire sa production de quelques 750 000 barils par jour, quand les pays membres de l’OPEP produisent tous les jours 33 millions de barils, ce qui reste marginal… l’organisation révèle surtout sa faiblesse. Les tensions internes entre les différents pays producteurs sont en effet énormes car tous ne dépendent pas de la même manière de la manne pétrolière…Pour en savoir plus sur l’OPEP : cliquez ici
International / Les “outsiders” pour la Maison Blanche
Hillary Clinton et Donald Trump, ce sont les deux noms qui viennent naturellement à l’esprit lorsque l’on parle de l’élection présidentielle américaine. Ces 2 représentants politiques des partis poids lourds outre Atlantiques que sont les Républicains et les Démocrates occupent la tête d’affiche à juste raison dans un pays où le bipartisme est la tradition. Mais derrière Clinton et Trump, 2 candidats essayent tant bien que mal d’exister : le candidat des Verts Jill Stein et Gary Johnson du parti libertarien. Olivier Frèrejacques
Et si 2016 était l’élection américaine des petits candidats ? ! Le violent affrontement entre Hillary Clinton et Donald Trump et la capacité de ces deux candidats à se braquer avec une partie de leur électorat laisse le champ libre à un 3ème candidat voire un 4ème. Ces candidats de 2nde zone sont bien loin de la Maison Blanche mais peuvent légitimement espérer voir leurs partis prendre de l’importance. En tout cas, les sondages sont encourageants pour les 2 petits partis en lice : les Verts et les Libertariens. Les Verts, le Green Party, et leur candidate Jill Stein sont crédités de 6 % d’intentions de vote alors qu’ils n’avaient obtenu que 0,36 % des voix en 2012. Les Libertariens et leur leader Gary Johnson sont eux crédités de 10 à 12 % alors qu’ils n’avaient obtenu qu’1 % des suffrages en 2012.
Pour le chef de fil des libertariens :“c’est le bon moment pour être le candidat d’un troisième parti”. Ancien gouverneur républicain du Nouveau Mexique, il aurait même pu penser à la Maison Blanche s’il avait été intégré aux débats avec les autres candidats.Malheureusement pour le candidat libertarien, il est crédité au mieux dans les sondages de 12 % contre les 15 nécessaires pour participer aux débats. Ces règles ont été établies par la commission sur les débats présidentiels, une organisation privée dite non partisane mais dirigée par les deux grands partis. Dans le cas d‘un bon score pour les 2 petits candidats, leur rôle pourrait être déterminant pour l’obtention de chaque Etat pour Hillary Clinton et Donald Trump.
Quoiqu’il en soit, l’issue des votes est très incertaine et dans la mesure où les sondages n’intègrent pas les petits candidats, ils pourraient créer la surprise. Inversement, le rejet d’un des 2 gros candidats pourrait aussi pousser au “vote contre”, sorte de vote par défaut et faire plonger les petits candidats.
Le phénomène des petits partis sera probablement une des clefs dans un scrutin où les 2 têtes d’affiches ont su se faire détester par une partie de leur camp. La route vers la Maison Blanche est encore longue et la capacité à aller chercher de nouveaux électeurs ne sera pas plus déterminante que la capacité à faire augmenter le rejet de son adversaire. Si les petits candidats arrivent à faire une percée significative, le président des Etats-Unis pourrait être élu avec moins de 50 % des votes…
Société / Le Bio a le vent en poupe
Le Bio en plein boom. Alors que l’agriculture française souffre, le bio devient une niche qui paie. Face aux usines de 1000 vaches et à l’agriculture intensive, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des produits éthiques et naturels. Le bio serait-il la clé pour sortir de la crise agricole ? Eléments de réponse avec Floriane Jeannin.
15 % de croissance entre 2014 et 2015. 23 % de terres supplémentaires. Alors que le nombre d’exploitations classiques a diminué de moitié en 20 ans, la filière biologique n’en finit pas de progresser. En 5 ans, le marché est passé de 3 à 7 milliards d’euros. Et si certains agriculteurs poursuivent leur activité comme ils l’ont toujours pratiquée, d’autres se lancent dans la version biologique. Un procédé long puisqu’il faut 3 ans pour que des terres en jachère soient considérées exemptes de produits chimiques. La conversion implique donc une trésorerie importante pour survivre pendant la transition. Toutefois, l’initiative paie. Les producteurs de lait en sont le meilleur exemple. Alors que la filière laitière classique subit une crise sans précédent avec un prix de vente plus bas que le prix de revient, les producteurs de lait bio tirent leur épingle du jeu. Si le lait classique est vendu aux alentours de 250€ la tonne, le lait bio coûte quant à lui 450€.
Les consommateurs affectionnent de plus en plus cette agriculture. Les images d’élevages intensifs aux conditions déplorables ainsi que les études démontrant les effets dévastateurs des pesticides ont fini de convaincre une bonne partie des Français, de plus en plus enclins à payer plus cher pour être certains de mieux consommer. La grande distribution ne s’y est d’ailleurs pas trompée. Au delà des ventes directes à la ferme ou dans les coopératives qui ne représentent que 13 % du bio, les magasins ont saisi le créneau. Les supermarchés spécialisés détiennent 34 % alors que les supermarchés classiques se sont emparés de 44 % du marché. Chaque grande surface propose désormais des produits bio et les géants tels que Carrefour ou Auchan se lancent même dans des enseignes réservées au bio… De quoi inquiéter les spécialistes comme Bio C’Bon, Biocop ou Naturalia, car la force de négociation des leaders de la distribution sera toujours plus forte. Par ailleurs, plus les circuits sont longs, moins les agriculteurs sont rétribués à la hauteur de leurs efforts… Ainsi, l’hégémonie progressive des grandes surfaces sur cette nouvelle agriculture biologique laisse déjà entrevoir le revers de la médaille.Politique / H. Mariton passe de LMPT à Juppé
On se rappelle de lui à toutes les Manifs contre le mariage homosexuel, on le revoit encore au débat entre les candidats à la présidence de l’UMP organisé par Sens commun, le courant de la Manif pour tous. On le pensait proche de Jean-Frédéric Poisson, mais Hervé Mariton a finalement décidé de soutenir… Alain Juppé. Explications avec Pierre Bergerault.
Candidat à la primaire de la droite et du centre, Hervé Mariton a finalement été éconduit du match faute de validation des parrainages nécessaires. Figure de proue de la lutte contre le mariage homosexuel, on imaginait le député de la Drôme soutenir un candidat défenseur de la famille et contre toute attente, il a décidé de suivre… Alain Juppé ! Nous avons demandé à Hervé Mariton de nous expliquer ce choix…
Sachant que Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien-Démocrate, n’a jamais failli dans sa lutte pour l’abrogation de la loi Taubira, il apparaît surprenant que le soutien d’Hervé Mariton ne se soit pas porté sur lui. Le député de la Drôme s’est justifié.
Si Hervé Mariton explique que ses désaccords économiques avec Jean-Frédéric Poisson étaient rédhibitoires, il affirme vouloir continuer son combat contre la loi Taubira tout en soutenant Alain Juppé.
Eh bien, en attendant “l’après”, passons à l’actualité en bref
Obama remballe son veto. Mercredi, aux Etats-Unis, le congrès a rejeté le veto de Barack Obama contre une loi interdisant la poursuite de l’Arabie Saoudite par les victimes des attentats du 11 septembre 2001 et leur famille. Si c’est un revers pour le président, puisque c’est la première fois qu’un de ses vétos est rejeté, c’est aussi une aubaine politique. Alors que sa décision initiale visait à ne pas froisser la pétromonarchie, la volonté de museler les victimes ne passe pas bien dans le camp démocrate… surtout en pleine campagne électorale.
La cité phocéenne prise entre deux feux ! Depuis 2008, une guerre oppose le clan dit des gitans, conduit par les frères Bengler, à celui dit des blacks, dirigé par 4 frères comoriens de la famille Ahamada. Selon la police, sur les 26 personnes tuées par balles depuis 2015, 16 leur sont imputables. Tous issus du 13ème arrondissement de Marseille, ils se disputent les revenus du trafic de drogue. Les deux frères Bengler, François et Nicolas ont comparu ce jeudi devant la Cour d’assises pour l’assassinat d’un mineur et l’enlèvement et la séquestration d’un buraliste.
Plus de pschitt sur les migrants ! Samedi à Haderslev, le Parti des Danois a distribué des spray de laque pour dénoncer l’arrivée massive de clandestins dans le pays. Pour justifier son geste, le leader de cette formation, Daniel Carlsen, explique qu’il voulait donner aux femmes de quoi se défendre lorsqu’elles sortent de nuit. Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’indignation de l’ONU qui dénonce une action contre “des gens qui ont déjà assez souffert”.
Un million d’humains sur Mars d’ici 40 à 100 ans. Elon Musk, le PDG de SpaceX, une entreprise américaine travaillant dans le domaine de l’astronautique et du vol spatial, a dévoilé son projet de coloniser la planète rouge. Selon l’ingénieur, les obstacles ne sont plus technologiques mais financiers. Les premiers voyages prévus dans une dizaine d’années devraient durer entre 90 et 150 jours. Arrivés sur place, les pionniers de l’espace devront restés confinés. En effet, sur Mars il n’y a pas de champ magnétique pour protéger des radiations, le sol n’est pas propice à l’agriculture et les tempêtes de sables durent des semaines. Seuls les plus riches pourront en profiter puisque le ticket coûtera 200 000 dollars. Elon Musk a tout de même prévenu que cette colonisation entraînerait la mort de plusieurs personnes.
C’est la fin de notre édition ! Dans un instant, notre “Zoom” du jour. Le dimanche 2 octobre 2016, la Hongrie organise un référendum sur les quotas de migrants voulus par l’Union Européenne. Les Hongrois sont invités à répondre à la question suivante : “Approuvez-vous que l’Union européenne puisse ordonner l’installation en Hongrie, à titre obligatoire, de ressortissants non Hongrois sans l’accord de l’Assemblée nationale ?” Zoltán Kovács est le porte-parole du gouvernement hongrois. Il répond aux questions de Nicolas de Lamberterie pour TV Libertés.
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Et tout de suite après le JT, Christian Combaz vous présente une nouvelle chronique de sa France de Campagnol.
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